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Né le 19 septembre 1912 à Josselin (Morbihan)
Après deux années passées à l'École militaire spéciale de Saint-Cyr, de septembre à septembre 1935, Robert Moizan est très déçu de ne pouvoir devenir aviateur : nommé sous-lieutenant, il est affecté au 1er régiment d'infanterie de forteresse. Muté au 84e régiment d'infanterie de forteresse, ses demandes réitérées pour rejoindre l'armée de l'air sont partiellement exaucées le 9 septembre 1939, où il part en stage d'observateur en avion à l'Escadre d'instruction d'observation, à Avord. Breveté observateur, il vole brièvement avec le groupe aérien d'observation n° 5 à La Malmaison, jusqu'en février 1940, puis commence une formation de pilote à l'École de pilotage de Melun.
Lorsque survient l'armistice, le lieutenant Moizan, pilote depuis avril 1940 et titulaire de 70 heures en tant que tel, est en stage de perfectionnement à l'École de n° 101 de Royan Corme-écluse (Charente-Maritime) depuis le 8 juin 1940.
Le 17 juin, il entend l'allocution du Maréchal Pétain: avec les lieutenants Soufflet Ezanno, Gaillet et Préziosi, il décide de rejoindre l'Angleterre en utilisant des Caudron Simoun de l'école. Il fait équipe avec Gaillet, qui prend les commandes de l’avion et les deux hommes atterrissent à Yeovil, en Angleterre.
Robert Moizan s'engage dans les FAFL le jour même, passe par Saint-Athan reprend son entraînement dans les écoles de la RAF : École franco-belge d'Odiham puis 11 Service Flying Training School de Shawbury le 26 avril 1941 (où il est breveté pilote de bimoteurs le 16 août), 5 Operational Training Unit de Chivenor (Coastal Command) le 18 août 1941 et enfin, 2 Operational Training Unit de Catfoss (Coastal Command) le 29 octobre 1941.
Dans cette dernière OTU, il assume la fonction de chef de détachement français qui comprend également les sous-lieutenants Casparius et Guedj, les sergents Sabbadini, Théâtre et Weil.
Le 13 janvier 1941, il rejoint sa première unité opérationnelle, le 248 Squadron (Coastal Command) à Dyce (près d'Aberdeen, Écosse) et y vole sur Bristol Beaufighter. Dans ce Squadron, il est promu capitaine le 16 mars 1941, arrivé près au même moment que son camarade Robert Chauvin : tous deux suivent le 248 Squadron à Sumburgh, en mai 1942, puis partent le 22 août 1942 à North Coates au 236 Squadron (Coastal Command), toujours sur Bristol Beaufighter) Robert Chauvin disparaît en mission peu de temps après, le 31 août.
Le capitaine Moizan, du 236 Squadron (Coastal Command), est porté disparu au cours d'une attaque contre un convoi naval ennemi, au large de la Hollande: son Bristol Beaufighter aurait été vu pour la dernière fois à 17 h 23, disparaissant dans la brume.
- Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume
- Croix de guerre 39-45 avec palme
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Cité à l'ordre de l'Armée de l'air le 30 novembre 1946
Source : Marc Fineltin et le Livre-Mémorial du colonel Henry LAFONT : "Les Aviateurs de la Liberté" édité par le service historique de l'Armée de l'air en juin 2002 www.memoresist.org Laurent Laloup le mercredi 30 mai 2007 Contribution au livre ouvert de Robert Charles Louis Marie Moizan | |
