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| Pierre Georges Schrimpf | |
Naissance : 14 novembre 1905 - Constantinople, Turquie
Activité antérieure : agriculteur
Point de départ vers la France Libre : Afrique
Engagement dans la France Libre : AEF en aout 1940
Affectation principale : Terre Leclerc - Afrique / RTST
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : capitaine
Décès à 38 ans - 19 aout 1944 - Mauvaisville (61)
Mort pour la France
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 541286
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 46905 |
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"LES TRACES DE MA VIE" de Jean DUPERTUIS " Un autre jour se leva. Le deuxième guide, celui qui, l'avant veille, n'avait plus voulu bouger de l'endroit où il s'était affalé d'épuisement, était là, à mes côtés. Il avait dormi pendant deux jours, puis il nous . avait rejoint ! Nous allions repartir quand un vieillard, surgi on ne sait d'où, courut vers moi, et, devinant que j'étais malade de faim, me tendit un bâton de manioc, que je ne pus manger. Ce vieil homme avait été chargé de nous retrouver. Il me montra la moitié de citron que j'avais jetée trois jours plus tôt et un mouchoir que j'avais perdu dans la boue en marchant. Il me proposa de coucher sur place, car le chemin était encore long. Je refusai et l'on se remit en route, péniblement. Je ne parvenais même plus à passer par dessus les troncs
d'arbres couchés en travers de nos pas. J'étais obligé de me laisser rouler de l'autre côté. Mais, sachant que nous n'étions plus perdus, j'eus un sursaut d'énergie. Encore quatre heures de marche harassante, et je retrouvai enfin les lieutenants Luirette et Schrimpf, mes camarades qui s'étaient occupés de me rechercher.
J'étais à bout de forces, ivre de fatigue. Je n'avais rien mangé depuis cinq jours. On m'alimenta un peu, puis un infirmier recouvrit les crevasses de mes chevilles de pommade de Reclus ... Le feu de l'enfer ! Je serais monté aux arbres !
Mon boy, Marcel, m'apprit que tous les jours il était parti en brousse à ma recherche, car il craignait que je sois mort, et que, chaque fois, il faisait cuire un poulet, dans l'espoir de mon retour. Le lieutenant Luirette me donna l'explication des coups de fusil sans suite. Il avait envoyé deux petits détachements à mes trousses, l'un à droite de la route, l'autre à gauche. Chacun crut que les détonations entendues - mes coups de feu - avaient été tirés par l'autre.
A peine étais-je remis un peu d'aplomb que Luirette me prévint qu'il fallait repartir. La chasse au Duper-tuis les avait retardés de vingt quatre heures. Nous roulâmes jusqu'à la nuit avant de faire une halte en Guinée Espagnole dans une fonda qui nous servit sept whiskies chacun, et, le lendemain matin, nous étions à Ebolowa. J'y rencontrai le docteur Hostalo, qui m'examina rapidement. Il n'en revenait pas de ma forme : ni fièvre, ni dysenterie, ni paludisme ! La Providence, dans sa bonté, m'avait doté d'une solide constitution." Laurent Laloup le samedi 22 novembre 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Carnets de route d'un Croisé de la France Libre de Raymond Dronne "... Beaucoup de noms et beaucoup de silhouettes se sont effacés de ma mémoire, je n'ai fait que passer au BM 5, je n'y suis pas resté. Je me souviens du lieutenant Bouletreau. Il était l'adjoint de Gardet. Il était l'antidote de son patron. Autant l'un était sec, autant l'autre était rond (nous l'appelions familièrement Grosse Boule) et affable. Il avait l'art fort apprécié d'arrondir les angles, de mettre au moment opportun de l'huile dans les rouages. Quand l'occasion d'une mutation lui fut offerte, il sauta dessus et partit, d'abord avec le général de Larminat, puis avec le général Koenig. Cet officier sympathique avait terminé son purgatoire.
Parmi les autres officiers, je ne citerai que pour mémoire le lieutenant Schrimpf, tué en Normandie en 1944, et le docteur Chauderon, il en a déjà été question. Je me rappelle de quelques noms et de quelques silhouettes : les capitaines Buttin, Bonnet (qui devait par la suite quitter le BM 5 pour un poste d'attaché militaire en Chine), les administrateurs engagés comme Lembezat, un intellectuel intelligent et fin, Lescan du Plessis, Liurette, Fayet, le lieutenant Deschamps (de l'Agence des Chargeurs Réunis à Douala). ..." Laurent Laloup le dimanche 14 septembre 2008 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Carnets de route d'un Croisé de la France Libre de Raymond Dronne "...Je rapporte à Ebolawa les nouvelles et les rumeurs ramassées à Yaoundé. Je vais bientôt dire adieu à mes hommes. Nous sommes ensemble depuis plus d'un an. Une séparation est toujours un déchirement. Je vais emmener avec moi quelques éléments, dont Schrimpf et Storace, et des sous-officiers africains. ..." Laurent Laloup le dimanche 14 septembre 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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