Aimé Désiré Dreux - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Aimé Désiré Dreux



Naissance : 30 octobre 1920 - La Chapelle-sur-Loire (37)

Activité antérieure : marin

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en février 1943

Affectation principale : FNFL / marine de guerre

1er RFM

Matricules : 1195 L37, 14510 FN43

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : second maître canonnier

Décès à 58 ans - 14 mai 1979 - Saumur (49)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 192187

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 4460

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 16293


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Aimé Désiré Dreux - son Livre ouvert !
 

Revue de la FL Mars 2013 • N° 47

"...Le dernier jour, Humblot, moi-même et Dreux avons pour mission d’aller reconnaître ce qui se passe vers l’usine sise à droite de la route ; nous partons : c’est miné, le génie a placé des repères à travers bois ; nous arrivons à contrepente et apercevons une petite réserve d’eau, genre étang, ainsi que des bâtiments. Un Allemand rentre précipitamment ; il nous a repérés car, aussitôt, on entend le départ des grenades à fusil ; nous nous replions à toute vitesse, plusieurs grenades éclatent derrière nous, nous sommes tous trois ensemble et flac… Une grenade entre nous alors que nous venions de nous plaquer au sol ; on se regarde mutuellement, sans réaction car nous sommes vidés… Elle n’éclate pas ! On se relève, nous retrouvons un second souffle et piquons un cent mètres record pour enfin franchir un rebord de fossé et nous aplatir ; nous sommes essoufflés, plusieurs grenades éclatent mais nous sommes à l’abri et hors de portée des lance-grenades. Nous rentrons rendre compte à Colmay...."

laurent le samedi 13 février 2016 - Demander un contact

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Extrait de "Combats (1943-1945)"

"31 août  : MONTPELLIER-NIMES.

« En avant vers de nouvelles aventures ! »

J'ai lancé mon cri de guerre ; l'Escadron quitte en effet Mont­pellier à l'aube, et s'élance, au petit matin, sur la route de Nîmes. Au passage dans le petit bourg de Lunel, le Peloton s'arrête encore, car l'accueil y est, comme à l'aller, radieux.
Je suis invité, cette fois, chez le boucher, M. Masoyer, plein d'enthousiasme et de générosité, avec des collègues Burin des Roziers et Bures, du 2e Peloton. Après un saucisson mémorable, les Masoyer offrent un mets de choix : des perdreaux. Avant le départ, Germaine Boulet prend les dernières photographies.
Puis le 2e Escadron fonce, sans aucun obstacle, sur la route nationale, et arrive à Nîmes vers 14 heures. L'acceuil, ici, bien que sympathique, est plus froids, car les marins ne sont pas les premiers libérateurs. Le cantonnement est installé en dehors de la ville.
Dans la soirée, nous partons en jeep avec le Second-Maître Dreux, le Quartier-Maître Lemière et le Matelot Pont, dit « Bidoulic », pour visiter la ville. Je cherche à retrouver les membres de ma famille qui habitent ici. "

Laurent Laloup le samedi 12 avril 2008 - Demander un contact

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Combats (1943-1945) par B. Chatel

