Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Un refuge pour ceux qui voulaient tuer le général de Gaulle et la décolonisation : des « soldats perdus » de l’Algérie française en Argentine
Mario Ranalletti

"... Une deuxième voie d’entrée en Argentine s’est constituée à partir de contacts établis par des personnes de passage et/ou chargées d’étudier comment entrer au pays sans problème. C’est le cas du groupe de militaires et de civils rassemblés autour du dernier patron de l’OAS, le général Paul Gardy (62 ans, nom de guerre : « Guy »). Peu avant de quitter l’Algérie, il avait défini le général de Gaulle comme « notre dictateur […] ce vieillard démon, soutenu par une mafia d’intrigants serviles, ce faux-semblant de paix ». C’est l’un de ses gendres, Gérard Garrigues, qui se charge d’étudier les possibilités qu’offre l’Argentine en tant que terre d’asile : il a de l’expérience dans cette sorte de tâche. Garrigues séjourne à plusieurs reprises en Argentine en 1962 et c’est lui qui, probablement, a fait les arrangements nécessaires pour que Gardy et plusieurs des membres de son groupe soient inscrits sur les listes de candidats à l’immigration pour la province de Formosa (au nord du pays). En effet, ceux-ci profitent des avantages fiscaux et de l’octroi de terres par le gouvernement de la province de Formosa. Ils sont les premiers français à s’y installer. Gardy – sous le faux nom de « Pierre Galinierd » – et son groupe rejoignent « Mission Tacaaglé », un village fondé par les Jésuites au xviiie siècle, à 20 kilomètres de la frontière avec le Paraguay. Le site est séparé de plus de 400 kilomètres de la capitale provinciale, il n’a ni électricité, ni gaz, ni autres services et il est le centre des disputes sur la propriété des terres, occupées par des petits paysans et travailleurs. Gardy est accompagné de Michelle Bésineau (sa fille, ancienne compagne de Roger Delguedre) ; son gendre, Michel Bésineau (capitaine du 1er R.E.P.) ; le capitaine Michel Glasser (gendre, lui aussi, du général Gardy) ; le capitaine de vaisseau Jacques Piquet (encore un autre gendre de Gardy, entré au pays sous le faux nom de « Jean Touchet ») ; Christian Disert (pied-noir d’Oran) ; et Roger Magnas. Le capitaine Bertrand de Gorostarzu rejoint le groupe en mai 1963, et il entre en Argentine sous le faux nom de « Jean-Robert Dubois ». Toutes ces personnes vont bénéficier de l’aide économique et matérielle des gouvernements français et argentin : voiture, tracteur, terres libres, subvention de subsistance pendant deux ans, papiers, permis de conduire et prêts bancaires. En 1964, le groupe se disperse à cause de désaccords issus de la distribution des terres et des ressources, et certains partent pour rejoindre d’autres entreprises montées par des pieds-noirs en Argentine. Gardy restera à Formosa, jusqu’à sa mort (25 octobre 1975, accident de la route) ; sa dépouille est enterrée à Mission Tacaaglé. Après cet événement, sa fille Nicole quitte la région et s’installe dans la province de Buenos Aires (localité de Vicente Casarès). ..."

Laurent Laloup le dimanche 17 novembre 2019

Contribution au livre ouvert de Jacques Walter Piquet

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