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Les services secrets du général de Gaulle / Sébastien Albertelli "Malgré les professions de bonne volonté des autorités britanniques de Gibraltar, la mission n'atteignit jamais les côtes nord-africaines. Le navire sur lequel se trouvaient les agents avait été repéré par l'ennemi et était revenu à Gibraltar. Jaquelin refusa de poursuivre l'opération et fut débarqué. L'IS jugea sage d'annuler toute la mission et de renvoyer les deux hommes à Londres. Jaquelin stigmatisa le comportement du commandant du navire, Péri, alias Jack Langlais, un officier français, ancien du 5e Bureau, qui avait intégré la Royal Navy en prenant un pseudonyme ayant valeur de programme. Bien que Passy l'ait averti de l'anti-gaullisme forcené de cet officier, Jaquelin fut extrêmement affecté par les insultes et les brimades dont il fut victime. Un autre Français, présent sur le navire à l'insu du SR et soumis au même traitement, se suicida. Passy n'avait aucune raison de mettre en doute des accusations confirmées, en partie, par l'équipage du Fidélité aux autorités britanniques. L'annulation de cette mission soulignait l'échec plus général du SR dans ses Tentatives pour établir des liaisons avec les organisations nord-Africaines. Du point de vue britannique, l'AFN relevait avant tout de FIS, accusé par le SOE d'entraver ses propres activités sur ce territoire. Dès le mois d'avril 1941, Passy évoqua «une politique nettement délibérée » de l'IS visant à exclure les FFL d'Afrique du Nord. Si les archives disponibles ne permettent pas d'étayer cette accusation, les conditions dans lesquelles les services de la France libre furent tenus à l'écart de l'AFN en 1942 laissent penser qu'elle ne relevait pas de la pure et simple paranoïa." Laurent le samedi 17 octobre 2009 Contribution au livre ouvert de Claude André Michel Péri alias Jack Langlais | |