| | | | | Un Français Libre parmi 63234 | | | Maurice Jules Gainche | |
Naissance : 2 mai 1909 - Paris 17e
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : en février 1942
Affectation principale : Résistance intérieure / MarathonRonsard, Bourgogne
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2
Décès à 66 ans - 19 septembre 1975 - Mer (41) Epoux de Suzanne Gallant
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 239237 / GR 16 P 280256
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 20121 / ligne 21295 |
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Nom : GAINCHE
Prénom : Maurice Jules
Genre : M
Jour naissance : 2
Mois naissance : 5
Année naissance : 1909
Code insee naissance : 75117
Lieu naissance : Paris 17
Pays naissance : FRANCE
Jour décès : 19
Mois décès : 9
Année décès : 1975
Code insee décès : 41136
Lieu décès : Mer
Pays décès : FRANCE
Numéro acte : 26
Relevé effectué par : Insee Laurent Laloup le mercredi 10 août 2022 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Nouveaux portraits de résistants déportés sarthois... Joseph ESTEVES 2015 Maurice Gainche est né à Paris, le 2 mai 1909. Son père Jules ayant été tué lors de la Première Guerre mondiale, il est recueilli par ses grands-parents et fait ses études à Saint-Brieuc. Divorcé en 1932, il intègre le 1er Régiment de Chasseurs à cheval d’Alençon et se spécialise dans les transmissions. En 1933, il fait la connaissance de Suzanne Gallant, née à Calais, qui a un fils, Claude.
Pendant la « drôle de guerre », sous-officier du GRD 40 (Groupe de Reconnaissance Divisionnaire), Maurice Gainche est affecté à l’extrémité ouest de la Ligne Maginot. Equipée de chevaux, de motos et de quelques blindés, son escouade patrouille avec ses radio-émetteurs pour se renseigner sur les positions ennemies. A partir du 10 mai 1940, la guerre-éclair se concentre sur la vallée de la Meuse. Dans les combats des 12 et 13 mai, il reçoit une citation, mais face aux panzers qui déferlent, le 23 mai, son groupe reflue vers l’Aisne et la Marne. Le 12 juin 1940, l’adjudant Maurice Gainche obtient une nouvelle citation lors de la défense de Provins. Puis, c’est le repli sur la Loire, l’armistice et la démobilisation.
En 1942, son ancien régiment ayant été dissous par les autorités, Maurice Gainche trouve un emploi à la mairie d’Alençon, puis au service du Ravitaillement général de l’Orne. Pendant ce temps Bernard Le Pecq, négociant à Laval, ancien officier de chars réserviste, s’engage auprès des services secrets de la France Libre sous le nom de code de « Chinchilla ». Il étend progressivement son réseau de renseignements pour le BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action). En janvier 1943, il contacte Alain Nicot, ingénieur agricole, secrétaire général du Comité du chanvre, rue Paul Ligneul au Mans. Il lui demande de recruter des radios et de constituer près du Mans une antenne du réseau « Marathon-Chinchilla ». Alain Nicot alias « Illa ou Manceau » qui a connu Maurice Gainche au GRD 40, l’engage sous le code « Illa 10 » et vu son nom le baptise « Le danseur ».
En février 1943, Maurice Gainche utilise un poste-émetteur installé d’abord chez Roger Champion à La Bazoge, puis aux Athées à Neuville/Sarthe chez Julien Egon. En octobre 1943, un deuxième poste est planqué à Sargé-lès-Le Mans, au lieudit Le Ponceau, chez Auguste Edet. Les 24 mitraillettes fournies par le réseau Hercule Buckmaster d’Alfred Auduc sont dissimulées par Alain Nicot à Neuville chez Egon et à Chapeau chez Raymond Collet. Le 12 octobre 1943, les chefs du groupe parisien sont arrêtés. Bernard Le Pecq donne l’alerte, mais il est arrêté le 15 à Laval. Transféré à Paris, il se suicide en se défenestrant, le 18. Le lendemain, Maurice Gainche ne réussit pas à renouer avec la centrale de Paris. Au retour, il fait déplacer les armes, les postes radio. Il détruit les codes. Le 22 au soir, Masuy agent de l’Abwehr, accompagné de deux gendarmes d’Alençon arrêtent « Le danseur », au café Roussel à La Fresnaye-sur-Chédouet. A 6h30 le 23 octobre, Alain Nicot et interpellé à son domicile de Saint-Pavace et Marie-Louise Champion à La Bazoge.
