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| Roland Pierre Désiré Coqueugniot | |
Naissance : 2 mars 1895 - Paris 9e
Activité antérieure : liberal / cadre
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : en aout 1940
Affectation principale : Résistance intérieure / Musée de l'Homme
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2
Décès à 47 ans - 27 octobre 1942 - Paris 15e
Mort pour la France
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 141730
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 12284
Dossier Légion d'Honneur |
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Roland Pierre Désiré Coqueugniot - son Livre ouvert ! " Parmi les principaux membres du groupe, nous pouvons mentionner : Roland Coqueugniot ("Roncevaux"), commerçant à Paris ; Raymond Guet ("Jean Bart"), administrateur principal de la Marine en disponibilité ; le vicomte Paul de Launoy ; Ernest Massip, commis principal de comptabilité à l'administration centrale des Finances et Jean Willoughby. Ces personnes sont, pour la plupart, d'anciens combattants de la Grande Guerre, officiers de réserve et titulaires de la Légion d'honneur.
[...]
Le 25 novembre 1941, au moment où les Allemands pensent ne plus rien ignorer de l'organisation, 80 arrestations sont opérées tant à Paris qu'à Soissons. A Paris, Jehan et Paul de Launoy, M. et Mme Willoughby, Ernest, Thérèse et Marie-José Massip, Roland Coqueugniot, Louis Mandin, Pierre Stumm, et Raymond Guet sont appréhendés. La police allemande effectue également une descente au couvent Saint-Jacques, 35 rue de la Glacière où elle interpelle les RP Guihaire, Chenault, Desobry (prieur) et Chevignard (maître des novices). Julien Lafaye est arrêté à Versailles le même jour. Quelques jours plus tard, c'est au tour de Michel Dujardin, Maurice Moreau et Roger Pincet d'être arrêtés. Georges Holstein, assistant du Dr Lafaye à Versailles, est interpellé à son tour le 22 décembre 1941.
Les inculpés sont transférés à Fresnes et quelques-uns sont relaxés, parmi lesquels le révérend père Chevignard, le 18 décembre 1941 et Paul de Launoy le 16 janvier 1942. Les autres personnes appréhendées sont maintenues à Fresnes.
Leur procès, dont l'instruction a été continuellement secrète, se déroule du 15 avril au 30 mai 1942 au tribunal militaire allemand de la rue Boissy-d'Anglas. A l'issue du procès, Roland Coqueugniot, Daniel Douay, Jehan de Launoy , Emile Louys, Pierre Stumm et Jean Vogel sont condamnés à mort et fusillés le 27 octobre 1942. Les autres condamnés à mort, à savoir le capitaine Descamps, le père Guihaire, le Dr Lafaye, Louis Mandin, André Meurgue et Maurice Moreau voient l'exécution de la sentence suspendue. Massip est condamné à huit ans de prison pour détention d'armes et de tracts, Mme Vogel à deux ans, Roger Pincet à six ans, Louis Leseigneur à sept ans, le père Henri Chenault à quinze mois et Holstein à cinq ans. Trente-trois inculpés avaient comparu à l'audience du 30 mai mais nous ignorons les peines infligées aux autres prévenus et les acquittements qui ont pu éventuellement intervenir dans cette affaire. Les avocats français n'eurent pas le droit de plaider et des défenseurs allemands furent désignés d'office. Il est à noter que le dossier des condamnés à mort fut soumis à Hitler car celui-ci se réservait l'examen et la confirmation des jugements dans lesquels étaient impliqués des officiers de l'Armée française.
Les résistants dont la sentence de mort fut suspendue et ceux condamnés à des peines de réclusion furent tous déportés dans le cadre du décret "Nuit et Brouillard", la plupart à Karlsruhe, Reinbach et Sonnenburg.
