|
l'évasion rocambolesque de Bernavon Pilote de grande classe, il se révèle un combattant de valeur en abattant 4 avions ennemis durant la campagne de France. Il est envoyé en Indochine après la défaite. Arrivé là-bas, il est versé dans le groupe 2/595 commandé par Pouyade, futur commandant du "Normandie". Ils se lient d'amitié car ils ont les mêmes idées et le même objectif : rejoindre la France Libre pour continuer le combat. Il participe aux opérations contre la Thaïlande et prit par ailleurs, dès l'origine (pas Pouyade), une part active à la résistance intérieure contre les Japonais. Sur le point d'être arrêté, il décide d'en parler à Pouyade qui décide de partir avec lui vers le Yunnan en Chine, région où les célèbres Tigres Volants américains sont très présents (en fait ils ne partiront pas ensemble mais à une journée d'intervalle mais tous les deux sur le même type d'appareil un Potez 25. Cet avion, biplan à bout de souffle, comme tous les avions français d'Indochine entièrement soumise à la domination japonaise, tomba en panne au-dessus de la jungle, blessé, Bernavon réussit néanmoins à rejoindre, après bien des aventures à dos de buffle parfois en compagnie de pirates, les troupes chinoises pas forcément amies, parce que la France de Vichy était officiellement alliée au Japon. Jeté en prison sans ménagement et sans hygiène d'où le sortira tout à fait fortuitement et par hasard, Pouyade qui avait, lui, réussit par une connaissance commune à St Cyr, à s'attirer les bonnes grâces du seigneur de la guerre de la province. Dès cet instant, Bernavon fait le serment de suivre fidèlement Pouyade (où vous irez, j'irai). Affecté aux Forces françaises libres du Moyen-Orient à la fin de 1942, il sait que son chef en Indochine est maintenant au Normandie. Il se porte donc, fidèle à son serment, volontaire pour le Front russe. Son extraordinaire épopée, digne des meilleurs scenari de Spielberg, connaîtra une fin brève et dramatique : Ayant rejoint le groupe le 10 mai 1943 au moment des batailles du 3ème front de Bielorussie, il est blessé le 13 juin 1943. A peine guéri, intrépide, il repart au combat jusqu'au 16 juillet jour où il disparaît dans la région de Krasnikovo, dans une nuée de 15 stukas protégés par autant de Focke Wulf 190. Il aura combattu à peine plus de 2 mois au sein du "Normandie" . Il comptait 1585 heures de vol et comptait 6 victoires dont 4 homologuées. Robinard le jeudi 12 novembre 2020 Contribution au livre ouvert de Adrien Félix Bernavon | |
