|
Vanites, ou Les Souvenirs De Guerre D'un Jeune Francais Libre de Louis Tritschler " Nos cadres chasseurs, sans nul doute, comptent nous conduire au feu le plus rapidement possible. Ils feront tout pour faire de nous une troupe d'élite, une troupe bien dressée; ils savent aussi qu'ils y parviendront mieux en exaltant notre volonté plutôt qu'en brisant notre enthousiasme. Seul le désir d'aller au combat, et donc la volonté de devenir de vrais combattants, nous feront jeter notre coeur dans les exigences de l'instruction, la fatigue des exercices, leur monotonie, les duretés de la discipline et les rigueurs de la vie de camp. Personne ne paraît songer à notre avenir; en particulier pas de celui des élèves des Grandes Ecoles. Pourtant n'en a-t-on pas fait, dès l'engagement, le recensement des candidats? que de Gaulle, le 19 juillet, venu passer en revue à Delville camp le bataillon de Chasseurs, se fait présenter; ce qui l'amène, après avoir entendu neuf fois répondre à sa question sur la corniche d'appartenance: "de la Corniche de Brest, mon général!" à s'exclamer: "Mais toute la Corniche de Brest est donc ici!"? Nous étions neuf: Kerjean, embarqué avec moi sur l'Abeille 4, Abalan, parti d'Argenton sur Le Conquet puis Ouessant, Podeur, Coutanceau, Loncle, Loaec, Le Roux, Chevallier et moi-même." Laurent Laloup le jeudi 16 octobre 2008 Contribution au livre ouvert de Michel Henri Charles Abalan | |