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Jacques Gueguen ? " Individuellement, pour ne pas attirer l’attention des Allemands, déjà confortablement, installés à CARANTEC et à ROSCOFF, nous nous sommes glissés, au fond de la barque. (Un sablier de 8 m 40, tel que je l’ai su, en l’an 2 000 !)
Nous étions huit, à vouloir partir. Dont mon cousin Jean LE DLUZ (16 ans à peine !)
A midi, l’équipage est monté à bord, comprenant : JACQUES (Prononcez : JAQUESSE !) GUEGUEN (65 ans !), et deux jeunes de sa famille.
Moteur auxiliaire mis en route, et départ, direction la mer, comme si nous allions à la pêche, en descendant la PENZEE. C’est, probablement, ce qu’ont dû penser les Allemands, ne voyant qu’un équipage de trois, et LOIN D’IMAGINER, qu’il pouvait y avoir une cargaison humaine clandestine, à bord. (Qui ? OSERAIT, FAIRE UNE CHOSE PAREILLE !)
Après avoir quitté la PENZEE, qui connaît des différences de marée de sept mètres, nous avons commencé à connaître, les joies du roulis et du tangage, en pleine mer. La MANCHE, au mois de juin, est souvent agitée !
Lorsque la côte n’a plus été en vue, nous nous sommes sentis, de nouveaux êtres humains. LIBRES, pour tout dire, et nous avons, enfin, pu discuter, en toute tranquillité.
D’abord, le nom du bateau : Le POURQUOI PAS. Un nom prédestiné ?! JACQUES GUEGUEN avait navigué, pendant 15 ans, sur le POURQUOI PAS du Dr CHARCOT. Rentré au pays, c’est le nom qu’il a choisi, pour son « Sablier » de 8 m 40. Voiles et moteur auxiliaire. La bonne et robuste coquille de noix bretonne, ne craignant pas la mer.
Parmi les huit fugitifs, il y avait trois marins confirmés. Quant aux cinq autres, nous étions plutôt jeunes, et le plus jeune, était mon cousin, Jean LE DLUZ.
Aucun bateau en vue. Le soir, nous nous sommes réfugiés, entre deux rochers, près de l’Ile de BREHAT.
A quatre heures du matin, nous avons été réveillés, par les pêcheurs de l’île, qui reprenaient la mer. Et ils nous ont dit, en breton, que les Allemands étaient déjà là. "
labarakadunffl40.over-blog.com  Laurent le jeudi 05 novembre 2009 Contribution au livre ouvert de Jacques Guéguen | |