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Armand Kirscher ? "A signaler des formations à vocation spécialisée, jusqu'alors implantées à Toulouse, qui ont choisi de se fixer dans le Gers pour des raisons d'ordre opérationnel :
Le S.A.P. "Service d'atterrissages et parachutages" dirigé par le Commandant Henri GUILLERMIN "PACHA" ou "ALAIN" officier d'opérations pour la R4. (10 départements), placé sous les ordres du D.M.R. (Délégué Militaire Régional) SCHLUMBERGER "DROITE" ou "BRICE". Devant l'imminence du débarquement, il s'était installé en 1944 à Dému (Château de Labarthe). Puis vers le 15 juin avec son personnel : opérateurs radio, secrétaires décrypteurs, courriers, en tout une dizaine de personnes, il élit domicile sur les recommandations de son responsable Gers, Armand KIRSCHER, à la ferme de "las Cabannes", propriété PEYRABELLE, dans la commune de Fleurance. Il jouit d'un environnement favorable, un fort noyau de résistants existant dans cette localité et dans celle voisine de Saint-Clar (MAURY). Ses moyens radio sont puissants (1), la liaison avec Londres est quotidienne. Sur la fin, la relation est aussi établie avec Alger. Le rôle du S.A.P. est de procurer des parachutages d'armes aux maquis sur des terrains propices, conformes à certaines normes de surface et de sécurité. Cette recherche incombe aux délégués départementaux, en liaison avec la résistance locale. De nouveaux terrains sont reconnus par KIRSCHER "GERMAIN" dont celui de "Iceberg" à côté de Brugnens qui est un terrain susceptible de recevoir des hommes (2). Tous les mois, l'officier régional d'opérations établit un programme de parachutages, distinguant les périodes de lune qui couvrent les deux semaines les mieux éclairées la nuit et les périodes d'interlune pour lesquelles l'équipe au sol dispose d'un appareil de radio-guidage (système "Eurêka"). Selon un rapport du service, la Région de Toulouse a reçu par l'intermédiaire du S.A.P. quelque 150 parachutages, représentant 450 tonnes d'armes.
Le réseau de renseignement "Andalousie", issu de la Confrérie Notre-Dame (C.N.D.) premier réseau de la France Combattante constitué en 1941 par le Colonel "REMY", a transporté son P.C. opérationnel à Savignac-Mona, ferme de "Peyrouset", propriété de François PENENT. Son chef est François BISTOS, dit "Colonel FRANCK". Pour la recherche du renseignement celui-ci dispose de vrais professionnels qui eux-mêmes tirent leurs informations d'agents exerçant une activité professionnelle normale leur permettant d'être renseignés sur l'ennemi. Les uns et les autres constituent de la sorte des U.C.R. (Unités de Combat Renseignements) connectées à un centre d'antennes regroupant les câbles en vue de leur transmission à Londres. Dans cette région de Samatan, comme dans beaucoup d'endroits, la population s'engage corps et âme au service du réseau, prêtant notamment asile aux opérateurs radio qui pour échapper au repérage de la gonio allemande doivent fréquemment changer de lieu d'émission, guidés en tant que de besoin dans la campagne par de courageuses jeunes filles. Les gendarmes de Lombez et de Samatan sont également complices. "
sdonac32 Laurent Laloup le samedi 23 mai 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |