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| Robert Colcanap | |
Naissance : 11 mai 1922 - Lanmeur (29)
Activité antérieure : étudiant / scolaire
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : Londres en aout 1940
Affectation principale : FAFL / Lorraine
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : lieutenant
Décès à 21 ans - 11 novembre 1943 - Depp Cut, Angleterre
Mort pour la France
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 136425
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 11856 |
Contribuez à son livre ouvert !Ouvert à tous pour exprimer vos sentiments, évoquer vos souvenirs, préciser son parcours, sa vie, poser des questions, citer des livres, des articles, des sites, déposer des documents, photographies, ... | | |
Robert Colcanap - son Livre ouvert ! "...Liste des passages civils embarqués sur le Meknès le 18 juin 1940 pour la traversée Brest Portsmouth : Jean-René Arzel (17 ans, 2 e DB), et François Arzel (19 ans, DFL, mort pour la France en novembre 1944), Jean Borgne (17 ans, Terre Leclerc), Roger Boucher (20 ans, Terre Leclerc), Georges Cessou (20 ans, DFL), Emile Chaline (18 ans, Royal Naval College Dartmouth, FNFL et futur amiral), Hervé Chalm (20 ans, DFL), Henri Chapalain ((20 ans, FNFL), Robert Colcanap (18 ans, cadet FL et FAFL), Marcel Cornen (19 ans, FAFL), Lucien Corre (20 ans, Terre Leclerc), Hélène Cozic (20 ans, FNFL), René Floch (18 ans, Terre Leclerc), Yvan Folgoas (16 ans, Terre Leclerc), Alexis Folgoas (19 ans, Terre Leclerc), Gérard Gaultier de Carville (15 ans, cadet, FAFL), Josette Gialis (27 ans, FNFL sec.fem.flotte), Louis Gouriou (19 ans, Terre Leclerc BM6), François Gourmelon (19 ans), Jean Gouvernnec (19 ans), Paul Hameury (18 ans, FNFL), Jean Hénaff (17 ans, FNFL), Marcel Kermaïdic (17 ans, Terre Leclerc), Jean Kermel (19 ans, Terre Leclerc), André Labbé, Victor Lae (19 ans, Terre Leclerc), Georges Le Bras (19 ans, Terre Leclerc), Charles Le Dall (18 ans, Terre Leclerc), Charles Le Gall, Louis Le Goff (17 ans, FAFL), René Le Guen (20 ans, Terre Leclerc), Germain Le Guillou (19 ans, Terre Leclerc), Alfred Le Moigne (17 ans), Jean Le Moigne (20 ans), Andrée Le Quere (16 ans), Joseph Leroy (19 ans), Hervé Le Scour (19 ans, Terre DFL), Georges Lesourd (19 ans, FNFL), Yvette L Hostis (17 ans, Aux.Fem.Terre), Jean Loaec (20 ans, Terre DFL), Emile Logeais (16 ans, FAFL, mort pour la France), Jean-François Magueur (18 ans, Terre DFL), Pierre Mahé de la Villègle (19 ans, Terre Leclerc), Aymar Mahé de la Villègle (16 ans, Terre Leclerc), Hervé de la Ménardière (16 ans, Terre DFL), Ange Mengant (19 ans, Terre DFL), Dominique Misoffe (17 ans, Terre Leclerc), Jean-Pierre Misoffe (22 ans, Terre DFL), Gabriel Moal (17 ans, FNFL), André Morvan (20 ans, Terre Leclerc), Annie Morvan (21 ans), Robert Penhoat (18 ans, Terre DFL), Robert Perrier (19 ans, Terre DFL), Gonzague de Poulpiquet (20 ans, FNFL, mort pour la France sur le Mimosa), René Provost (18 ans, FAFL), Jean-François Querrec (17 ans, FAFL), Joseph Quiniou (18 ans, Terre DFL), Pierre Quinquis (24 ans, FNFL), Yves Rabot (20 ans, FNFL), Roger Renaud (20 ans, Terre Leclerc), Marcel Rodier (19 ans, FAFL), Henri de Rotalier (20 ans, FNFL), Alain Tanguy (20 ans, Terre DFL), Ernest Tassin (19 ans, Terre Leclerc), René Troël (16 ans, Terre DFL)."
