Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
Accueil
 
Presentation
Liste des Français Libres
Ajout d'un Français libre
Liste du SHD
Liste Chaline
Liste Ecochard
 
Contact
 
 

Une contribution parmi 61104
 


www.ladepeche.fr 

" Comme chacun le sait, durant la 2e guerre mondiale, l'Ariège a abrité de nombreux officiers de l'armée française, en lutte contre l'oppresseur nazi. Certains sont plus connus que d'autres. Le capitaine Cantarel, devenu général par la suite, fait en quelque sorte partie de ces oubliés de l'histoire, même s'il compte à son actif de multiples exploits.

Emile Cantarel s'est entièrement consacré pendant 42-ans au service de l'armée et de la France. Des circonstances particulières l'ont amené en 1943, à traverser l'Ariège, en provenance de Toulouse.
Franchissement périlleux des Pyrénées

Emile Cantarel, en congé d'armistice, a dès 1940-1941, des entretiens avec d'anciens militaires, dont il connaît les sentiments, ayant appartenu à des régiments de chars. parmi les plus connus on peut citer le commandant Malaguti, le colonel Chapuis, le capitaine Delepierre...

A ce moment là, le général effectue plusieurs voyages à Paris pour y rencontrer des membres de l'armée secrète. Avec l'appui de Français de Londres, de l'Intelligence service britannique qui finance l'opération, il est chargé de diriger une chaîne d'évasion par les Pyrénées, vers l'Espagne. Le général Cantarel arrive ainsi le 20-avril 1943 à Toulouse. Il rejoint Foix par le train le lendemain et s'installer au café du Rocher. Il quitte Foix à pied avec un guide, en empruntant la route de Prayols, Amplaing, Arignac et Tarascon, qui est surveillée par des patrouilles allemandes. Avec les autres participants à l'évasion qui l'ont rejoint, il arrive vers 20 heures dans les ruines du château de Miglos. Par précaution, tous ont reçu des instructions sévères : interdit de parler et de fumer. Leur tenue vestimentaire est légère. Un autre groupe arrive alors qui comprend une dame âgée d'environ 50 ans, responsable d'un réseau, recherchée et susceptible d'être arrêtée.

Le général Cantarel est en possession de 2-enveloppes contenant de l'argent pour payer le guide. Le 21 avril 1943, tous les participants à l'évasion se mettent en route vers l'Andorre. La progression est délicate en raison de la neige et des possibles patrouilles.

Le 22 avril, vers 11 heures, ils franchissent la frontière, au port de Siguer. Ils amorçent ensuite une pénible descente vers la principauté. Le groupe arrive à Ordino dans la soirée et s'installe à l'hôtel Coma. de nombreux juifs séjournent dans cet établissement. Les fugitifs du général Cantarel restent là jusqu'au 27 avril, en raison des fêtes pascales.

Un périple en Espagne

Le 28 avril, le groupe Cantarel rejoint seul San Julia de Loria pour arriver le 5-mai à Manresa.. le 9-mai, Cantarel se rend à Lleida (ville aujourd'hui jumelée avec Foix) pour recevoir les instructions officielles Puis, quelques jours après, depuis Barcelone, en bateau, ils parviennent à rejoindre Oran, après 3-jours de mer. L'un des participants à cette chaîne d'évasion, aux comportements bizarres, a été arrêté à Oran. De là Cantarel et ses compagnons ont pris le train pour Alger où ils sont arrivés le 18-mai 1943. En juillet, Emile Cantarel, reçoit du général Leclerc le commandement du 501-e Régiment de chars de combats. En mai 44, il se distingue avec son régiment dans des combats en Normandie. Une place d'Andelot porte d'ailleurs son nom. Il participe ensuite à des combats en Alsace et participe à la prise de Bertchesgaden. Emile Cantarel est mort à Cahors en septembre 1997, à l'âge de 88 ans.
Ariégeois par hasard

Sans la guerre, le général Cantarel n'aurait sans doute pas connu l'Ariège. Il y a quelques années, il est revenu dans le département pour revoir les lieux de son itinéraire d'évasion.

Lors de la cérémonie donnée en l'église SaintLouis des Invalides, en novembre 1997, quelques jours après sa mort, le révérend père Maurice Cordier, aumônier de la 2e DB, président national des Evadés de France, qui a participé à l'inauguration du monument de la Liberté à Tarascon-sur-Ariège, a prononcé une homélie en ces termes : «Rarement la vie d'un homme n'aura soulevé autant de louanges, autant d'estime, autant d'admiration. Le général de Gaulle et le général Leclerc l'estimaient profondément».

Ses obsèques ont été célébrées dans le village de Bournaguet (Lot). Le général Cantarel avait choisi de se retirer dans le Lot.

Il fait à tout jamais partie de ces hommes, qui ont choisi de souffrir pour traverser les Pyrénées afin de redonner au pays la liberté qu'il méritait."

Laurent Laloup le jeudi 31 octobre 2019

Contribution au livre ouvert de Emile Pierre Adrien Clement Cantarel

Précédente / Suivante


Trouver d'autres contributions
 

Texte à rechercher

 

Vous pouvez à tout moment obtenir la rectification des données, vous concernant, inscrites dans cette base qui est déclarée sous le n° 1137942 auprès de la Commission Nationale Informatique et Liberté





contrib.php PHPisé et MySQLisé par Jacques Ghémard le 5 7 2023  Hébergé par Nuxit  Temps entre début et fin du script : 0.05 s  6 requêtes