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André Casalis : " Cadets de la France Libre - Louis Le Roux 1923-1951" " Nous nous étions présentés au colonel Lanusse quelques jours après notre arrivée pour recevoir nos affectations. Je m'étais retrouvé, pour ma part à Païta, à la 2e compagnie, avec Hervé et Gérard, André était seul à la 3e, comme Jacques à la 4''. Mon unité était commandée par le capitaine Pia, calédonien de souche, assisté des sous-lieutenants Guy et Moulin, ce dernier étant sur le départ. Le commandant Houssin - venu de Tahiti, rapidement promu comme on pouvait le constater - était responsable du Bataillon.
Nous avions trois sections de tirailleurs à Païta, plus une section européenne et une section lourde détachée de la ÇA. En tout près de quatre cents hommes, les sections étaient pléthoriques mais avec un encadrement qui s'était vite révélé insuffisant. Le village était situé à trente kilomètres de Nouméa et se trouvait à l'extrémité Nord-Ouest du dispositif défensif du bataillon.
Le PC - à vingt kilomètres de nous - était à Dumbéa. La F compagnie (lieutenant Louis-Marie, aspirants Allégret, Parasol et Ferchaud) et la ÇA (capitaine Schmidt, aspirant Ulm) étaient également installées dans cet important centre de cultures où coule la rivière qui alimente Nouméa en eau potable.
La 3e compagnie (capitaine Bardet, sous-lieutenant Quelen) était stationnée à proximité de la capitale, au mont Ravel, où elle couvrait les approches sud de la ville.
La 4e compagnie (capitaine Haas, sous-lieutenants Loaëc et Appriou) était basée à Nouméa même, où se trouvait également le dépôt (capitaine Dequesne), elle avait détaché des postes de guet dans les plaines du Sud-Ouest, Yaté, Carénage, Goro, etc.
Le dispositif global du BMICM - et non le BMC comme les méchantes langues le prétendaient - était orienté face au Sud et articulé de manière à s'opposer à une éventuelle tentative de débarquement. Assaut qui aurait sans doute emprunté les passes de la barrière de corail menant directement à la rade de Nouméa, objectif ultime - avec les installations de la société Le Nickel - de toute tentative de conquête.
Dans le reste de l'île : rien, ou presque, à part quelques gendarmes isolés dans les villages : tout juste de quoi donner l'alerte. Et encore : à condition que le téléphone n'ait pas été coupé par quelque commando. Le pays était pratiquement vide, on ne trouvait par exemple à Houaïlou - important centre d'évangélisation et dernière agglomération importante de la côte Est - qu'un gros millier de Canaques et moins de trois cents Européens; le reste était à l'avenant." Laurent le lundi 06 juillet 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |