Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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" Ce matin, partout en France, sera célébré le 68e anniversaire de l'Appel du 18 juin lancé par le général de Gaulle depuis Londres.
Dans notre département, ils sont encore quelques-uns à porter témoignage des premières heures qui ont précédé leur entrée dans ce que l'on allait bientôt appeler la France Libre, après le 18 juin 1940.

Venus de Rennes, Saint-Malo ou Fougères, vendredi dernier, à l'invitation de la rédaction, certains d'entre eux ont passé quelques instants, dans les locaux d'Ouest-France, au 38, rue du Pré-Botté, à Rennes. Ils ont expliqué comment ils ont bâti la France Libre.

Le Malouin Jacques Le Gall, ancien officier des Forces Navales Françaises Libres, était de ceux-là. Il a quitté l'île de Sein avec une vingtaine de Finistériens, le 19 juin au matin. Il avait 19 ans : « Le général de Gaulle, on ne le connaissait que de nom. On l'a rencontré quinze jours après notre arrivée, à Londres où il avait réuni tous les civils qui voulaient se battre derrière le drapeau français. On a été subjugué par l'homme. » À peine âgé de 25 ans, Jacques Le Gall a commandé un sous-marin, le Doris. Après la guerre, il est retourné à la vie civile.

Deux U-boot coulés

Joseph Guerlavais, lui, est né Pleurtuit. À 15 ans, il est parti à la pêche à la morue. « À Saint-Pierre-et-Miquelon, on a appris que le général appelait à continuer la guerre. Sur la route de Casablanca, un croiseur anglais nous est tombé dessus et nous a conduits à Gibraltar ». C'est de là que Joseph est parti pour l'Angleterre ! « Ce qui m'a le plus marqué, c'est le 11 mars 1943, quand on a coulé deux sous-marins allemands ». Joseph a fini sa guerre comme quartier-maître, en 1946 puis il est devenu gendarme.

Pierre de la Villeglé est Malouin, aujourd'hui : « En juin 1940, j'habitais à Vannes et, avec un petit groupe, on est parti vers Brest. On s'est engouffré à bord d'un bateau. C'était le 18 juin. Arrivés en Angleterre, on a suivi dans un camp militaire. C'est là que j'ai appris que de Gaulle existait. » La suite de la guerre, Pierre l'a vécue à travers l'Afrique, avec la division Leclerc.

Bernard Lucas, lui, est Rennais. Il est l'un des seuls à avoir participé à tous les combats de la 1re Division française libre : « De Rennes, en camionnette, nous sommes allés jusqu'à Paimpol d'où nous avons embarqué avec quelques camarades de L'Ouest-Éclair, le 19 au soir. Le 20, nous sommes arrivés à Plymouth. Nous avons quitté l'Angleterre le 1er septembre 1940 pour gagner l'Afrique et les combats ».

Pierre Bauthamy, Rennais, lui aussi : « Je n'ai pas entendu l'appel du général de Gaulle. Avec la 1re division des Français Libres, j'ai connu les campagnes de Tunisie, d'Italie et la campagne de France, jusqu'en Alsace. Mon bataillon a été liquidé à Obenheim pour la défense de Strasbourg pendant que j'étais parti en permission à Nantes, en janvier 1945. Et, en septembre 1945, j'ai été démobilisé ».

« On a un chef ! »

Huguette Gallais, la Fougeraise, commandeur de la légion d'honneur : « La France Libre a commencé très tôt pour moi... Dans la Résistance, à Fougères, au sein du réseau Ceux de la Résistance. Je me souviens, après l'Appel, mon père nous a dit : « Les enfants, nous sommes sauvés. On a un chef ! »

Bernard Lesage, ancien déporté : « Je m'étais engagé pour la durée de la guerre. Donc, j'ai été libéré le 20 août 1940. Plus tard, mes parents ont acheté un café à Rennes. C'est là que j'ai fait la connaissance de Victor Louviot. Il se réunissait, avec d'autres, dans une grande salle, à l'arrière. C'est comme cela que je suis rentré dans la Résistance avant d'être arrêté et déporté ».

Jean Car : « Mon père était le chef de réseau de toute la vallée de l'Ubaye. Il m'a dit de partir par la Syrie pour rejoindre les Anglais. Je suis entré dans la 2e Division blindée de Leclerc, comme chef de char ».

Pierre Legavre, ancien de la 1re DFL : « Dès le départ cela a été une question de résistance spirituelle au nazisme. J'ai côtoyé des gens extraordinaires, des Tanguy, Arzel, Séité et tant d'autres. Ils ont payé le prix fort. »

Tous, aujourd'hui, font partie de la Fondation de la France Libre.

Recueilli par Édouard MARET."

Ouest-France www.vitre.maville.com 


Photo : "De gauche à droite : Jacques Le Gall, Pierre de la Villeglé, Joseph Guerlanvais, Bernard Lesage, France Delalande, fille de Français Libres (père et mère londoniens) Jean Car, Pierre Legavre, Bernard Lucas et Huguette Gallais. Absents : Pierre Bauthamy et Jacques Le Meur (qui n'a jamais connu son père, Français Libre décédé)."

Laurent Laloup le samedi 12 juillet 2008

Contribution au livre ouvert de Joseph Jean Guerlavais

Montrée dans le livre ouvert de 2 Gustave Pierre Antoine Bauthamy | 3 Huguette Berthe Françoise Gallais épouse Roffé | 4 Jacques Raphaël Marie Le Gall | 5 Bernard Paul Henri Lucas | 6 Pierre Mahé de la Villeglé

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