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Henri Denis Louis Charles Collot - son Livre ouvert ! Etat sommaire des services COLLOT Henri
Né le 24 février 1922 à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Engagé dans la marine nationale le 11 avril 1938, à l’âge de 16 ans, comme élève à l’école des apprentis mécaniciens de la flotte à Toulon.
A sa sortie de l’école, mécanicien breveté, est affecté le 1er septembre 1939, comme quartier maitre mécanicien sur le cuirassé le « Lorraine. Il a 17 ans et demi.
La « force X » à laquelle appartient Le Lorraine est bloquée à Alexandrie au moment de l’armistice.
Il écrira bien plus tard :
« J’ai cru à Vichy et aussi en Pétain. Les Anglais, je ne leur faisais plus confiance depuis qu’ils avaient coulé notre compagnon d’escadre le « Bretagne » à Mers-el-Kébir et je vécus dans l’ennui et l’inaction depuis l’armistice jusqu’en avril 1941, époque à laquelle je ressentis un choc en voyant rentrer dans le port d’Alexandrie, en marche arrière, le « White Ensign » flottant bravement au vent, croiseur de la Royal Navy qui avait eu son avant emporté par des bombes au cours d’un combat. »
(Ce récit fut publié en 1989 dans le numéro 128 de la revue Icare « LES FORCES AERIENNES FRANCAISE LIBRES – tome 1 : juin 1940, la naissance au Moyen-Orient »)
Puis, quelques jours plus tard, la vue du porte-avions « Illustrious », ravagé par les bombes lui-aussi, déclenche son désir de continuer le combat.
Toujours dans son récit il écrit avoir décidé de rejoindre la France libre, « avec (je le cite) l’espoir que le général de Gaulle n’était pas à cent pour cent entre les mains des Anglais. »
Le 11 avril 1941, il signe son engagement au bureau de la France libre à Alexandrie. « Hier, j’étais un marin d’état discipliné, aujourd’hui un dissident ».
Il sera enregistré aux FAFL (pas de date sur la matricule), avec le grade de sergent et le numéro 31.071.
Il est d’abord affecté au « French Communication Flight n° 3 » commandé par l’adjudant-chef pilote René CORNEZ, unité française faisant partie de la Royal Air Force et qui sera rattachée aux FAFL en mai 1941.
En septembre de la même année, Henri COLLOT sera muté au groupe de chasse n° 1 « Alsace » à sa création. Il débarquera en Grande-Bretagne le 1er janvier 1943, suivra un cours de mécanicien dans une école anglaise puis, en juin, sera affecté au groupe de bombardement « Lorraine » nouvellement intégré à la RAF comme 342 Squadron. Il n’y restera pas et sera muté, peu de temps après, au groupe de reconnaissance et de lutte anti sous-marine « Artois » stationné en Afrique Equatoriale Française. A la fin de la guerre la marine le réclamera et il sera démobilisé en Algérie en juillet 1945.
Sa courte biographie, publiée dans le numéro d’Icare, nous apprend que, rendu à la vie civile, il sera ingénieur aux Houillères de Lorraine jusqu’en 1956, puis ingénieur dans une société fabriquant des chaudières industrielles jusqu’en 1960, année où il devient ingénieur aux Charbonnages de France, qu’il quittera en 1982 pour prendre sa retraite.
Monsieur Henri COLLOT est décédé dans sa ville natale le 19 janvier 2010, quelques jours avant de fêter son 88ème anniversaire. MORIEULT Yves le dimanche 06 mars 2016 Recherche sur cette contribution Réponse : Le "croiseur de la Royal Navy qui avait eu son avant emporté par des bombes au cours d’un combat" pourrait être le "HMS Glasgow" "On 3 December Glasgow was attacked by Italian aircraft while anchored in Suda Bay, Crete. She was hit by two torpedoes fired by Carlo Emanuele Buscaglia and badly damaged. She was able to return to Alexandria, where rudimentary repairs were carried out."
La page ne dit pas que le retour vers Alexandrie se fit en marche arrière !
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