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| Maurice François Xavier Albert Marie Joseph Chauvet | |
Naissance : 2 juin 1918 - Le Gâvre (44)
Point de départ vers la France Libre : Metropole
Engagement dans la France Libre : en octobre 1941
Affectation principale : FNFL / fusiliers marinsCommandos, caserne Bir-Hakeim Matricules : 1154 T39 538 FN43
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : Quartier-maître fusilier
Décès à 91 ans - 21 mai 2010 - Paris
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 124757
Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 2941
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 10869 |
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"Actualité Calvados
vendredi 09 mai 2008
Survivants du commando Kieffer, six vétérans ont été salués par le chef de l'État. Parmi eux,René Rossey. « C'était la première fois que je mettais le pied en France. Je venais de Tunis. »
Parmi le flot des troupes alliées du Débarquement, ils étaient 177 volontaires français, les « bérets verts » : le commando portait le nom de leur chef, le capitaine de corvette Philippe Kieffer.
Ils ont débarqué à la brèche de Colleville, qui portait le nom de code « Sword Beach ». Alors que les barges approchent de la côte, le commandement britannique laisse celle qui les transporte, passer en tête, laissant l'honneur aux Français de fouler les premiers le sol national.
« Les nazis nous tiraient comme des lapins, se souvient René Rossey, 91 ans. C'était la première fois que je mettais le pied en France. Je venais de Tunis. »
Il s'engage à 17 ans et demi
Trichant sur son âge, René Rossey, qui ajoute un an à ses 17 ans et demi, quitte l'Afrique en 1942 avec la huitième armée britannique pour Haifa en Palestine. Puis direction Beyrouth (Liban), où il rejoint les rangs du général Catroux de la France Libre. « Deux mois après, j'étais à la Patriotic School en Angleterre. Cette fois, je n'ai pas pu tricher sur mon âge. J'ai signé un contrat avec de Gaulle pour la durée de la guerre. Plus trois mois. Je suis rentré chez moi à 19 ans. »
« Le 6 juin 1944, on avait un travail à faire, on l'a fait. Je pense souvent à ceux qui sont tombés : chaque 6 juin, je porte des fleurs », ajoute Léon Gautier, président de l'association des anciens du commando Kieffer.
Un peu plus loin, d'autres vétérans. Le vice-amiral d'escadre Émile Chaline, 86 ans, président des marins de la France Libre, qui se trouvait sur la corvette La Rose de Lys le 6 juin rappelle le rôle des navires : « Il a fallu des marins pour transporter les soldats jusqu'aux côtes et ensuite les protéger pendant qu'ils débarquaient. Il ne faut pas l'oublier. »
Jean-Pierre BEUVE.
Ouest-France
Hubert Faure, Maurice Chauvet, Yves Meudal, René Rossey, Jean Morel et Léon Gautier : les six vétérans du commando Kieffer entourés par leurs successeurs de la base de Lorient. : Stéphane Geufroi"
www.caen.maville.com  
Laurent Laloup le mercredi 16 juillet 2008 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Nicolas sarkozy rend hommage à la résistance Nicolas Sarkozy et des membres du commando Kieffer, dont Maurice Chauvet, à Ouistreham, en Normandie. Le chef de l'État a placé les cérémonies du 8-Mai sous le signe de la Résistance, saluant ceux qui sauvèrent "l'âme de la France" en refusant - soldats et simples citoyens - de capituler ou de collaborer. /Photo prise le 8 mai 2008/REUTERS/Mychele Daniau/Pool

Jacques Ghémard le jeudi 08 mai 2008 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Un article de François SIMON (Ouest-France)
C’est une vie comme une boucle, comme un jeu de piste avec chausse-trappe, coups du sort et épisodes impensables. C’est une vie dont le point d’orgue intervient à 7 h 30, un 6 juin 1944, avec un quart d’heure d’avance. Casque sur la tête, vélo pliant en main, le caporal Maurice Chauvet s’apprête à sauter sur le sable : «On avait de l’eau jusqu’à la ceinture et personne ne se souvient d’avoir été mouillé». Ce matin-là, le IIIe Reich fait pleuvoir l’enfer sur la plage de Colleville-sur-Orne. Un obus de 75 a coupé le museau de la barge qui s’est échouée. Il faut courir, courir, courir. Est-il fier, le caporal français de la France Libre d’être du coup ? «Mettre la guerre chez soi ne m’enthousiasmait pas. J’étais sans doute le seul à penser ça. Je me disais que la France allait souffrir».
