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SOUSTELLE J. - De Londres à Alger (1940-1942), envers et contre tout " Parfois, le soir, j'allais rejoindre mon vieux camarade Thibault, que je trouvais souvent avec Boisgelin, qui avait traversé à pied les Pyrénées et une partie de la péninsule ibérique, ne sachant pas un mot d'espagnol ni de portugais, pour s'embarquer à Lisbonne et nous rejoindre. Nous passions une partie de la soirée au « Petit Club > qu'avait créé dans un sous-sol une vieille fille anglaise aussi folle que bonne, à l'intention des Français. Il y avait là des soldats et des marins, des Français de la B.B.C. tels qu'Oberlé, des journalistes, des gens du Quartier Général. Un phonographe répétait quelques airs, parmi lesquels je me rappelle particulièrement le Tout ça, ça fait... d'excellents Français, de Chevalier, qui n'était pas sans ironie. Au mur, des photos de nos bateaux, le Narval, le Triomphant, de nos avions, de nos jeunes F.F.L., et le portrait de celui que nous appelions « le grand Charles ». laurent le samedi 05 septembre 2009 Contribution au livre ouvert de Claude André Jacques Divonne de Boisgelin | |