Le 16 juillet, après l'armistice, l'artillerie s'installe â Damas au quartier Soudoïs, avec des artilleurs nouvellement ralliés dont un grand nombre de Sénégalais, de Malgaches et de Cambodgiens. Quatre batteries identiques à quatre pièces de 155 court Schneider et deux pièces de 75 anti-chars sont formées et subissent un entraînement intensif. Le régiment se transforme en unité motorisée moderne et acquiert une technique qui lui permettra de réaliser la tâche immense qui reste à accomplir.
Là prendra officiellement naissance le 1er Régiment d'Artillerie des Forces Françaises Libres, par décision du Général Catroux, commandant en chef des troupes du Levant, en date du 19 décembre 1941.
Le chef d'escadron Laurent-Champrosay est à sa tête. La carrière du Régiment commence et, en même temps que les noms les plus illustres s'inscriront sur son étendard, il connaîtra les pertes les plus cruelles.
Avec ses quatre batteries équipées au dernier moment de six pièces de 75, il constitue l'artillerie de la 1ére Brigade française indépendante qui, principal élément des Forces Françaises du Western-Desert commandées par le générai de Larminat, se couvrira de gloire sous les ordres du général Koenig dans le cadre de la Vllle Armée britannique.