Claude Jacques Kahn - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Claude Jacques Kahn



Naissance : 7 avril 1922 - Freyming (57)

Activité antérieure : étudiant / scolaire

Point de départ vers la France Libre : Moyen Orient

Engagement dans la France Libre : en juillet 1941

Affectation principale : FNFL / marine de guerre

CPL Londres, Arras, Amiens, Léopard, marine Levant, EOR Casablanca

Matricules : 11539 T41, 5875 FN41

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : E O R

Décès à 84 ans - 9 février 2007 - Salouël (80)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 315777GR 16 P 319460

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 7313ligne 7498

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 26708ligne 27253


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Claude Jacques Kahn - son Livre ouvert !
 

EMOUVANTES RETROUVAILLES DES FRÈRES KAHN AVEC CIVRAY

"Il y a de cela 66 ans, arrivaient à Civray vingt familles qui avaient fui Merlebach, en Moselle, alors sous influence allemande. Parmi elles, la famille Kahn, dont deux des membres sont revenus en pèlerinage, sur l’invitation de la Municipalité et de l’Association des Amis du Pays Civraisien. Souvenirs et émotion étaient au rendez-vous.

Il y avait foule, mardi après-midi, salle du Conseil de la Mairie de Civray. L’annonce de la présence de Claude et Jean-Georges Kahn y était pour beaucoup et les Civraisiens, qui ont vécu la douloureuse période de la seconde guerre mondiale, l’occupation allemande, pour certains, camarades de classe de ces deux hommes, n’auraient manqué ce moment pour rien au monde.
Les souvenirs ont afflué, les yeux se sont embués et les voix se sont teintées de cette émotion, inévitable, même pour ceux qui, plus jeunes, n’ont pas connu les affres de la guerre.

Histoire de fleur

Aussi bizarre que cela puisse paraître, l’histoire du retour des frères Kahn à Civray a commencé par la confidence d’Aristide Charpentier à Christiane Fourquet, lors de la manifestation «Lire en Fête» à la bibliothèque de Civray, ainsi que celle-ci l’a raconté, en introduction «J’étais au collège à Civray pendant la guerre et j’étais amoureux d’une jeune et belle juive «Violette». Un jour, elle a disparu. Auriez-vous des traces de Violette ? Elle habitait rue du Commerce».
Aucune trace de ladite Violette, en revanche, Micheline Lancino se rappelait fort bien qu’une famille Kahn, dont «les enfants étaient très intelligents», avaient été recueillie à l’époque par M. et Mme Maillet. Puis se sont ajoutés les témoignages de Pierre Dolin, Michel Demézil, qui se sont souvenu avoir été à l’école avec Georges Kahn, et, enfin, la découverte sur internet par Gilbert Naffrechoux, le «Monsieur Internet des Amis du Pays Civraisien», du texte de Jean-Georges Kahn (Signé de son nom hébreu Yohanan Cohen-Yashar, disponible à l’adresse :  ou bien en composant tout simplement «Un enfant dans la tourmente» sur votre moteur de recherche).
C’est aussi une lettre (adressée à la mairie de Civray le 20 novembre 2003 par Jean-Georges Kahn, demandant si la ville avait des souvenirs de cette époque - en particulier du maire Maurice Bailly, remise aux Amis du pays Civraisien) qui a incité à peaufiner les recherches : itinéraire des familles ayant pu fuir de Civray, après avoir été prévenues d’une rafle par une mystérieuse personne. Tentatives d’identification de ladite personne.

