Jeanne Darcy épouse de Schoutheete - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Jeanne Darcy épouse de Schoutheete



Naissance : 11 aout 1906 - Paris 16e

Affectation principale : Comités / Londres

Décès à 71 ans - 29 novembre 1977 - Paris 16e

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Jeanne Darcy épouse de Schoutheete - son Livre ouvert !
 

Cahier Thucydide n°16

www.afri-ct.org 

Au cours de cet été 1940, Jeanne de Schoutheete devient une sorte d’agent de liaison entre les Français libres du Caire et Beyrouth. Sous sa couverture d’ « Ambassadrice » de Belgique et munie de visas libéralement accordés par M. Pozzi, reçue chaque fois amicalement àBeyrouth par François Coty, l’adjoint de Gabriel Puaux, elle peut expédier vers la France depuis le Liban la correspondance des Français Libres du Caire. Tout ceci est clandestin mais personne n’est vraiment dupe.
[...]
Un mois plus tard, la situation se renverse. En Afrique équatoriale, plusieurs colonies françaises ont rallié de Gaulle. Au Caire, à la même période, Jeanne de Schoutheete reçoit la visite d’un soi-disant Canadien français, M. Charretier. Introduit, celui-ci dévoile la fine astuce : Charretier égale quatre roues. Catroux. Il n’est rien d’autre que le prestigieux Général d’armée Catroux. Ancien gouverneur de l’Indochine, rallié à de Gaulle. Venant de Londres, il part voir de Gaulle à Brazzaville mais il sait les relations de l’Ambassadrice de Belgique avec les Français de Beyrouth. Il s’enquiert de leur sentiment, à l’égard des Allemands, de Pétain, de de Gaulle. Jeanne répond : « François Coty a hésité au moment de l’armistice. Mais il sera maintenant un franc exécutant des ordres du Maréchal Pétain ».
(...]
Jeanne de Schouteete part pour Beyrouth le 2 mai 1941, chargé de messages et de commissions, une commande en particulier de six douzaines de boutons frappés « Légion étrangère » pour Koening. Après quelques diners dans ce milieu tourneboulé où tout le monde se soupçonne, elle repart pour Jérusalem où elle rend compte au Général Catroux, venu en éclaireur. Et celui-ci, à son tour, transmet directement à Churchill « Il m'est assuré qu'en cas de conflit entre nos forces et celles du Levant, celles-ci obéiront à l'ordre d'ouvrir le feu pour nous arrêter ».
[...]
Le Général loge dans le vieux palace de l'Ezbekieh, le Shepeards, qui brulera en 1952 : une chambre, un lit, un bureau, deux chaises, un fauteuil. Le lieutenant de Courcel l'assiste. On vient le voir. Parmi les visiteurs, Jeanne de Schouteete qui voudrait évoquer le cas de son frère, prisonnier en Allemagne. Le Général est la courtoisie même : plus d'une heure d’entretien. Il revoit l'Ambassadrice belge dans le jardin du Lawson. Il sait ses voyages à Beyrouth. Il aimerait tellement s'assurer que les Français Libres y seraient accueillis en libérateurs, car il est déterminé à rallier à lui le Levant.
Jeanne de Schouteete part pour Beyrouth le 2 mai 1941, chargé de messages et de commissions, une commande en particulier de six douzaines de boutons frappés « Légion étrangère » pour Koening. Après quelques diners dans ce milieu tourneboulé où tout le monde se soupçonne, elle repart pour Jérusalem où elle rend compte au Général Catroux, venu en éclaireur. Et celui-ci, à son tour, transmet directement à Churchill « Il m'est assuré qu'en cas de conflit entre nos forces et celles du Levant, celles-ci obéiront à l'ordre d'ouvrir le feu pour nous arrêter ».
[...]
A propos de Mme de Schouteete, elle a quitté l’Egypte pour Londres, avec ses fils. L’un d’entre eux, Philippe, sera, dans les années 90, le plus élégant des ambassadeurs en poste auprès des Communautés Européennes.

