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contribution de Jean Fleury à la résistance française Jean Fleury est né le 8 juillet 1901 à Bourg-la-Reine (Seine). Ancien élève de l'École polytechnique, ingénieur civil des Mines, il est ingénieur en chef de Radio-Paris et chef des services techniques de Radio-France de 1936 à 1939. Il crée en 1939 le poste de Radio-Saigon.
Il rentre en France au mois d'août 1939. Sur le chemin du retour la mobilisation générale le surprend au Liban, à Beyrouth, où il est mobilisé sur place comme commandant des transmissions radio des Troupes du Levant.
Après l'Armistice, il revient en France et recherche immédiatement des contacts avec la Résistance, notamment avec Honoré d'Estienne d'Orves, qui avait ouvert la première liaison radioélectrique entre la France et la Grande-Bretagne le 25 décembre 1940, mais d'Estienne d'Orves, arrêté le 21 janvier 1941, est fusillé et son réseau anéanti.
Il s'engage comme agent P2 dans le réseau « Phratrie ». Il prend contact en 1942 avec le colonel Rémy à Paris et avec Emmanuel d'Astier de la Vigerie et Raymond et Lucie Aubrac à Lyon.
Aux uns et aux autres se posait le problème de la radio, ce qui l'amène à fonder à Lyon un réseau de transmissions qu'il baptise « Electre » et pour lequel il élabore de nouvelles techniques de transmissions clandestines qui se révèlent très efficaces1.
Comme dans les autres réseaux les pertes sont considérables et donc le trafic assez incertain, il est chargé par Londres d'organiser, sur le modèle d'Electre, des centres de transmissions indépendants et il est nommé à cet effet inspecteur national des transmissions de l'Action.
L'ensemble de ces mesures donne des résultats surprenants. Les pertes en hommes diminuent considérablement : de 75 % en moyenne en 1941-1942, elles passent à 25 % en 1943-1944. Parallèlement le trafic augmente : la moyenne mensuelle des télégrammes expédiés était de 225 pendant le 1er semestre 1943, 510 pendant le 2e semestre 1943… 2376 télégrammes sont expédiés en juin 1944 et 3472 en juillet 1944.
En septembre 1943, il se rend de nouveau à Londres où il est nommé chef des renseignements du BCRA (Bureau Central des Renseignements et d'Action). Il crée pour les Renseignements des centres de transmissions clandestines sur le même modèle que ceux de l'Action.
Lorsque le général Koenig est chargé du commandement des Forces françaises de l'intérieur, Jean Fleury est nommé chef du IIIe Bureau de son État-Major.
Il termine la guerre avec le grade de colonel. Il est officier de la légion d’Honneur, médaillé de la résistance, croix de guerre à deux palmes, membre de l’Order of British Empire.
Après guerre, il fit une longue carrière politique et décéda en 1985. Fleury Bernard le lundi 18 novembre 2019 Contribution au livre ouvert de Jean Fleury | |