Hommage aux Forces Françaises Libres Voyage mémoriel 8 et 9 juin 2019 Douarnenez Plogoff Audierne Ile de Sein  Laurent Laloup le vendredi 22 juillet 2022 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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L’épopée d’un aviateur de la France Libre , par Yves Morieult Robert COLCANAP, né le 11 mai 1923 à Lanneur dans le Finistère, le benjamin de la « bande à Montai ». Jeune lycéen de 17 ans, il rallie l'Angleterre en partant de Brest sur le Meknès qui lève l'ancre le 18 juin 1940. Considéré comme trop jeune pour s'engager, il est affecté un temps à l'école des cadets de la France libre pour y poursuivre ses études. Mais il réussit à être admis dans les FAFL comme candidat pilote. D'une taille trop petite, il ne peut y parvenir mais il est sélectionné comme candidat observateur et muté à l'A.O.S. n° 2 de Millom en septembre 1941. A partir de ce moment, effectue la même formation que son camarade Murray avec lequel il part au Moyen Orient en mars 1942 après avoir été breveté observateur et nommé aspirant au début du mois. Muté au 72 OTU, victime du naufrage du Mendoza, il fait l'admiration de tous ces camarades pendant les quelques jours passés sur le canot de sauvetage. Nommé sous-lieutenant en décembre
1942, il est affecté au 342 Squadron Lorraine en mars 1943. Blessé au cours d'une mission le 22 octobre
1943. Ses restes ont été rapatriés et inhumés à Brest après la guerre.
Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec palme, médaille de la Résistance française. Laurent le mercredi 07 octobre 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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L’épopée d’un aviateur de la France Libre , par Yves Morieult Dans ses carnets, déjà cité, Mendès France écrira :
«30 août. Colcanap, arrivé ici janvier 1941, à seize ans ou dix-sept. De Gaulle a exigé qu'il finisse son bachot d'abord. Refusé ensuite au pilotage car trop petit. Devenu observateur. Excellent observateur, très consciencieux. Me consulte pour après guerre. Tiraillé entre armée, aviation civile et médecine. Je lui explique difficulté entreprendre longues études après guerre alors qu 'il aura vingt-deux, vingt-quatre ans ou plus. Lui conseille de renoncer médecine et se consacrer aviation (c'est réellement un excellent navigateur). Paraît navré. Vraiment un enfant. Gentil, doux, modeste, récompensé d'un mot." Laurent le mercredi 07 octobre 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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musee.delaresistance.free.fr 
Raymond Tournier (FFL- Compagnon de la Libération)
" La vie en Angleterre n’a rien de comparable avec la vie du désert de Libye où nous battions certes, contre l’Afrika-Korps, mais aussi contre le sable, la chaleur, la soif, le manque d’eau. Là, le « luxe » ! Réveil charmant par une waaf qui nous apporte la « nice-cup of tea » et qui prend nos vêtements pour les brosser, nos chaussures pour les cirer, pendant que nous prenons notre douche. L’entraînement ne se fait pas sans quelques accrochages. Le capitaine Roques, affecté au « Groupe Bretagne » destination Tunisie, se tue en Tripolitaine. Le Lieutenant de Grammont se tue à son 1er lâché. Ducors et Armfield, à l’entraînement en rase mottes percutent la planète et se tuent.
Enfin prêt, nous effectuons la première mission opérationnelle sur les côtes de France, le 12 juin 1943, par le bombardement des docks de Rouen.
