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BRAZZAVILLE 27-28 AOUT 1940. GABON 1940. SYRIE 1941. FORCES FRANCAISES LIBRES. HISTOIRES VECUES de FREITAG JOSEPH :
" Malgré cette phase charnière, le ralliement de la Milice africaine, chargée de la protection du Palais du Gouverneur, ne pouvait être considérée, encore à cette heure-là, comme totalement acquise. N'eût été la volonté de l'un de ses chefs, l'adjudant-chef Josa de se rallier à la France Libre, la Milice bien armée et dotée de munitions s'avérait suspecte. Josa était des nôtres. Finalement, tous ses hommes le suivirent. L'engagement de fidélité était donné par Josa au chef de bataillon Delange par l'intermédiaire du médecin-capitaine Coupigny, du Bataillon du Tchad, chargé du contact avec la milice.
Certes, de leur côté, les officiers du Bataillon du Tchad, comme certains sous-officiers du B.T.M.C. s'employèrent activement à organiser cette insurrection dans le calme et sans danger pour les vies humaines.
Mais il est certain que la réussite de l'enlèvement du dépôt de munitions du B.T.M.C. revient essentiellement et uniquement aux trois sous-officiers du B.T.M.C. : Freitag, Le Retraite, Quentin ; qui en cet instant avec les caporaux : Jean Bedel Bokassa, N'Kouaty Georges et cent-vingt-huit Africains, ont à eux seuls assumé le risque énorme dans cette affaire.
Sans eux, il faut le souligner, le Bataillon du Tchad ne pouvait assurer son action et faire basculer très vite le Territoire du Moyen-Congo dans les rangs de la France Libre.
Et c'est là mal connaître la situation du moment. En effet, la relation de cette affaire dans le livre "La France et son Empire dans la Guerre" par Jules Muracciole est inexacte. Ce jour-là, M. Muracciole se trouvait au Cameroun.
Il faut considérer que les lieutenants Luciani et Detrait, l'adjudant-chef Clayra, cités dans ce livre, n'avaient rien à voir dans l'affaire des munitions. Les trois sous-officiers précités, ont vécu et conduit personnellement le coup de main sur le dépôt de munitions.
On ne peut pas étouffer une affaire d'une telle dimension : "Elle était la base même du ralliement à la France Libre".
Le sergent de carrière Perrin, du Bataillon du Tchad, est venu renforcer l'équipe des radios. Il en prenait le commandement et prit contact avec les autres postes de l'A.E.F. Il était de la C.T.C. télégraphistes coloniaux, un As!" Laurent Laloup le vendredi 24 avril 2009 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |