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| Jacques Louis Franjoux | |
Naissance : 15 novembre 1921 - Hussigny-Godbrange (54)
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940
Affectation principale : Terre Leclerc - Afrique / RTST
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : sous lieutenant
Décès à 23 ans - 28 janvier 1945 - Grussenheim (68)
Mort pour la France
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 233693
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 19660 |
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Légion d'Honneur, citation suivant Ordre Général n° 34 du 13 février 1945.
Chevalier à titre posthume à :
FRANJOUX Lieutenant au III / R M T. 
LEFEBVRE le dimanche 12 février 2023 Recherche sur cette contribution | |
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Chapeau à ce jeune héros, engagé FFL de la toute première heure à 19 ans, mort pour la France à Grussenheim dans les combats meurtriers pour la réduction de la poche de Colmar. J'ai découvert récemment avec émotion son compte-rendu d'opération de la prise de l'hôtel Meurice, où il signale l'arrivée dans le hall "d'un capitaine français qui demande où se trouve le général allemand. Un officier allemand répond qu'il se trouve au 6e étage et qu'il attend. Le lieutenant du 1er bataillon (Karcher du RMT) monte faire prisonnier le général". Le capitaine français, dont Jacques Franjoux ne dit pas le nom, était mon père, Henri Rietzler (1907-1965), de l'Etat-major, Service des matériels, qui accompagnait son ami le Cdt de La Horie, comme interprète en allemand. Il fut l'un des premiers à entrer dans le bureau de von Choltitz, où il découvrit une serviette contenant 2 millions de francs en grosses coupures, qu'il remit le soir même à Leclerc en personne. Le général l'en remercia, l'assurant que l'argent irait intégralement aux veuves et orphelins de la division. Sur plusieurs séquences de film, on voit bien mon père en calot, la carabine US à la main, au milieu des fantassins du RMT tous casqués progresser dans le jardin des Tuileries puis plus tard, ramenant les officiers allemands prisonniers vers la Préfecture de police. Rietzler Philippe le jeudi 19 février 2015 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Témoignage Ancien de la 2e DB., Joseph Naviner fut un des premiers à entrer dans Grussenheim, à la Libération. Voici son émouvant témoignage en 1995.
«Depuis la Normandie, je portais l'insigne de cette merveilleuse 2e D.B. et malgré mon jeune âge - j'avais 18 ans au moment de la Libération de Grussenheim - j'étais premier voltigeur sur le half-track qui portait le nom de «Sambre et Meuse». Ce blindé faisait fonction de «Pionnier d'assaut» pour les combats à terre. De ce fait, nous étions derrière la voiture de commandement à bord de laquelle se trouvait Jacques Franjoux notre lieutenant, commandant de la 2e section de la 11e compagnie, du 3e Bataillon du R.M.T. Lorsque la colonne est arrivée à l'entrée de Grussenheim, le lieutenant Franjoux a fait stopper tous les véhicules, il est descendu du half-track de commandement et il est venu à l'arrière du nôtre et s'adressant à moi, il m'a dit: « Naviner, j'ai remarqué un blockhaus sur la droite à l'entrée, vous faites en sorte de voir très rapidement s'il y a des occupants ».
J'ai pris ma mitraillette et j'ai exécuté l'ordre donné en prenant quelques précautions, malgré l'entraînement pour ce genre de mission. Après avoir vérifié l'entrée et fait le tour du blockhaus, j'ai fait signe au lieutenant Franjoux qu'il n'y avait rien à signaler, j'étais donc le premier de la 11e Cie à mettre les pieds à Grussenheim et je respirai.
Ce n'était qu'un répit de quelques minutes. Le lieutenant Franjoux donna l'ordre de «Combat à terre» après avoir débarqué les mitrailleuses. Les occupants des différents half-tracks progressaient lentement, les arbres qui bordaient de chaque côté la route qui nous amenait au village étaient très utiles pour notre approche.
Après avoir progressé de quelques centaines de mètres nous avons essuyé des tirs de mitrailleuses. Mon camarade François Foltz était venu me rejoindre, nous étions très amis et tous les deux équipés d'armes individuelles très complémentaires pour ce genre d'accrochage.
J'avais remarqué une vielle carcasse de voiture qui était presque ensevelie par la neige et sous cette voiture était dissimulée une mitrailleuse servie par deux jeunes Allemands. Les deux Allemands étaient bien abrités, car en dessous de la carcasse de voiture, ils avalent creusé une tranchée… Disposant d'une radio, ils avaient dû communiquer notre première position car dans le quart d'heure qui a suivi, nous étions arrosés d'obus de mortier.
Avec mon ami François Foltz nous avons encore progressé. J'ai alors demandé à mon ami d'essayer de leur envoyer des grenades à l'aide de son fusil équipé d'un lance-grenades. Pendant qu'il tirait, je réglais son tir en lui indiquant les points d'impacts, après 4 tirs, il n'avait plus de grenades à portée de la main, il me demanda de me glisser jusqu'à lui pour que je lui passe son étui à grenades qui était accroché à l'arrière de son ceinturon.