Que c’est beau de revoir les côtes de France ! Et pourtant, à chaque passage, nous recevons un violent mitraillage de la DCA. Le 3 juillet, au cours d’une mission « Cloud Cover », Pineau et Raymond Pétain, son navigateur, sont descendus et tués. Les objectifs se succèdent : Flushing, les usines Dornier, Meaule, les usines Potez, la gare d’Abreville. Leur avion sérieusement touché, De Brette et Hetigin se tuent au retour d’une mission… Lucchesi et Barulier se crashent sur une plage anglaise. Le dimanche 3 octobre à 13 heures 45 précises, nous lâchons nos bombes, en rase mottes sur la centrale électrique de Chevilly la Rue. Un « bombing » particulièrement précis, pas une bavure, mais une DCA meurtrière. Deux équipages au tapis : Lamy, dont le Boston est sérieusement endommagé, se crashe volontairement dans la Seine, se sacrifiant, pour éviter les maisons de Paris, son équipage et lui-même sont tués.
L’équipage Lucchesy se crashe dans une clairière de la forêt de Fontainebleau, rien n’est plus déchirant que d’entendre, dans la radio, ce camarade, d’ont l’avion est touché à mort, appeler le colonel de Rancourt « Attendez-moi, attendez-moi, mon moteur droit m’a lâché ! »
Ce que nous avons toujours apprécié chez nos camarades de la RAF, c’est la préparation de chaque mission avec minutie et précision, que nous connaissions, avant le décollage, le nombre et le type des pièces de DCA allemandes que nous allions rencontrer, le type et l’altitude des nuages, qui, éventuellement pouvaient nous être utiles pour nous camoufler, nous avions les photos verticales et horizontales de l’objectif, ses dimensions précises et nous partions confiants certain que s’il nous arrivait malheur, nous avions les moyens de nous en sortir.
Ezanno, ayant quitté le Lorraine pour un groupe de chasseurs bombardiers, je continue mes missions comme observateur bombardier de remplacement. En volant avec de nombreux différents pilotes, je constate que je n’avais plus la même précision qu’en équipage constitué. Ezanno avait un pilotage d’une finesse rare, et nous avions ensemble effectué un tel entraînement avec 54 missions qu’il me semblait que notre équipe était invulnérable.
Courcelle – Charleroi, mission du 22 octobre 1943, catastrophique ! Le Uring entier en law level rentre dans un vol d’oies sauvages, plusieurs Boston sont endommagés. L’équipage Stolof – Lang est abattu par la DCA, le capitaine Ladousse est grièvement blessé. Roussellot blessé au visage rentre de justesse. Mon pilote Ratisbonne me signale que le moteur droit flanche, il faut choisir, où se cracher sur la côte française ou tenter la traversée de la Manche, nous réussissons à rejoindre la côte anglaise. En rentrant au terrain d’Hartford-Bridge nous trouvons le lit de notre cher camarade Colcanad qui couchait dans notre chambre, enveloppé en « paquet de tabac ». Ceci est significatif. Il s’est tué accidentellement au cours d’une mission d’entraînement, avec Laurent son pilote. Comme il doit être malheureux de ne pas être mort au combat !
Un nouveau genre d’objectif nous est confié : les rampes de lancement des V1. Ces objectifs sont particulièrement bien camouflés et difficilement repérables. Nous y arrivons cependant, en rase mottes, quand la Flack se déclenche, découvrant ainsi leur position. Ces missions ne sont pas sans pertes. Le 23 décembre 1943 à Mesnil-Allard, l’avion de Lynch-Goychman se crashe, Prandi-Ginestal sont tués. Le Boston de Petit-Ghigliotti descendu en flammes sur la côte française… Rien de plus triste que de voir un ami quitter le vol du groupe, en feu, seul avec lui-même et de rester impuissant devant le drame qui l’attend, sans pouvoir lui tendre la main… Heureusement, apprenions quelques jours plus tard, que Petit était prisonnier, hospitalisé, grièvement brûlé.
