|
les victoires de Durand D'après le livre de Yves Donjon, considéré comme LE spécialiste de l'histoire du Régiment Normandie-Niemen, Durand à l'heure de sa disparition, totalisait 11 victoires dont 10 homologuées. D'autres sources disent que les 11 victoires ont été homologuées ou, autre version, 9 victoires qui se décomposent ainsi : 3 durant la campagne de France acquises toutes en coopération et 6 sur le front russe dont 2 en coopération. Dans ce dernier cas, les victoires probables n'ont pas été prises en compte. Précisons que la règle dans l'Armée de l'air est d'attribuer une victoire à TOUS les pilotes ayant participé à la destruction d'un avion : ainsi, si un pilote et son équipier abattent de concert un avion ennemi, ils sont crédités d'une victoire chacun. Il n'y a pas, comme chez les anglo-américains de "demi-victoires", ou, comme chez les Allemands ou presque toujours la victoire est attribuée au leader (ce qui explique le grand écart de victoires entre les grands as allemands et les autres). Le système français ne veut pas dire pour autant que le total des victoires obtenues par une unité est, par ce système, "gonflé" car lorsqu'il s'agit de faire ce décompte, en reprenant les compte-rendus et les journaux de marche, les victoires collectives sont alors comptées par les observateurs et évaluateurs militaires comme une seule victoire. Dès lors le total des victoires obtenues par le Régiment Normandie-Niemen peut être considéré comme exact. Il ne s'agit pas d'additionner les croix inscrites sur les avions mais d'analyser tous les documents administratifs se rapportant à l'activité de la formation. Ajoutons aussi que le système d'homologation de victoires sur le Front Est était très rigoureux. Il fallait que chaque avion abattu ait été vu par un observateur au sol, ou en cas de combat à l'écart du front, confirmé par toute la formation ayant pris part au combat. ce système de comptage est très important pour évaluer quelle était la puissance réelle et le taux d'attrition des unités ennemies dès lors qu'elles étaient connues, ce qui se savait très rapidement. la preuve ? les Allemands ont su très tôt qu'il y avait une unité française qui se battait contre eux, malheureusement pour Bizien, Derville et quelques autres qui ont, soit vu leur famille déportée en représailles ou qui ont été abattus sur le champ quand le malheureux pilote tombait vivant entre leurs mains car Keitel avait considéré que militaires représentant un pays ayant subi la défaite et sous le coup de conventions d'armistice, ils étaient considérés comme des francs-tireurs. Robinard le samedi 14 novembre 2020 Contribution au livre ouvert de Albert Alexandre Durand | |