Torturé à Paris et à Meudon, Maurice Gainche l’est ensuite à Fresnes où il subit dix-huit interrogatoires en cinq mois. Le 21 mars 1944, il rejoint Compiègne d’où il repart le 27 avril pour Auschwitz. A peine tatoué du matricule 185 600, il est transféré le 15 mai vers le Petit camp de Buchenwald et le 15 décembre à Gross Rosen. En mars 1945, le camp se vide au profit d’annexes des Sudètes. Le 10 mai 1945, Maurice Gainche est libéré par des partisans tchécoslovaques. Rentré fin mai, il retrouve sa compagne Suzanne qui a été arrêtée en décembre 1943 et déportée à Ravensbrück, le 18 avril 1944 (n° 35 210). Elle a été délivrée par la Croix-Rouge à la frontière suisse, le 9 avril 1945. Claude Gallant, le fils de celle-ci rentre d’un maquis de Corrèze. Une belle famille de résistants trop méconnue en Sarthe ! Après une carrière administrative au Mali, où il a épousé Suzanne, le commandant Maurice Gainche est décédé en 1975, à Blois où il s’était retiré. dominique GALLANT le dimanche 03 mai 2015 - Demander un contact Recherche sur cette contribution Réponse : GR 16 P 22368 | AUDUC ( Alfred ) | 1902-06-02 | Cérans-Foulletourte | Sarthe | FRANCE | FFc DIR
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Réseau Marathon Chinchilla Sous-officier depuis 1932 au 1er régiment de chasseurs d'Alençon, Maurice Gainche prend part à la campagne de France comme adjudant au groupe de reconnaissance divisionnaire n°40 (GRDI 40). En ligne dès décembre 1939, cette unité devait décrocher de la ligne Maginot le 5 mai pour reprendre, le 10 mai, une action retardatrice et freiner l'avance de l'envahisseur. Maurice Gainche s'illustre particulièrement au cours des journées des 12 et 13 mai et du 12 juin comme l'attestent ses deux citations.
Démobilisé, il est successivement employé à la mairie d'Alençon et à la direction départementale du Ravitaillement général.
Alors que les premiers réseaux de Résistance se forment et recherchent des agents connaissant les transmissions, Maurice Gainche est contacté en octobre 1942 par Alain Nicot, demeurant au Mans et qui a servi, comme lui, au sein du GRDI 40. Devenu " Illa 10 " ou encore " Le Danseur " au sein du réseau Marathon-Chinchilla, Maurice Gainche, auquel s'est associé son épouse Suzanne, fait du renseignement tout en assurant les transmissions radio depuis Neuville (Sarthe).
A l'automne 1943, le réseau Chinchilla est frappé par une vague répressive qui survient après des arrestations opérées au sein de la centrale parisienne. Après un bref voyage à Paris le 19 octobre, Maurice Gainche alerte les membres du réseau : les postes émetteurs et les armes sont évacués et les codes détruits.
Mais l'étau se resserre. Le 22 octobre 1943, Maurice Gainche est arrêté au café Roussel, à La Fresnaye-sur-Chédouet (Sarthe) par des hommes de l'Abwehr, dont le traître Masuy, accompagnés de deux gendarmes français qu'ils ont contraint à les suivre. Emmené à Paris, 101 avenue Henri Martin puis à Meudon dans une villa du boulevard Suchet, Maurice Gainche est interrogé, deux jours durant, et torturé. Interné à Fresnes le 24 octobre, il restera au secret durant cinq mois. Pendant ce temps, il subira 18 interrogatoires. Le 21 mars 1944, Maurice Gainche est transféré à Compiègne puis déporté le 27 avril 1944 (convoi des tatoués)à Auschwitz (matricule 185.000). Le 15 mai, il arrive au camp de Buchenwald (matricule 52.510) qu'il quitte le 15 décembre pour le camp de Gross-Rosen (matricule 88.938). Le 10 mai 1945, il connaît la libération du camp par les partisans tchécoslovaques et regagne Paris le 25 mai.
Arrêtée également, son épouse survivra à la Déportation.
Sources : BAMC : dossier statut de déporté résistant de Maurice Gainche. dominique gallant le dimanche 20 avril 2014 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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