Jacques Ghémard le vendredi 26 février 2021 - Demander un contact

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Cahier Thucydide n°16

www.afri-ct.org 

Une jeune française, Jeanne d’Arcy, ne sera pas invitée aux diners offerts au Général Weygand car, mariée au chevalier de Schoutheete, elle est ambassadrice de Belgique, pays neutre.
Mais amie de Jacqueline Lamson, l’épouse italienne de l’ambassadeur anglais, elle est, pour le reste, de toutes les fêtes. A la table de l’ambassadeur d’Italie, le Premier Ministre égyptien l’interpelle : « Alors Madame, pensez-vous que vous serez violée. Oui ou non ? » sous-entendu par les Allemands, peu respectueux de la neutralité belge.
C’est Sir Miles, témoin de la question, qui le 10 mai 1940, au petit matin, téléphone à Jeanne de Schoutheete et l’informe : « Madame, vous avez été violée et votre voisine, Hollandaise, également. Prévenez vos maris ».
Jeanne de Schoutheete croit à la France, son pays, une armée si formidable. Elle part visiter sa famille en Bourgogne, le 17 mai 1940. Vol Air France Beyrouth, Alexandrie, Tripoli, Tunis, Marseille. A Tunis,
l’Ambassadrice est invitée à céder son siège à un général dont l’avion, venu de Beyrouth, s’est fracassé. Ce général est Weygand, rapatrié en France en toute détresse. Jeanne de Schoutheete comprend que les choses vont mal.
Si mal qu’elle rejoint vite l’Egypte fin mai 40. « Le lendemain, raconte-t-elle, au Sporting Club du Caire, je reverrai les mêmes officiers, jouer à la même heure la même partie de tennis, prendre un bain à la piscine. Ils seront soucieux, un moment vers 5 heures lorsque les dépêches Reuters annonceront les nouvelles de France, et ils les discuteront longtemps autour de leur verre de whisky ».
Les nouvelles de France, l’Ambassadrice de Belgique les recevra à Boumania, petite station de montagne au-dessus de Beyrouth où elle prend le frais avec ses enfants. Autour d’elle des officiers, le capitaine de Kersauson, le commandant des Essarts, le Prince Aly Khan, et François Conty, diplomate, directeur politique du Haut-commissaire Gabriel Puaux.
Les nouvelles de France, ce sont l’entrée des Allemands à Paris, la demande d’armistice.
Les journaux égyptiens expriment leur tristesse, leur confiance dans le relèvement de la France. Après le discours du Maréchal Pétain. Le général Mittelhauser qui a succédé à Beyrouth à Weygand, laisse entendre que l’Empire et la flotte pourraient continuer le combat. F. Conty, le diplomate ami de Jeanne de Schoutheete, pense de même. Mais le lendemain, forcé par Vichy, le Général Mittelhauser se rétracte. La Syrie, le Liban ne sont plus en guerre. L’aide de camp du général Wavel, le lieutenant Peter Coates, confie à Jeanne de Schoutheete : « Il parait qu’un certain général de Gaulle a fait un très beau discours ».
L’Ambassadrice de Belgique rentre au Caire. Elle est invitée à diner à l’ambassade d’Angleterre. C’est là, le soir, qu’elle apprend de son hôte, Sir Miles, le bombardement de Mers El Kébir. A Beyrouth, au Caire, on saura sa présence, ce soir-là, chez les Anglais.
Comme la quasi-totalité des diplomates français, chef de poste, l’Ambassadeur de France, Jean Pozzi, est resté.
L’Egypte officielle, par message du Ministre des Affaires étrangères, lui fait part de sa sympathie et de sa confiance. Mais nécessité fait loi, et la nécessité est anglaise.