Tous les trois mois, la RAF nous octroie un petit repos. Londres est un lieu de prédilection pour un célibataire de la France Libre en permission. Je loge dans un petit hôtel, près de Kessington. Mais les nuits londoniennes ne sont pas de tout repos, toutes les ½ heures un V1 tombe sur la ville, et ce soir là, un de ces engins explose à une si courte distance de nous, qu’une partie des cloisons séparant les chambres s’effondre, et c’est ainsi que je fis la connaissance de ma voisine. Mon troisième tour d’opération se termine – devant retourner en OTU pour reconstruire un équipage. Le colonel de Rancourt obtient de m’expédier à l’école de pilotage. Je quitte, bien triste, le « Groupe Lorraine », mais sachant que j’y reviendrai comme pilote.
Mes connaissances techniques me permirent de passer, rapidement toutes les écoles d’instruction au sol, car dès mon arrivée, je subissais l’examen final avec succès. Je prends ma première leçon de pilotage le 5 juin 1944, pour être breveté « above avérage » le 4 avril 1945, soit en 10 mois. Un record de vitesse ! Mais cependant, pas encore assez vite ! Le Boston, équipant le « Groupe Lorraine » avait été remplacé par le Mitchell. C’est alors que j’effectuais mon solo sur ce type d’avion le 16 mai 1945, que la tour de contrôle me donna l’ordre de me poser d’urgence, la guerre étant finie.
Une profonde joie se mêlait au regret de ne pouvoir faire mes preuves comme pilote avec mes camarades du « Groupe Lorraine ». Il m’a permis de me justifier dans cette spécialité en Tunisie, au Maroc, en Indochine et en Algérie, terminant ma carrière avec un total de plus de 500 heures de vol, dans près de 1000 heures de guerre en 280 missions.
Il faut donc tourner cette belle page d’histoire, en laissant derrière elle ses précieux souvenirs et cette fraternelle camaraderie dans le combat. Nous avons subi de cruelles pertes, mais la guerre est enfin terminée… et il faudra se séparer, dans la médiocrité de la paix retrouvée.
De tous mes camarades morts pour la France, je garde en mémoire leur silhouette éclatante de jeunesse, ceux qui ne vieilliraient jamais, et je leur demande pardon de ma chance qui n’a pas voulu que je reste jeune avec eux. " Laloup laurent le jeudi 23 août 2007 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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9 septembre 1943 Extrait de : ddata.over-blog.com 
Quand Pierre MENDES FRANCE, avec le Groupe LORRAINE, bombardait le champ d’aviation de MONCHY BRETON (Pas-de-Calais)
Auteurs : Marcel et Alain BURIE (X84) (Cercle Historique du Ternois)
Le journal des opérations du Groupe Lorraine donne la liste des équipages (avec la lettre caractérisant l’avion, l’heure de départ et de retour) :
*A W/c de Rancourt F/l Oldham P/o Sinibaldi Sg Bagnalasta 13h46 15h30
*E S/l Gorri P/o Hennecart Sg Delfau Sg Duchossoy 13h46 15h30
*K F/o Forsans P/o Colcanap W/o Johanny Sg Bapst 13h47 15h31
*C F/l de Thuisy F/o Forat P/o Pernot F/s de Savy 13h48 15h31
*H F/o Lamy W/o Balcaen Sg Roussarie Sg Jouniaux 13h49 15h35
*G F/o Petit F/o Ghigliotti Sg Machecourt Sg Caillot 13h50 15h38
*O F/o Langer P/o Paturau F/s Gibert Sg Bourret 13h50 15h48
*N P/o Langer F/l Mendès France F/s Bauden Sg Krasker 13h51 15h50
*R P/o Laurent F/o Goldet F/s Luineaud Sg Dufau Hitou 13h51 15h52
*T P/o Rousselot F/o Mathis Sg Ehrman Sg Carrette 13h52 15h54
*V F/o Bernard P/o Saville F/s Dumont P/o Hincelin 13h52 15h55 Laloup laurent le jeudi 23 août 2007 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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" "Septembre 1942, le groupe Lorraine reçoit sa nouvelle affectation alors que Rommel est aux portes d'Alexandrie face aux positions d'El Alamein. Direction l'Angleterre.