Le 29 octobre 1942, le procureur principal Wutzdorff reçoit du commandant du tribunal du Gross-Paris une lettre lui demandant d'exécuter la sentence de mort à l'égard de quatre ressortissants français condamnés à mort par le tribunal supérieur de guerre à Paris, et qui se trouvent incarcérés à Sonnenburg, à savoir les nommés Guihaire, Meurghe, Descamps et Moreau. Ce courrier stipule en outre que "le commandant en chef de l'armée de Terre a suspendu le jugement contre Mandin et Lafaye" et que ceux-ci "doivent être traités comme des prisonniers en réclusion. Toute communication avec le monde extérieur leur est strictement interdite". Le magistrat se déclare en désaccord avec cette décision car son rôle n'est pas d'exécuter les sentences de mort. Il doit finalement s'incliner puisque les quatre individus nommés dans la lettre sont exécutés. On peut supposer qu'étant donné la notoriété de plusieurs de ces condamnés, la commutation de peine n'était qu'un simulacre, destiné à permettre leur suppression loin de tout regard indiscret et sous le couvert du secret absolu qui était la stipulation essentielle du décret Nuit et Brouillard.
Le révérend père Guihaire, déporté au camp de Brandenbourg à la fin d'août 1942, y est exécuté le 5 décembre de la même année, en même temps que Henri Descamps, André Meurghe et Maurice Moreau. Maurice Dutheil de la Rochère, déporté d'abord à la prison de Rheinbach, décède au pénitencier de Sonnenburg (Pologne) en janvier 1944 à l'âge de 74 ans. Julien Lafaye décède au même endroit le 15 mai 1944 après avoir subi de multiples mauvais traitements. Le père Chenault, M. et Mme Mandin, M. Pincet, Georges Holstein, du groupe de Paris, et MM. Leseigneur, Pluche, Delhaye et Dufour du groupe de Soissons meurent également en déportation.
Quant à Jacques Desoubrie, impliqué dans plusieurs affaires de dénonciations (Comète, La France continue), il fut jugé en 1947 par la cour de justice de la Seine qui le condamna à mort."
Jacques Ghémard le mercredi 03 décembre 2025 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Royaliste N° 1222 par Frédéric Aimard
DES ROYALISTES CONTRE LES NAZIS (32)
Le capitaine Henri-Clotaire Descamps fut l’organisateur des premiers groupes de résistance dans le Soissonnais. Lié au groupe de la Vérité française, qui comptait de nombreux résistants royalistes, il fut livré par un traître et assassiné par les nazis en 1942.
À Fromelles, dans les Flandres françaises, en frimaire an II (novembre 1793), toute la commune est en révolte contre la Convention qui vient de décréter la confiscation des églises. Le procureur républicain le reconnaît: « Nous avons été obligés de laisser ouverte cette église vu la rumeur du peuple ». Cette municipalité n'est pas la seule dans la région… C'est dans ce village qu'Anaclet (cultivateur) et Léontine Descamps ont vu naître leur fils Henri-Clotaire le 20 avril 1906.
Pendant la Grande Guerre, comme partout dans le Nord, la famille Descamps subit l'occupation, les réquisitions, les privations, la maladie et la mort de leur fille cadette. Après-guerre, leur fils, Henri-Clotaire, interne à l'institution Saint-Charles à Chaunoy est touché par la grâce. Il espère devenir prêtre, mais sa vocation est brisée en 1921 par la disparition de sa mère. En 1926-27, il est conscrit à Gemersheim, au 171e Régiment d'Infanterie (RI). En 1929, marié à Marguerite Bieux, le couple attend son premier fils, Pierre. Il accueille assez vite ses frères, Jean-Michel et Bernard.
Henri-Clotaire décide de s'engager. Admis à l'École Militaire d'Infanterie de Saint-Maixent, il en sort sous-lieutenant en 1932 (promotion La Tafilalet). Le jeune officier est affecté au 153e RI. Puis, il entre à l'École d'Application de la Gendarmerie de Versailles. Le gendarme Henri-Clotaire est nommé à Valenciennes.
En 1939, à la déclaration de guerre, il est volontaire pour les Corps francs. Promu capitaine (15 mars 40), il participe à la campagne de France où « il donne un très bel exemple de bravoure et de maîtrise de soi » (citation à l'ordre de l'armée).