En tout cas, il sait ce qu’il a à faire avec les 177 autres «Frenchies» sous les ordres du commandant Kieffer. Lui, officier de liaison du «4 Commando», a mission de rejoindre Pegasus Bridge, le pont qui enjambe l’Orne. Là-bas, les parachutistes anglais les attendent. De là-bas doit commencer la prise en tenailles de Caen. Normalement. Dans l’enveloppe que Maurice Chauvet a ouverte lors de la traversée, il y a des cartes, une feuille de route et deux messages. Eisenhower l’Américain parle d’une «croisade», le général Montgomery, son collègue anglais claironne : «Bonne chasse dans les plaines d’Europe». Il n’y a qu’à. Il faut que.
En attendant, les hommes rasent les murs, les haies, les corps de ferme. Sur Ouistreham, la mort déboise. Un cadavre sans tête et sans chaussures est assis avenue Pasteur. Maurice Chauvet a le temps de reconnaître ces lieux qu’il a appris par cœur sur des cartes muettes : «Nos camarades anglais avaient baptisé les villes gardées secrètes par des endroits où ils avaient combattu. Caen, pour eux, c’était Singapour». Caen est Caen. Mais ce n’est pas du gâteau.
Voilà quatre années qu’il attendait ce moment, quand, un jour de 1940, il apprend qu’un certain de Gaulle résiste en Angleterre : «J’ai mis 881 jours pour faire Paris-Londres», avec un crochet par Marseille, le Maroc, une rocambolesque virée en bateaux à rames pour rallier Gibraltar et un séjour de 21 mois dans les prisons espagnoles. C’est un homme de 46 kilos qui se présente pour devenir commando. Il lui manque dix kilos de muscles. Il les prendra dans les camps d’entraînement écossais. Il rencontre Kieffer qui utilise son coup de crayon pour dessiner des insignes : «Chauvet, n’oublie pas de mettre une croix de Lorraine, là-dedans !». Mais son vrai chef, c’est le lieutenant Charles Trepel : «Et mon patron, le roi d’Angleterre. Le 6 juin, nous étions 178 Français et 500 Britanniques, il ne faut pas l’oublier». De la Normandie, Trepel ne verra rien. Il est mort lors d’un raid en mars 1944.
Maurice Chauvet n’a pas oublié cet officier. Ni le colonel Robert Dawson. Ni aucun des copains qui n’ont jamais vu le soleil se lever sur le 7 juin. Refaire le chemin de son jour le plus long avec lui, c’est suivre un chemin de croix dans une Normandie recyclée en Côte de Nacre, redevenue balnéaire, pimpante, tirée à quatre épingles et qui semble n’avoir jamais souffert. Là, pourtant, il y avait un trou d’hommes d’où avait été extrait un soldat allemand mort, ici quinze vélos ont été volés, là une petite fille pleurait devant une boulangerie et Gwen, un copain, lui a offert une peluche. Ici, un tireur d’élite tentait un carton sur le caporal Chauvet moulinant sur sa bécane : «ll m’a toujours raté». La mémoire de Maurice Chauvet est une leçon de géographie rouge sang.
La route monte et serpente, hérissée de monuments qui lui arrachent parfois un soupir : «J’ai horreur des allégories en forme de fer à repasser. Un monument, plus il est sobre, plus il est beau». Sa route du 6 juin 1944 s’arrête d’ailleurs à Amfreville sur une placette ombreuse, piquetée de pâquerettes, baptisée du nom du colonel Dawson. Au milieu, à deux pas du quartier général des franco-britanniques, un monticule moulé dans une lessiveuse, surmonté d’une croix blanche. L’ouvrage est bricolé maison, maçonné à la hâte, émouvant de simplicité. Il y a 680 pierres là-dessous. Autant que de soldats qui ont débarqué ce matin-là. 680 galets pour des petits Poucet qui auront mâté l’ogre. Laurent Laloup le mercredi 16 mai 2007 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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