C'est au moment où j'étais allongé près de mon ami essayant de décrocher cet étui, que j'ai été blessé à la mâchoire par un éclat de mortier. J'ai dû perdre pendant un moment toute notion des choses et ayant repris mes esprits j'ai constaté que mon ami François Foltz était mort. Un peu plus loin, également tué sur le coup, mon lieutenant, Jacques Franjoux, et enfin (gravement blessé) Mercier, notre débonnaire adjudant. Que de pertes en quelques minutes…
Le reste de notre colonne, après avoir reçu le soutien de chars légers, a progressé vers le centre du village et là, à nouveau stoppés, nous avons combattu presque au corps à corps dans le cimetière.
Un moment, les tirs d'armes automatiques étaient si violents que je me suis mis à l'abri dans une espèce de cabanon qui était au centre du cimetière et d'où avec un autre camarade, nous pouvions tirer sur les Allemands qui nous entouraient.
Pendant ce temps une mitrailleuse lourde de 50 avait été mise en batterie derrière un des murs du cimetière, mur qui était à moitié effondré. A cette mitrailleuse était un servant exceptionnel, le caporal Albert Sallen. Je décidai de le rejoindre, le voyant seul. Mais, malheureusement à mon arrivée, il était lui aussi déjà mort.
Combien de temps tout cela avait duré, aucune idée. Mais nous avions entre-temps enrayé la contre-attaque ennemie, non sans des pertes importantes. Un ami, Jamin, originaire de Rennes comme moi, perdait un œil par une balIe qui avait ricoché sur une pierre tombale.
La nuit commençait à tomber et réfugié dans une cave avec des camarades, dont mon ami, Loulou Divet également natif de Rennes, je reçus grâce à lui les premiers soins. Ainsi s'achevait pour moi et dans ma mémoire la bataille pour la libération de Grussenheim. Aux jeunes de Grussenheim, je voulais citer le lieutenant Jacques Franjoux, le caporal Albert Sallen, le soldat François Foltz : trois soldats, trois hommes différents dans leur croyance ; l'un catholique, l'autre juif, l'autre protestant. Trois hommes qui croyaient dans une France que le nazisme ne pouvait pas vaincre et pour cela, ont donné leur vie.
Enfin, avant de terminer mon message, je voudrais citer un passage d'une lettre que mon ami François Foltz adressait à ses parents un mois avant sa mort: «S'il doit m'arriver quelque chose cela m'est égal car j'aurai la satisfaction d'avoir fait mon devoir».
J'ai participé à tous les combats depuis la Normandie jusqu'à Berchtesgaden. Je ne me suis rendu à aucune commémoration que ce soit en Normandie, à Paris, et enfin à Strasbourg, mais quelle que soit la météo et peut être, si ma santé me le permet, j'irai pour le cinquantenaire de la mort de mes amis, car depuis 50 ans années, je n'ai jamais, à aucun moment oublié le petit village de Grussenheim. Terre de repos de mes amis, soldats de la France.
(Joseph Naviner est toujours vivant. Il habite en Bretagne. Il offre l'étui du pistolet du lieutenant Franjoux au R.M.T. basé à Meyenheim, le lundi 28 janvier 2013.) Oberlé Jean-Claude le samedi 26 janvier 2013 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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un remerciement Né en 1958 je n'ai bien sûr pas connu la guerre. Je ne connais pas d'autres Franjoux à part notre famille très restreinte, il ne fait parti de notre lignee mais je suis tres fier de voir ce nom briller pour notre liberté et ma petite descendance. franjoux le lundi 05 mars 2012 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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www.charles-de-gaulle.org 
"Serge-Robert Borochovitch
Né le 13 septembre 1921, j'ai été, depuis l'âge de cinq ans, élevé à Dinard (llle-et-Vilaine), et j'ai fait une partie de mes études au collège de Saint-Servan.
En 1939-1940 je m'étais inscrit à la préparation de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (corniche Lyautey) — le lycée Janson était en partie replié à Dinard.
J'ai quitté la France le 17 juin par Saint-Malo avec trois camarades : Georges Noreau, Jacques Franjoux {tué en Alsace) et Jean Desprès (lieutenant d'activé, blessé, hospitalisé à Dinard).
Nous avons rejoint au large un petit caboteur belge qui a pris à son bord les passagers des voiliers et vedettes naviguant vers l'Angleterre. Nous sommes arrivés à Dartmouth en Cornouailles le 18 juin, et après quatre jours nous avons rejoint Londres par le train. Centre de triage ! Ensuite l'Olympia (acte d'engagement FFL n°289), Delville Camp, avec la Cavalerie motorisée (aspirant Tresca) et Président de l'Amicale des anciens du 3e RMT. ..." laurent le mardi 14 juillet 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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"...A 11h30, le commandant de La Horie part en automitrailleuse confirmer l'ultimatum. A 13 heures, toujours sans réponse, l'attaque part sous sa direction. Le Meurice est terré entre le ministère de la Marine et les blocs de maisons du Continental, qui sont organisés défensivement ainsi que les ruelles perpendiculaires à la rue de Rivoli, où se sont tapies les voitures. En face, les Tuileries sont un petit camp retranché, épaulé de quelques chars lourds. La Concorde, à l'autre bout, est une arène vide prête à voir s'empoigner les lutteurs.
