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Ouvrage "Ravensbrück, l’enfer des femmes par Simone Saint Clair, Éditeur Tallandier, 1945, 252 p.
Simone Saint Clair ( 1896-1975) est journaliste en 1940. Dès le début de l’occupation elle intègre le réseau de résistance Mithridate [1] à Paris. Sa tâche consiste à relever le tracé des cartes d’état-major, surveiller les déplacements des troupes ennemies et fabriquer de fausses cartes d’identité.
Elle est arrêtée le 2 décembre 1943, incarcérée à la prison de Fresnes puis à Romainville. Ele est déportée à Ravensbrück, mi-juin 1944.
Son livre, lequel a pour préface un message de Thomas Mann qui crie le dégoût et la honte que lui inspire le régime nazi, a la particularité d’avoir été commencé le 14 septembre 1944 au Block n°32 du camp de Ravensbrück, écrit sur du mauvais papier avec un mauvais crayon. Il se veut témoin et accusateur, fidèle en cela à la promesse faite par Simone Saint Clair à ses compagnes mourantes : « Tu diras, hein, tu diras ».
Alors Simone dit, raconte, mais craignant ne pas être crue de tous ceux qui n’ont pas connu l’abomination des camps nazis, elle demande à trois compagnes de misère et de souffrance, Mesdames Cécile Goldet [2], Denise Leboucher et Yvonne Duboin [3], leurs témoignages qui figurent en fin de volume.
Quelques documents officiels relatifs aux camps complètent cet ouvrage rédigé « à chaud » sur l’expérience concentrationnaire.
Catherine Monjanel" Laurent Laloup le samedi 23 décembre 2017 Contribution au livre ouvert de Simone Augustine Marie Juliette Leplat dite Saint-Clair épouse Pascalidis / Leduc | |