Emouvants témoignages

Après le discours d’introduction de Christiane Fourquet, se sont exprimés, tour-à-tour, les deux frères Kahn (qui ont un troisième frère, Paul, dont certains Civraisiens se souviennent, décédé il y a quelque temps).
Jean-Georges, né le 7 mars 1934, se rappelle bien Civray. Arrivé en septembre 1939, il habitait, avec sa famille 10, rue du Temple. Avec dix autres familles juives et 10 autres, non juives, ils étaient exilés de Merlebach, suite à l’expulsion des familles de la ville par les Allemands.
Bien accueillis par les Civraisiens, ils ont été obligés, très rapidement,d’arborer l’étoile jaune. Jean-Georges Kahn s’est interrogé sur «l’articulation de l‘histoire personnelle des Juifs avec l’Histoire générale», précisant «Quand on a neuf ans, on ne sait pas à l’avance comment va évoluer l’histoire».
Il raconta ses souvenirs et, parmi les plus marquants, l’anecdote «du cirque» : Lui et ses petits camarades voulaient assister à un spectacle de cirque, de passage à Civray, mais, pour les Juifs, c’était impossible, pour cause de couvre-feu. La maman de Jean-Georges le lui interdit, mais, passant outre l’interdiction maternelle, il se rendit sous le chapiteau. Tout se passait bien quand, soudain, lui et ses amis se sont sentis tirés en arrière pour ensuite se retrouver dans... une cage de fauves. Ils ont compris, plus tard, qu’ils avaient été sauvés d’une rafle par quelqu’un qui en avait été prévenu.
En juillet 1942, Jean-Georges et quelques autres, fuyaient la ville, vers Mauprévoir, pour ensuite atteindre Lyon, où ils ont été pris en charge, direction la Provence. En juillet 1943, avec l’aide d'un réseau clandestin de résistants, il quittera, avec une dizaine d’enfants juifs, la colonie de vacances de La Bollène-Vésubie où les Allemands avaient effectué une rafle, vers le collège rural de La Souterraine (Creuse).

Son frère, Claude, qui s’est exprimé ensuite, avait 18 ans, lorsqu’a retenti l’appel du 18 juin 1940. «A l’époque, on n’était majeur qu’à 21 ans. Je voulais rejoindre l’Angleterre pour rallier les combattants de la France Libre de De Gaulle». Ce qu’il fit, en passant la ligne de démarcation, jusqu’à Marseille où il obtint son émancipation «pour deux thunes (une thune égalait 5 francs de l’époque), je trouvais deux témoins, deux clochards, qui affirmèrent connaître mon père, et ma mère». S’ensuivit un périple de plusieurs mois, avec maintes péripéties - et un passage à tabac - à la clé, pour, enfin, atteindre son but et combattre dans la fameuse «Bataille de l’Atlantique», qu’il raconta avec force détails, dont l’assistance n’a pas perdu une miette.

Après que MM. Brunet et Vétault aient exprimé leur fierté d’accueillir d’anciens Civraisiens d’adoption, «soixante-trois ans après leur départ de Civray», ont eu lieu des échanges, des témoignages, la lecture d’un poème en hommage à deux jeunes juives ayant habité Civray, par son auteur, Mme Claudine Poupart.
Il en ressort - beaucoup en ont la quasi-certitude - que la personne, qui a prévenu la famille Kahn et les autres familles juives qu’elles étaient en danger à Civray, n’est autre que M. Lambert, Commissaire de Police de Merlebach, faisant office d’interprète, puisqu’il parlait et comprenait l’allemand. Le rôle de M. le Maire de l’époque, M. Maurice Bailly, a été également très important, sans oublier la secrétaire de mairie, décédée aujourd’hui, qui, certainement, avait été d’une aide précieuse.
L’assistance et les invités ont, ensuite, partagé le verre de l’amitié et, sans conteste... du souvenir.

Laurent le dimanche 06 décembre 2015 - Demander un contact

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Décés

KAHN Claude,
le 11 février 2007 Amiens (80)

Revue de la Fondation de la France libre

Laurent Laloup le mercredi 29 août 2007 - Demander un contact

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Source : Fondation de la France libre

Né le 7 avril 1922 à Freyining, Claude Kahn est décédé le 9 février 2007 à Amiens. Après l'effondrement des années alliées, refusant la défaite, il recherche la possibilité de rejoindre le général de Gaulle. Dans ce but, il embarque sur un bateau de commer­ce partant pour l'Asie. A l'escale de Manille, il rejoint la France libre. Engagé dans les FNFL le 25 octobre 1941, il participe au ralliement de la Réunion en novembre 1942, et ensui­te à des opérations, en particulier à bord du contre-torpilleur « léopard». En 1943, il entre, à Casablanca, à l'école navale comme EOR. La guerre terminée, après avoir servi en Indochine, il se spécialise dans le domaine du caoutchouc et dirige une plantation d'hévéas au Cambodge avant d'être recruté par Goodyear pour son usine d'Amiens.
A son épouse et à sa famille, ses camara­des expriment leur peine et leur amitié.

E. Chaline"

Laurent Laloup le dimanche 05 août 2007 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le dimanche 05 août 2007

 

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