Comme l'explique, après-guerre, son fils aîné Pierre : « Chrétien pratiquant profond… Dès l'avant-guerre, il s'était insurgé contre l'hitlérisme païen… Mon père était influencé par l'Action française, il était de ceux que la philosophie de Maurras ne laissait pas indifférents… » Mais il ne suit pas les consignes du martégal puisque, refusant l'humiliation de l'armistice, il s'engage, à l'insu de sa hiérarchie, dans les tout premiers groupes de résistance.
En août 1940, Henri-Clotaire Descamps est mis à la disposition de la 2e légion de la gendarmerie et commande la section de Soissons (zone occupée). Très rapidement il entre en relation avec Maurice Dutheil de La Rochère (voir Royaliste n°1192) qui le met en contact avec le petit groupe de La Vérité Française (voir Royaliste n°1191) qu'a organisé autour de Soissons Daniel Douay (transporteur) avec Eugène Delhaye, Aimé Dufour, Gilbert Jordana, Louis Leseigneur, Jean Vogel, Émile Louys, Maurice Moreau, André Meurghe, Pierre et Paul Debruyère, etc. Le groupe s'étend jusqu'à Villers-Cotterêts.
Le capitaine Descamps montra au cours de son procès un courage et une fermeté inébranlables.
Germain Tillion.
Le commandant reçoit, dans son bureau à la gendarmerie, les chefs du groupe : Jean de Launoy (voir Royaliste n°1190), le commandant Coqueugniot et Daniel Douay. « C'est là que toutes les décisions étaient sanctionnées, car le capitaine Descamps était devenu l'âme de la Résistance, le conseiller et le chef moral ». Comme le dit, après-guerre, son ami le lieutenant de la gendarmerie Achille Vanuxem: « C'est ainsi que pour Soissons tous les détails d'exécution avaient été étudiés en ce qui concerne tant les points de parachutages d'armes que les sabotages des voies de communication… » (1).
Le groupe va cacher le matériel militaire abandonné par l'armée française. Grâce à Eugène Delhaye, les armes sont dissimulées (2) dans les « Crasses » de l'usine Bickel où il est chef de la fonderie, d'autres dans les carrières et même dans le cimetière de Soissons.
Comme la plupart des premières associations résistantes, le petit groupe de Soissons va venir en aide aux recherchés par la Geheime Feldpolizei de l'Abwehr où la Geheime Staatspolizei (Gestapo), police politique du IIIe Reich. Ainsi « la maison d'Eugène Delhaye devient le centre d'accueil et de ravitaillement des évadés ». Le service ne s'arrête pas là. Le secrétaire de la mairie de Soissons, Aimé Dufour, fournit vraies fausses cartes en tous genres…
Personne n'est étonné lorsqu'en août 1941, un jeune Belge Jacques Desoubrie (3), se présentant comme évadé? d’une prison allemande, prend contact. À Soissons il rencontre Jean Vogel qui le met en relation avec le groupe parisien. Cette petite ordure nazie a été chargée par les Allemands d’infiltrer les organisations de la Résistance. Il va faire son œuvre !
À Soissons, le 25 novembre 1941, vers 7 heures du matin, la sonnette de l'appartement d'Henri-Clotaire Descamps tinte… C'est la Feldgendarmerie qui vient l'arrêter. Le capitaine tente de fuir… Les Allemands tirent. Blessé, il tombe. Alors les nazis le traînent jusqu'à une automobile qui part immédiatement pour Fresnes. Il y retrouve une vingtaine de ses amis de la Résistance de Soissons. Pas seulement, puisque la presque totalité du groupe La Vérité française est sous les verrous.
Interrogé très violemment, une douzaine de fois, par les sbires de la Gestapo, l'officier ne parle pas… En revanche ses tortionnaires n'hésitent pas à le traiter de communiste. Madame Descamps leur montre une photo de juin 1940, où on le voit à genoux en train de servir la messe…
Le 15 avril 1942 s'ouvre le procès des résistants. Le 31 mai, Henri-Clotaire Descamps est condamné à mort. Sa peine est soi-disant commuée en vingt ans de détention. Il quitte la France… Le 5 décembre 1942, à 5 h 21 minutes du matin, Henri-Clotaire Descamps est guillotiné à la prison de Brandebourg-Görden.