Le SS Mendoza après avoir passé le canal du Mozambique se dirige vers Durban. Il navigue seul bien qu'une escorte ait été demandée; mais la campagne maritime en Méditéranée et la surveillance des lignes de transport absorbent une grosse partie de la Navy. A 70 miles de sa destination, le 1er Novembre il rencontre le U-178. Torpillé le bâtiment engloutit l'eau de mer et commence à prendre de la gite. Des mesures sont prises afin de réduire les entrée d'eau, mais lorsque le commandant constante l'étendue des avaries il décide d'abandonner le navire. 10 canots de sauvetage sont mis à l'eau. Peu après une seconde torpille frappe la coque, elle est accompagnée d'une forte explosion. Chacun encore à bord tente de sauver sa vie comme il peut en se jetant à la mer. Le bâtiment se couche sur le côté et coule.
Les personnes tombées à l'eau sont hissées sur les canots. Le commandant recommande de ne pas se perdre de vue, un avion ayant survolé le lieu du naufrage, des secours sont attendus. Les rescapés parmi lesquels tous les élèves de l'OTU 72 embarqués à Mombassa croient en leur chance d'être secourus. Il y a là Julien Allain, Charles Lang, Robert Armfield qui se jette à l'eau pour sauver Pierre Kocher qui ne sait pas nager, Philippe de Brettes, Henry Bundervoet d'Hautecourt, Robert Colcanap et d'autres encore."
pguiller.club.fr  Laloup laurent le jeudi 16 août 2007 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Robert Colcanap est particulièrement populaire parmi ses camarades. Il n’a alors que 22 ans. Comme Yves il vient du Finistère, de Lanmeur. Il a rallié l'Angleterre le 29 septembre 1940, en quittant Brest à borde du Meknès. Il rejoint les FAFL, mais sert d'abord à bord du Courbet. De retour à Camberley, il choisit de suivre la formation de pilote mais est refusé en raison de sa petite taille. Il effectue pourtant des exercices quotidiens pour tenter d'y apporter remède ! Il se rabat finalement alors sur une carrière de navigateur et suit le cours normal de formation. Il rejoint le Groupe Mixte d'Instruction à Damas en avril 1942, où il rencontre Yves. Il se retrouvent à nouveau à la 72 OTU et dès lors ne se quitterons plus.
pguiller.club.fr  Laurent Laloup le mardi 17 juillet 2007 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Extrait du Journal de marche et d’Opération du 342 Squadron Lorraine 11 Novembre 1943
" L'anniversaire de l'Armistice est malheureusement endeuillé par la perte de deux camarades des plus sympathiques : le Sous-Lieutenant LAURENT et le Sous-Lieutenant COLCANAP . Le Capitaine BARBERON est leader d' une formation de 6 avions qui doivent faire un exercice de Circus. Il a son équipage normal. Deux équipages nouveaux y participent : l'Aspirant MINOST avec le Sergent PORTRON, le Sergent EVRARD, le Sergent de REYNAL et le Sergent PIERRE avec le Sergent CORNEMENT, l'Adjudant SOULAT, le Sergent RICARDOU. Le Lieutenant PETIT et son équipage, l'Aspirant CHALLIER avec le sien y participent aussi. Le Sous-Lieutenant LAURENT en l'absence de son Observateur le Lieutenant GOLDET prend le Sous-Lieutenant COLCANAP comme navigateur dans son équipage. Au bout d'une heure de vol environ, à l'altitude de 1.500' , 2.000' les deux moteurs du R, avion du Sous-Lieutenant LAURENT donnent des signes de défaillance et s'arrêtent. Le pilote essaye de faire un crash-landing, mais l'avion descend comme une pierre. Il veut éviter un terrain de football avec des joueurs et après avoir glissé une centaine de mètres, il rencontre une position de D.C.A. avec des blocs en béton. Tout l'avant de l'avion défoncé. Le Sous-Lieutenant COLCANAP et le Sous-Lieutenant LAURENT sont vraisemblablement tués sur le coup. L'adjudant LUINEAUD est projeté en dehors