| | | | | Un Français Libre parmi 62968 | | | Jean Joseph Eugène Henri Morin | |
Naissance : 27 juillet 1921 - Saint-Hélen (22)
Activité antérieure : ouvrier / artisan
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940
Affectation principale : Terre Leclerc - Afrique / train
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : adjudant
Décès à 93 ans - 17 mai 2015 - Évran (22)
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 431479
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 37330 |
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Jean Joseph Eugène Henri Morin - son Livre ouvert ! balise de Wadi Halfa, les deux "Jean" Le 5 mai 1942 la Compagnie auto n° 4 du RTST, basée à Faya-Largeau, reçoit de Fort-Lamy l'ordre de se rendre à Wadi-Halfa (Nil). Mission : ramener les canons et les munitions données par les Anglais, qui manquaient au général Leclerc pour sa prochaine campagne Fezzan-Tripolitaine, c’est-à-dire à 2000 km dont 900 km de désert ! 1er juin 1942. Le lourd convoi, commandé par le capitaine Dubois (40 camions, 17 Européens, 90 conducteurs et aides camerounais), après avoir peiné sans trop de casse sur la Garât el Gorane réussit à sortir du piège immaculé d'un champ de dunes nommé Kémal el Din. Un vaste espace bien roulant s'ouvre vers l'Est. Le Nil n'est plus qu'à 1.500 kilomètres ! Dans l'enthousiasme, les Européens du convoi élèvent une balise coiffée d'une croix de Lorraine et on tire la photo de famille qui sera développée des mois plus tard au Caire.
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Roumeguere le mardi 17 mai 2016 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Merci à vous Bonjour, Gaël Merdrignac, fils de Bernard Merdrignac (1925-2010), conducteur de char dans la deuxième DB du Général Leclerc régiment des chasseurs d'Afrique, vous remercie et remercie tous les hommes qui ont permis de libérer notre pays. Merci à votre courage et bravoure. Ces mots sont minimes jamais je n'oublierai le sacrifice de ces hommes insoumis à qui nous devons un respect éternel. MERDRIGNAC GAEL le lundi 18 mai 2015 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Jean Merdrignac et Jean Morin ont participé aux campagnes de la fameuse 2e division blindée, au sein des Forces françaises libres. Ils se souviennent.
« Division Leclerc toujours en avant, les gens de Leclerc passent en chantant ». La devise de la division Leclerc semble avoir été faite pour Jean Merdrignac. Le jeune homme de 87 ans fredonne dans la voiture qui l'emmène voir son camarade, Jean Morin. L'amitié de ces deux-là est inoxydable.
La guerre a cueilli leurs 20 ans en juin 1940 à l'arsenal de Brest, où les deux copains, originaires de Dinan, sont alors tourneurs fraiseurs. « Les Allemands allaient bientôt arriver à Brest. On se rendait compte qu'on allait être occupés car nos chefs nous demandaient de détruire les machines », se souvient Jean Merdrignac. L'ambiance est au défaitisme. Le 18 juin 1940, les deux jeunes hommes sont au bistrot. Chacun s'inquiète de sa famille, projetant un retour au bercail. « Un collègue a fait irruption pour nous dire : eh, les gars, il y a un bateau qui s'en va pour l'Angleterre ! Comme on n'avait rien de mieux à faire, on est allé voir. » Sur place, c'est la cohue. On fait la queue pour fuir la France à bord du Meknes. « Pris dans l'ambiance, on est parti nous aussi. » Les deux amis laissent Brest dans le chaos. Le Meknes sera l'avant dernier bateau à quitter la ville.
Ils passent l'examen de recrutement de l'armée avec 200 autres civils. C'est alors qu'ils prennent connaissance de l'appel du 18 juin du général de Gaulle. « Tellement génial et prophétique ! » Après huit jours d'exercice militaire, les jeunes civils ont deux heures pour prendre leur décision : s'engager dans les Forces françaises libres, ou partir. Les deux Jean décident de rester.
Ils rejoignent le camp militaire de Cove. Il y a là 400 à 500 hommes, dont beaucoup de jeunes Bretons. Les deux Jean sont affectés dans un premier temps à un régiment de char... dépourvu de char ! En septembre 1941, ils embarquent pour le Congo avant de rejoindre Fort Lamy (N'Djamena), où le général Leclerc a formé la première équipe des Forces françaises libres autour du régiment des tirailleurs sénégalais.
Les bohémiens
La colonne Leclerc s'équipe petit à petit. En juin 1942, la compagnie numéro 4 reçoit l'ordre d'aller chercher un stock d'armes données par les Anglais à Wadi Halfa, sur le Nil. C'est-à-dire à 2 000 km, dont 900 km de désert ! « Sans radio, ni GPS ! Quand on voit le Paris-Dakar aujourd'hui, ça nous fait doucement rigoler. » Une épopée dont les hommes, qui dorment à même le sable, sortent harassés, mais plus soudés que jamais. « Au sein de la compagnie, il y avait un peu de tout et même d'anciens bagnards. On était plutôt mal fagotés. Les Anglais nous appelaient les bohémiens », se souvient Jean Morin.
La colonne Leclerc deviendra plus tard la 2e division blindée, celle qui libérera Paris et Strasbourg. Les deux Jean la suivront jusqu'en Allemagne. Ils rejoindront leurs familles après quatre ans d'absence. Ils en tirent juste « le sentiment d'avoir été utiles. L'héroïsme, c'était pas notre truc. »
Fabienne RICHARD.
www.ouest-france.fr Laurent Laloup le jeudi 14 juin 2007 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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