"LA MORT DU MAITRE LUCIEN BERNIER par l'Officier des Equipages Constant COLMAY

Ronchamp, 2 octobre 1944

J'observe vers l'arrière et Bernier vient me rejoindre derrière l'arbre où je suis plaqué. Dans la nuit tombante, quelques silhouettes confuses apparaissent et disparaissent derrière un buisson.
Les boches ou Dewever ? Dans ce tintamarre nous ne nous entendons pas mais, d'un signe, nous nous sommes compris : là, tout près, à 50 mètres, une petite déclivité nous mettra à l'abri du tir ennemi et en posture de reconnaître nos poursuivants.
Nous démarrons ensemble, mais en plein élan Bernier s'écroule :
— Touché, crie-t-il.
Je boule avec lui pendant qu'une rafale fait sauter l'humus à mes pieds. Je me penche et le prends par le cou. Il a déjà la figure qu'avaient tous ceux que j'ai vus mourir.
— Ce n'est rien, Lucien, on va te guérir. Viens, je vais t'emporter.
— Non, dit-il doucement. C'est fini. J'ai une balle dans la colonne vertébrale...
Puis, m'étreignant, il ajoute :
— Monsieur l'Officier, vous irez dire à ma femme que je l'aimais et comment je suis mort...
Il me regarde, ses yeux chavirent... C'est fini.
Alors, brutalement, je perds mon sang-froid, plus rien n'existe à part cette frénésie de peur qui me fait crier :
— A moi... à moi...
Je voudrais retenir cette vie qui s'en va, je voudrais assassiner ceux qui viennent de le tuer et je ne puis rien. Mon impuissance ajoute à ma détresse et je sombre dans une épouvante sans nom qui s'extériorise par cet S.O.S. désespéré qui me fait toujours hurler :
— A moi... à moi...
Je suis prostré sur le corps de celui qui fut véritablement mon camarade et mon frère de combat et je balbultie :
— Non, pas toi... tu ne devais pas mourir...
Et puis d'un seul coup je réalise et me redresse, les doigts crispés sur mon arme. Dans ce sombre coin de forêt silencieux depuis que se sont tues les dernières rafales de mitrailleuses, des cris et des piétinements se font entendre, de tous côtés et rapidement apparaisent ceux que j'avais l'habitude de voir dans tous les coups durs, les vieux compagnons de Bernier et les miens :
Voilà Dewever qui fonce avec Michel et Colin, voilà, revenus après avoir fait demi-tour, Legagneux, Samson et Gloria, voilà Dreux et ses éclaireurs de pointe, et d'autres encore que, d'un geste, je poste face à l'ennemi.
Il y a là réunie une partie de la vieille garde de l'Escadron, les bons à tout, les rescapés de vingt combats. Et tous ces marins avec qui on peut tout tenter parce qu'ils sont toujours prêts à tout donner, pleurent maintenant comme des gosses sur la dépouille du Maître Bernier qu'ils reconnaissent comme l'un des meilleurs, sinon le meilleur d'entre eux...
Dewever et ses hommes l'emportent rapidement vers la route que nous atteignons sans encombre et une jeep l'évacué sur Sapin-Jaloustre sous les yeux atterrés de Jestin, Charpentier, Tripodi et Leterrier accourus à la lisière.
Je rejoins Savary, nous sommes complètement effondrés mais, la guerre continue et il nous faut de nouveau former l’Escadron en carré.
Aussitôt le mouvement terminé je me retire dans mon dodge P.C.
Je suis dégoûté de tout et fatigué à mourir, mais dans l’impossibilité de m’endormir, je repasse en mémoire mes souvenirs communs avec Morel et Bernier, ces deux chers camarades de 40 que je perds dans la même journée. Mes nerfs m’ont lâché et je sanglote doucement lorsque je suis tiré de ma rêverie par un bruit de chenilles qui se déplacent dans la forêt, je pense aussitôt à l’automoteur allemand qui nous tire quelques salves tous les soirs et je ’saute de ma voiture aU moment même où les obus s’abattent dans notre clairière... C’est aussitôt des cris et des plaintes. Je me précipite et trouve Jestin qui m’apprend qu’un projectile est tombé en plein dans le scout-car de Bernier et plusieurs autres tout autour. Le tir a cessé et nous évacuons les blessés.
Le Bourhis et Lallau ont été tués sur le coup.
Poli a un éclat dans l’œil, Bailly et Angelman sont grièvement touchés.
Dans la jeep qui l’emporte Angelman, affreusement mutilé, appelle sans arrêt son chef tué deux heures plus tôt.
Nous pouvons maintenant rayer des rôles de l’Escadron : Bernier, son équipage et son véhicule.
Ainsi s’achève cette journée du 2 octobre, cette cinquième journée de combats sans gloire dans cette forêt de Chérimont qui aura vu tant de sang versé pour un résultat si médiocre.
Et, comble de l’ironie, le lendemain 3 octobre, alors que nous nous promettions de venger nos morts, l’ennemi décrochera sans combattre et nous nous emparerons sans mal de la mine à charbon où j’apprendrai qu’effectivement les boches, bien retranchés, m’y attendaient hier.
Dans l’après-midi, nous conduirons au cimetière de Villersexel la dépouille de notre camarade Lucien Bernier, Maître mécanicien de réserve, mort pour la France à l’âge de 33 ans.
Et cette Croix de la Libération qu’il enviait tant, il l’obtiendra enfin, mais, à titre posthume."

L. Laloup le samedi 05 janvier 2008 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le samedi 13 février 2016

 

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