du cockpit radio, mais à part ce choc violent s'en tire indemne. Le Sergent DUFAU-HITOU également. L' Adjudant LUINEAUD raconte que les dernières paroles du Sous-Lieutenant COLCANAP ont été << Courage, courage, tout va bien se passer. Le Sous-Lieutenant Yves LAURENT était né le 6 Novembre 1917 à SAINT-THEGONNEC (Finistère). Il arrive en Angleterre le 24 Juin 1940 et s' engagea dans les F. A. F. L. Il passe quelque temps à St. ATHAN et à ODINHAM. Il fut envoyé en Afrique sous le Commandement du Lieutenant-Colonel de MARMIER et fit l'opération de Dakar. Il revint en Angleterre en Décembre I940 et fut affecté à ODIHAM le 10 février 1941. Il y fit son entraînement de pilote et obtint ses ailes le 6 Septembre 1941. Puis il partit pour le Moyen-Orient, fut affecté à l' O. T. U. N° 72 au Kenya sous les ordres du Capitaine de MONTAL. Il fut torpillé avec son détachement à son retour en Angleterre au large de DURBAN le 1er Novembre 1942. Puis il fut muté au Groupe << LORRRAINE >> le 7 Avril I943 à WEST RAYNHAM. Il y fit son entraînement sur Boston III A et fit onze missions de guerre."
pguiller.club.fr  Laurent Laloup le mardi 17 juillet 2007 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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source : pguiller.club.fr 
cet accident tragique est relaté dans le livre de P. M. Lambermont << videz vos poches >> :
<< Ce qui secoue le plus le moral c’est lorsqu'un équipage se tue au cours d'un vol de perfectionnement
- Au moins, il n'en a rien su. Ça a dû être si rapide.
- Pauvre Colcanap... il était si jeune quelques heures à peine…
Dans une hutte du terrain, sur un lit bien rangé, sont disposés un sac militaire et un paquet bien ficelé, prêts à être emportés. Le sac contient le matériel qui doit retourner dans les magasins de la Royal Air Force; le paquet, les effets personnels de Colcanap, le benjamin du Lorraine, qui vient de se tuer. Dans un atterrissage de fortune, son appareil s'est brisé sur les défenses anti-chars du Sud de l' Angleterre. Dans ses papiers, on retrouve la copie annotée d'un devoir qu'il avait rédigé au moment où, avant de partir s'entraîner au Canada, il apprenait des rudiments d'Anglais. Titre: Pourquoi et comment êtes-vous venu en Grande Bretagne ?
<< ...En m'analysant bien maintenant, je m'aperçois que, en m'embarquant, j'ai senti remuer en moi quelque chose qui a été comme une partie de moi-même, et cette secousse a réveillé toutes les forces de mon orgueil et de mon énergie primitive. Oui, ma première réaction a été celle-ci : un Français ne peut laisser un Allié se battre seul. Ça m'a été une consolation intérieure d'autant plus belle que, longtemps, j'en ai ignoré la source et les raisons véritables. Toujours est-il que j'ai eu une révélation soudaine du beau, du vrai, du juste. De là est jaillie une lumière qui m'a toujours éclairé depuis dix mois que je suis en Angleterre et qui m'a empêché de dévier du droit chemin. Et je me suis embarqué tout tranquillement : comme je suis né, comme j'ai vécu et comme je mourrai, fort probablement. >>
Colcanap était un jeune lycéen de 18 ans, venu en Grande Bretagne le 19 juin 1940, en s'échappant d'un petit village du Finistère. Ce fut terrible. Le soir, au bar, on évite d'en parler. La coutume dans les mess anglais est de passer sous silence les accidents… >>
Yves Laurent et Robert Colcanap sont inhumé dans le carré des aviateurs à Brookwood. Aujourd’hui ils reposent dans leur terre bretonne, Yves Laurent au cimetière de Saint Thégonnec et Robert Colcanap au cimetière de Kerfeutras à Brest. Laurent Laloup le mardi 17 juillet 2007 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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