FRANÇOIS-MARIN FLEUTOT.
(À suivre : Jacques de Lanzerme.)
(1). Descamps dans le dossier Réseau Musée de l'Homme, archives du « comité d'Histoire de la deuxième guerre mondiale ».
(2). Il s'agissait quand même de 1700 fusils, 22 mitrailleuses, un fusil-mitrailleur, de stocks de grenades et de munitions et… d'un char et d'un canon. Ces armes seront données à la Résistance au moment de la Libération.
(3). Desoubrie est jugé le 20 juillet 1949. Condamné à mort par la cour de justice de la République, il est passé par les armes le 20 décembre de la même année.

Laurent Laloup le mercredi 08 novembre 2023 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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"... Le 25 novembre 1941, au moment où les Allemands pensent ne plus rien ignorer de l'organisation, 80 arrestations sont opérées tant à Paris qu'à Soissons. A Paris, Jehan et Paul de Launoy, M. et Mme Willoughby, Ernest, Thérèse et Marie-José Massip, Roland Coqueugniot, Louis Mandin, Pierre Stumm, et Raymond Guet sont appréhendés. La police allemande effectue également une descente au couvent Saint-Jacques, 35 rue de la Glacière où elle interpelle les RP Guihaire, Chenault, Desobry (prieur) et Chevignard (maître des novices). Julien Lafaye est arrêté à Versailles le même jour. Quelques jours plus tard, c'est au tour de Michel Dujardin, Maurice Moreau et Roger Pincet d'être arrêtés. Georges Holstein, assistant du Dr Lafaye à Versailles, est interpellé à son tour le 22 décembre 1941.
Les inculpés sont transférés à Fresnes et quelques-uns sont relaxés, parmi lesquels le révérend père Chevignard, le 18 décembre 1941 et Paul de Launoy le 16 janvier 1942. Les autres personnes appréhendées sont maintenues à Fresnes. ..."
museedelaresistanceenligne.org  Laurent Laloup le vendredi 11 septembre 2020 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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COQUEUGNIOT Roland, Pierre, Désiré
Né le 2 mars 1895 à Paris (IXe arr.), fusillé le 27 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air (XVe arr.) ; employé de commerce ; résistant du réseau du Musée de l’Homme, la Vérité française.
Fils d’Edmond, négociant, et de Victoria, née Hébert, Roland Coqueugniot épousa le 16 janvier 1923 Germaine Antin en mairie du Xe arrondissement. Le couple demeurait au 5 rue de Lancry dans l’arrondissement. Roland Coqueugniot était membre depuis le 1er août 1940 du réseau du Musée de l’Homme, chef du groupe la Vérité française.
Le groupe fut infiltré par un agent double au service des Allemands, Jacques Désoubrie, secrétaire du chef de réseau Jehan de Launoy. Roland Coqueugniot fut arrêté lors du coup de filet (cent quarante arrestations) le 28 novembre 1941 par la police allemande pour « aide à l’ennemi, espionnage, institution d’une organisation anti-allemande ». Incarcéré à la prison de Fresnes, jugé et condamné à mort par le tribunal du commandement militaire pour la France siégeant rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) le 30 mai 1942 pour « aide à l’ennemi », il fut passé par les armes le 27 octobre 1942, en même temps que ses compagnons Émile Louys, Pierre Stumm, Jean Vogel, Daniel Douay, Jean De Launoy.
Interrogé après la guerre, sa mère qui habitait à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine) déclara ignorer les motifs et circonstances de l’arrestation et l’exécution de son fils. Sur son acte de naissance fut porté le 21 octobre 1948 la mention « Mort pour la France ».
Sources
maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr 
SOURCES : Arch. PPo., 77W 2400. – DAVCC, Caen, Boîte 5 B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – État civil, Paris (IXe arr.).
Daniel Grason, Thomas Pouty Laurent Laloup le vendredi 13 septembre 2019 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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