Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Nouveaux portraits de résistants déportés sarthois... Joseph ESTEVES 2015

Maurice Gainche est né à Paris, le 2 mai 1909. Son père Jules ayant été tué lors de la Première Guerre mondiale, il est recueilli par ses grands-parents et fait ses études à Saint-Brieuc. Divorcé en 1932, il intègre le 1er Régiment de Chasseurs à cheval d’Alençon et se spécialise dans les transmissions. En 1933, il fait la connaissance de Suzanne Gallant, née à Calais, qui a un fils, Claude.

Pendant la « drôle de guerre », sous-officier du GRD 40 (Groupe de Reconnaissance Divisionnaire), Maurice Gainche est affecté à l’extrémité ouest de la Ligne Maginot. Equipée de chevaux, de motos et de quelques blindés, son escouade patrouille avec ses radio-émetteurs pour se renseigner sur les positions ennemies. A partir du 10 mai 1940, la guerre-éclair se concentre sur la vallée de la Meuse. Dans les combats des 12 et 13 mai, il reçoit une citation, mais face aux panzers qui déferlent, le 23 mai, son groupe reflue vers l’Aisne et la Marne. Le 12 juin 1940, l’adjudant Maurice Gainche obtient une nouvelle citation lors de la défense de Provins. Puis, c’est le repli sur la Loire, l’armistice et la démobilisation.

En 1942, son ancien régiment ayant été dissous par les autorités, Maurice Gainche trouve un emploi à la mairie d’Alençon, puis au service du Ravitaillement général de l’Orne. Pendant ce temps Bernard Le Pecq, négociant à Laval, ancien officier de chars réserviste, s’engage auprès des services secrets de la France Libre sous le nom de code de « Chinchilla ». Il étend progressivement son réseau de renseignements pour le BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action). En janvier 1943, il contacte Alain Nicot, ingénieur agricole, secrétaire général du Comité du chanvre, rue Paul Ligneul au Mans. Il lui demande de recruter des radios et de constituer près du Mans une antenne du réseau « Marathon-Chinchilla ». Alain Nicot alias « Illa ou Manceau » qui a connu Maurice Gainche au GRD 40, l’engage sous le code « Illa 10 » et vu son nom le baptise « Le danseur ».

En février 1943, Maurice Gainche utilise un poste-émetteur installé d’abord chez Roger Champion à La Bazoge, puis aux Athées à Neuville/Sarthe chez Julien Egon. En octobre 1943, un deuxième poste est planqué à Sargé-lès-Le Mans, au lieudit Le Ponceau, chez Auguste Edet. Les 24 mitraillettes fournies par le réseau Hercule Buckmaster d’Alfred Auduc sont dissimulées par Alain Nicot à Neuville chez Egon et à Chapeau chez Raymond Collet. Le 12 octobre 1943, les chefs du groupe parisien sont arrêtés. Bernard Le Pecq donne l’alerte, mais il est arrêté le 15 à Laval. Transféré à Paris, il se suicide en se défenestrant, le 18. Le lendemain, Maurice Gainche ne réussit pas à renouer avec la centrale de Paris. Au retour, il fait déplacer les armes, les postes radio. Il détruit les codes. Le 22 au soir, Masuy agent de l’Abwehr, accompagné de deux gendarmes d’Alençon arrêtent « Le danseur », au café Roussel à La Fresnaye-sur-Chédouet. A 6h30 le 23 octobre, Alain Nicot et interpellé à son domicile de Saint-Pavace et Marie-Louise Champion à La Bazoge.

Torturé à Paris et à Meudon, Maurice Gainche l’est ensuite à Fresnes où il subit dix-huit interrogatoires en cinq mois. Le 21 mars 1944, il rejoint Compiègne d’où il repart le 27 avril pour Auschwitz. A peine tatoué du matricule 185 600, il est transféré le 15 mai vers le Petit camp de Buchenwald et le 15 décembre à Gross Rosen. En mars 1945, le camp se vide au profit d’annexes des Sudètes. Le 10 mai 1945, Maurice Gainche est libéré par des partisans tchécoslovaques. Rentré fin mai, il retrouve sa compagne Suzanne qui a été arrêtée en décembre 1943 et déportée à Ravensbrück, le 18 avril 1944 (n° 35 210). Elle a été délivrée par la Croix-Rouge à la frontière suisse, le 9 avril 1945. Claude Gallant, le fils de celle-ci rentre d’un maquis de Corrèze. Une belle famille de résistants trop méconnue en Sarthe ! Après une carrière administrative au Mali, où il a épousé Suzanne, le commandant Maurice Gainche est décédé en 1975, à Blois où il s’était retiré.

dominique GALLANT le dimanche 03 mai 2015

Réponse :

GR 16 P 22368 | AUDUC ( Alfred ) | 1902-06-02 | Cérans-Foulletourte | Sarthe | FRANCE | FFc DIR

Contribution au livre ouvert de Maurice Jules Gainche

Montrée dans le livre ouvert de 2 Roger Louis Champion | 3 Julien Louis Egon | 4 Suzanne Gallant épouse Gainche | 5 Bernard Michel Aubert Le Pecq alias Germain Bernard | 6 Alain Alexis Nicot

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