Laurent Laloup le mercredi 29 juillet 2020 - Demander un contact

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Généalogie

" Jeanne Darcy
Née le 11 août 1906 - Paris XVIème, 75016, Paris, Île-de-France, France
Décédée le 29 novembre 1977 - Paris XVIème, 75016, Paris, Île-de-France, France , à l’âge de 71 ans

Mariée le 16 octobre 1926, Paris-VIIème, 75007, Paris, Île-de-France, France, avec Guy de Schoutheete de Tervarent, Chevalier , né le 25 avril 1891 - Anvers, 2000, Anvers, Belgique, décédé le 12 novembre 1969 - Bruxelles, 1000, Bruxelles-Capitale, Belgique à l’âge de 78 ans, Ambassadeur"

Jacques Ghémard le jeudi 19 mai 2016 - Demander un contact

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L’arrivée des premiers Français Libres en Égypte (été 1940) Par Jeanne de Schoutheete 

"....Je passe ensuite à un plombier de Saint-Denis nommé Draperon et à un Alsacien qui répond au nom encombrant de Hittler ; puis un charmant petit électricien de Lyon, Louis Villeneuve. Il a une figure fine et intelligente et je comprends que le professeur D… ait été séduit par son compatriote. Il représente à lui seul beaucoup de qualités françaises, entre autre une politesse de manières extraordinaire. Je serai très flattée quand il me dira :
- Revenez souvent me voir, j’aime tant « causer à » des personnes cultivées.
Tout à coup une exclamation éclate :
- Vous avez l’insigne de notre régiment.
La « forte tête », qui ne cessait pas de m’observer, a remarqué l’insigne du régiment de mon frère, le Capitaine Robert Darcy; je l’avais épinglé à ma blouse d’infirmière.
J’apprends qu’il faisait partie du groupe franc de mon frère au 2e Régiment d’Infanterie Coloniale, le Royal Vaisseau, qui est de loin ce que l’on fait de mieux dans l’armée française, car il est presque entièrement composé de Bretons. Je suis adoptée et n’aurai jamais d’ennuis avec lui.
Je lui demande quels griefs il nourrissait contre les Anglais et il me les expose volontiers : on a voulu se moquer d’eux en versant de la menthe dans les petits pois; on leur a servi deux fois par jour des choux à l’eau et des pommes de terre bouillies ainsi que de la confiture faite de pelures d’orange ; ils n’ont pas eu de pinard, mais de la bière, et après quelques jours d’un traitement pareil ils se sont révoltés.
Derrière moi, j’entends la voix faubourienne du plombier qui ajoute : « Et puis moi, l’thé m’rend malade ».
Je suis pleine de compassion mais j’essaie d’excuser le gouvernement anglais de ne pas changer les menus de l’armée pour huit soldats français...."

Laurent le jeudi 04 février 2016 - Demander un contact

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Réponse :

"Lorsque je les quitte, nous sommes devenus de grands amis; je reviendrai presque chaque jour et leur première sortie sera pour venir déjeuner à la Légation de Belgique et se promener ensuite au jardin zoologique; mon fils cadet fera sa première promenade à dos d’éléphant serré sur le cœur du gaulliste Hittler."


L’arrivée des premiers Français Libres en Égypte (été 1940)
Par Jeanne de Schoutheete

www.france-libre.net 

Laurent le jeudi 04 février 2016 - Demander un contact

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"...Dans la première édition de Léopold III et le gouvernement, le professeur Jean Stengers, évoquant le chevalier Guy de Schoutheete de Tervarent, ministre de Belgique en Égypte au début de la Seconde Guerre mondiale, écrit qu’il “était neutraliste et même assez nettement anti-anglais” . Cependant, pendant la ‘drôle de guerre’, de Schoutheete, qui était ministre à Berlin au début du nazisme et dont l’épouse est d’origine française, ne cache nullement ses sentiments anti-allemands ..."

LES BELGES D’ÉGYPTE PENDANT LA SECONDE
GUERRE MONDIALE

Une communauté isolée face aux “deux politiques belges de 1940”

Laurent le lundi 28 septembre 2009 - Demander un contact

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Madame Jeanne de Schoutheete, épouse du ministre de Belgique en Egypte de 1938 à 1942

www.portail-rennes-le-chateau.com 

Laurent Laloup le mardi 26 juin 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le vendredi 26 février 2021

 

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