| | | | | | Plus tard la Libye, la retraite, de nouveau la route vers l'ouest. J'ai rejoint ma compagnie de chars à Bengazi. Quelques jours plus tard, nous sommes au contact de l'Afrikakorps dans le Sud Tunisien. Rencontre au débouché d'une dune avec le Général Leclerc et son groupe de Volontaires de la Mort (officiers grecs). Combats jusqu'à Enfidaville. Défilé de la Victoire à Tunis. |
| | Beaucoup de soldats de l'armée d'Afrique désertent pour rejoindre soit la colonne Leclerc, soit la 1er DFL. Pour éviter ces désertions, les Français libres sont devenus indésirables en Tunisie. Ils doivent donc retourner en Libye, près de Tripoli au sein de la 8e Armée Britannique.
Quand la 2e DB est formée, nous retrouvons des militaires qui ont combattu en Syrie et qui ont continué à faire des traques à ceux qui voulaient rejoindre la France Libre. L'amalgame ne se fera pas facilement. |
| | En octobre 1944, après la Normandie, après l'apothéose de Paris, en route vers l'Est, d'un seul coup je me suis rendu compte de l'absurdité de la guerre. La disparition de camarades très chers n'était peut être pas étrangère à cet état d'esprit. J'ai eu à ce sujet un échange de lettres avec des gens rencontrés à la libération de Paris et avec qui j'ai correspondu pendant une dizaine d'années. |
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| | Puis le retour. Dans le milieu socialiste que je fréquentais avant mon départ, il n'était pas bien vu d'être un résistant de l'extérieur. Et puis il fallait travailler et essayer de rattraper le temps perdu. J'ai voulu être ferronnier d'art et j'ai terminé ma formation à Paris.
J'allais aux cours de maths de l'amphithéâtre des Arts et Métiers, à des séances de dessin Technique, j'assistais à des conférences de toutes sortes. Une soif d'apprendre, de maîtriser mon ignorance. Tout cela avec mon vieux camarade Pierre Ghémard qui lui avait quitté la Syrie en juin 1940 et avait participé à la campagne d'Érythrée avec les Spahis à cheval. Nous avons suivi des cours à l'école socialiste découvrant l'origine des trois flèches. Cela me rappelait la lecture d'un livre qu'un camarade m'avait donné en 1939 "Dimitrov contre Goering" sur l'incendie du Reichstag et le procès qui avait suivi. |
| | Je me suis retrouvé enfin en 1950.1951 élève professeur de l'enseignement technique et titulaire d'un poste près de Bordeaux à partir d'octobre 1951. |
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