Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Extrait de ladecouverte.chez-alice.fr 

"LE DEBARQUEMENT
JOUR J-1
Le 05 juin 1944 à 13h51 La Découverte reçoit l’ordre de prendre la tête d’un convoi, le groupe 11 de la force G comprenant la Motor Launch 347, 7 LCM, 30 LCT, 4 LCT (R) munis de rampes de lancement de roquettes, 5 LCI et un LST remorquant un Rhino ferry.
Le tout constitue l’échelon d’assaut de la 3ème Division Canadienne.

Laissons maintenant parler le Quartier-Maître chef BS ASDIC breveté Chef de Quart Claude GAILLIARDOT (citation de son livre intitulé :A 15 ans et demi avec De Gaulle à Londres, le 2 juillet 1940) tout juste âgé de 19 ans au moment du Jour le plus Long :



« 14 h00. Nous appareillons avec un groupe de LCT dépassant la centaine et qui sont, pour la plupart, chargés de troupes motorisées. Nous sortons du Solent par les Needles.
18h00. Le convoi est formé et à Saint Catherines Point, nous prenons, nous et tout le groupe, la direction du Sud avec toute une escorte de M.L, de frégates et de corvettes.
Nous avons continuellement dans les parages ou au-dessus de nous les chasseurs de la RAF.
20h00. 5 croiseurs suivis de 2 cuirassés britanniques, dont le Nelson avec leur escorte nous passent devant.
21h15. 2 cuirassés américains, 1 croiseur britannique et 2 croiseurs français Montcalm et Georges Leygues nous passent devant eux aussi, entourés de leur escorte de torpilleurs et de frégates.
A l’ouest, on aperçoit une trentaine de gros transports. A l’est et au sud, ce sont d’autres groupes de barges qu’on ne peut dénombrer.
La nuit se fait. J’ai fini mon quart. Je vais prendre quelques heures de repos si mon esprit me le permet, car nous savons maintenat (message du Commandant en chef, le général Eisenhower distribué à l’équipage le 5 au soir à 22h00), mais surtout parce que nous le voyons, nous sommes partis pour la Grande Croisade, la délivrance de la France, votre délivrance, et ceci m’empêchera pendant longtemps de m’endormir et de prendre quelque repos. »



LE JOUR J
Le 06 juin 1944 :
« C’est la Saint Claude. Ce sera pour l’Histoire le D-DAY.
04h00. Je remonte au quart. Toujours au-dessus de nous le vrombissement incessant de la RAF. Devant nous, au sud, par moments le ciel est tout rouge. Explosion de bombes ou d’obus ? La journée commence, nous savons qu’elle sera longue.
05h30. Le jour se lève. Nous naviguons toujours au sud. On commence à entendre les explosions au fur et à mesure que nous nous approchons de la côte. Les vagues successives de la RAF continuent à passer au-dessus de nous.
06h02. Apercevons la côte droit devant. Fortes explosions d’obus de gros calibres. Nous sommes survolés par des vagues de Boston et de Lightnings que nous reconnaissons à leurs formes bien particulières.
06h25. Le bâtiment commence à trembler sous les coups des explosions causées par le bombardement des cuirassés et croiseurs auxquels répondent les batteries côtières.
07h00. Vive résistance des batteries côtières allemandes.
Nous sommes maintenant avec nos barges tout près de la côte parmi les gros transports qui sont mouillès, c’est extraordinaire, à peu près à 5 milles des côtes.
07h20. La nuée des petites barges portant les fameux commandos se lancent à l’assaut des plages, suivie des LCT que nous avons escortés. Le tout protégé par le tir des croiseurs et cuirassés que nous voyons "



Des torpilleurs s’approchant à moins d’un mille de la terre font un travail formidable d’adresse, détruisant les unes après les autres les casemates ennemies.
Des LCT (R), barges spécialement conçues pour aller près de la côte pilonnent celles-ci avec leur roquettes. Ce n’est qu’un roulement d’explosions.

08h30. Nous mouillons à notre tour à 5 milles au nord de la pointe de Ver (Plateau du Calvados). La terre est maintenant complètement voilée par les fumigènes qui protègent le débarquement.
La résistance a l’air faible ici, tout au moins l’artillerie allemande ne se fait plus entendre.
Nous sommes trop loin pour entendre le crépitement des armes automatiques.
De toute façon, il serait couvert par le bruit des moteurs des barges qui défilent sans interruption de chaque coté du bord en direction des plages…. ».

La Découverte repart 4 heures plus tard pour ramener dans le Solent la 15ème flottille de LCT qu’elle laissa à 03h42 le 07 juin devant Hart Point. "

Laurent Laloup le lundi 18 février 2008

Contribution au livre ouvert de Claude Louis André Gailliardot

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