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© Le Télégramme
" Le nouvel ouvrage de Marthe Le Clech nous plonge dans l'aventure tragique de seize jeunes Trégorrois pendant la Seconde Guerre mondiale. Le nouvel ouvrage de Marthe Le Clech nous plonge dans l'aventure tragique de seize jeunes Trégorrois pendant la Seconde Guerre mondiale. Une course vers la liberté, dont la sortie est prévue samedi. 15 décembre 1940. 21 h. Seize jeunes de la région de Morlaix, âgés de 16 à 23 ans, décident de prendre la mer à Plouezoc'h afin de rejoindre le général de Gaulle en Angleterre et s'engager dans les Forces françaises libres. Ils sont originaires de Plouezoc'h, Ploujean, Morlaix, Plougonven ou encore de Plourin. « Ils ne se connaissent pas tous mais partagent l'envie d'en découdre avec les Allemands. Ils ont la fougue de la jeunesse et ont déjà commis quelques petits actes de résistance à Brest », explique l'historienne Marthe Le Clech, auteur de « Odyssée tragique, Plouezoc'h, France libre. Des prisons anglo-normandes aux bagnes nazis ». L'ouvrage sortira samedi, en librairie. Appuyée par des témoignages de survivants, Marthe Le Clech, en chercheuse passionnée, raconte, avec émotion, au long de 64 pages illustrées, l'histoire déchirante de ces jeunes hommes pleins de bravoure et d'enthousiasme.
Dans la gueule du loup
Peu expérimentés et peu préparés, leur périple maritime va prendre une mauvaise tournure. Les jeunes vont être pris au coeur d'une terrible tempête. En proie aux eaux, ils accosteront involontairement sur l'île de Guernesey où ils seront capturés par les forces nazies. Ils vont être ensuite jugés par une cour martiale allemande, à Jersey. Le Ploujeannais François Scornet, 21 ans, est désigné arbitrairement comme le seul chef de l'expédition. Il sera fusillé sur l'île le 17 mars 1941 pour avoir « favorisé l'ennemi en secondant à dessein l'Angleterre contre l'Allemagne ». Sans protester, calme et digne, il écrira une dernière lettre à sa famille (voir ci-dessous). Son histoire, sa mort en héros, est célébrée chaque année, à l'endroit même où périt le résistant.
Encore deux rescapés
Les autres connaîtront les prisons anglo-normandes, le bagne français puis les camps de travail nazis où trois d'entre eux y laisseront leur vie. Les quelques survivants seront libérés par les Américains en 1943. Leurs récits font revivre cette danse quotidienne avec la mort. Aujourd'hui, seuls deux hommes peuvent encore témoigner de ce « voyage au bout de l'enfer », il s'agit des Plouezoc'hois Jean-Alfred et Roger Goasguen. Notre mémoire vivante."
Photo : " Prison de Caen, 25 août 1941. De gauche à droite : 1 e r rang , Roger Le Corre, Pierre Le Bris, Françis Hervé, Roger Goasguen, Jacques Poisson, un prisonnier. 2 e rang , Gardien Quoniam, Jean-Alfred Goasguen, Jean-Prosper Le Lourec, Yvec Le Jeune, un prisonnier, Jean Féat, un prisonnier, le gardien Alexis Braouézec. 3 e rang , Fernand Guillard, Jean-Yves Guillard, un prisonnier, Jean Le Lay." Laurent Laloup le mercredi 03 janvier 2018 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution Réponse : Je pense qu'il faut lire "seront libérés par les Américains en 1945" et pas 'en 1943'
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