Le combat dure une heure et demie, se développe à la grenade et à la mitraillette sous les arcades et dans les ruelles, défonce les halls des hôtels, s'amplifie avec nos chars à la Concorde et aux Tuileries, où ils se mesurent aux Panther, se répercute des fenêtres d'où Bizien, qu'on a vu éperonner un Panther à la Concorde, est tué d'une balle, Bénard avec son équipage est grenadé: trois fantômes à pied surgis d'une tourelle, brûlés, tout noirs, couverts de sang, défilent mécaniquement devant les postes ennemis sans que ceux-ci se ressaisissent pour tirer sur cette dantesque vision. Puis le Meurice cède: de la fumée des grenades fumigènes qui emplit le hall, Franjoux voit émerger une tête hagarde à laquelle il enjoint d'appeler ses congénères. Dix-sept officiers arrivent, mais le général allemand siège encore à l'étage au-dessus. Tous montent: La Horie, Karcher et Franjoux font irruption dans la salle où von Choltitz et son état-major attendent debout.
..."
Extraits de «2e DB, la campagne de France», par Paul Repiton-Préneuf, Editions de l'Imprimerie nationale, 1994.
Paul Repiton-Préneuf
Le Nouvel Observateur
hebdo.nouvelobs.com/  Laurent Laloup le samedi 16 février 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Extrait de "LA FRANCE ET SON EMPIRE DANS LA GUERRE" Tome 3, 1947
"Singriste" par le Lt Pailleret 
"Cinq half-tracks surgissent, bloquent. Des hommes sautent à terre. Un sergent vient à moi.
-" 11e compagnie, section du lieutenant Franjoux. "
-" Le lieutenant est là ? "
-" Oui, mon lieutenant, sur la troisième voiture. Mais je dois partir tout de suite avec vous... "
-" Bon. "
Au pas de gymnastique, les dix hommes montent la côte. Au sommet nous nous plaquons dans le fossé. Le sergent a vu le fort, la coupure. Il a compris. Un par un, je les vois passer, sautant d'arbre en arbre, avec l'air inquiet qu'ont tous les soldats lancés dans une bagarre qui a été engagée sans eux. Le deuxième groupe défile. Puis, dans une vision, je saisis l'image de Franjoux, courbé en deux, filant seul, figure de petite fille froncée sous le casque trop grand, main crispée au Colt.
Vieux camarade de collège, vieux camarade de section, aux chars, en 40, puis à Brazzaville, puis le Tchad... C'est la dernière fois que je t'ai vu...
Une Croix de la Libération à titre posthume, à Grussenheim, 28 janvier... Fonçant, comme aujourd'hui... une balle au front..." Laurent Laloup le mercredi 06 février 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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"la France et son empire dans la guerre" du Lt Pailleret " Voici Florentin, capitaine, dont l'accent faubourien me précède depuis Fort-Lamy, toujours tiré à quatre épingles et l'air un peu perdu; Troadec, administrateur colonial, un des premiers compagnons de Leclerc ! Cameroun; de Witasse, qui commande la 2/501, évacu é en 40 vers l'Angleterre, et tant d'autres : Ettori, Franjoux, qui tomberont aussi à Grussenheim, Sinaud Montarras, tous volontaires de la première heure résistants chevronnés." Laurent Laloup le mercredi 07 novembre 2007 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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" Vers 14h30, un parlementaire à drapeau blanc sort, immédiatement embarqué. Quelques minutes plus tard, un premier groupe se précipite dans l’hôtel. On reconnaît le commandant de La Horie, l’aspirant Colment (de la 1re compagnie), Karcher et Franjoux (du RMT, Franjoux étant un ancien de la 1re jusqu’à Douala). Un peu avant 15 heures apparaissent les premières casquettes galonnées, saluées par la foule, qui a repris possession de la chaussée d’une immense clameur de joie et de haine.
Colment tient à la main l’épée du général von Scholtitz. Le colonel Warabiot la lui réclame et s’en empare. Le général est embarqué sur un command-car et disparaît en direction de la Préfecture de Police. Tout les membres de l’état-major sortent en cohue les bras en l’air. La foule se précipite pour les lyncher. Il faut que des gars du «Tchad» et du 501 les accompagnent pour les protéger en tirant en l’air tandis qu’ils courent sous les arcades."
Le Chemin le plus long. Chronique de la compagnie de chars de combat du général de Gaulle, 1940-1945», par Pierre Quillet Laloup laurent le mardi 09 octobre 2007 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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