Paul Buffet - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Paul Buffet



Naissance : 18 aout 1921 - Le Mans (72)

Activité antérieure : ouvrier / artisan

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : Londres en juillet 1940

Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / artillerie

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : adjudant

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 96362

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 8627

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" Les cas de maltraitance atteignent parfois un grand degré de violence envers ces recrues indigènes. Ainsi, en mai 1942, à la veille de la bataille de Bir Hacheim, les gendarmes procèdent à l’arrestation de deux employés civils à l’atelier lourd de la 2e BFI en état d’absence illégale. Ceux-ci dénoncent l’attitude de leurs chefs français et justifient leur volonté de déserter par la violence injustifiée dont ils disent avoir été victimes. L’un d’eux, l’ouvrier civil d’origine libanaise Antoine Médawar, rapporte :
« Au cours du voyage [vers la Libye] plusieurs incidents se sont produits entre sous-officiers français et ouvriers civils. À plusieurs reprises, certains sous-officiers et hommes de troupe sortirent leur arme en menaçant les ouvriers pour des raisons futiles. Plusieurs ouvriers furent frappés et insultés. […] Au cours de notre dernière étape en Palestine, le camion que je conduisais fut renversé dans un ravin par un autre camion du même convoi qui a voulu me doubler. […] J’avais à peine quitté mon camion que le sergent-chef Martel me lança plusieurs coups de poing et le 2e classe Dalidet Georges me menaça de son arme. […] Au cours de notre passage en Égypte de nouveaux incidents eurent lieu et plusieurs ouvriers furent frappés par des sous-officiers et toujours pour des raisons futiles. […] Le 22 courant, deux Libanais furent frappés et insultés par le caporal Buffet et le 2e classe Dalidet […] À cette occasion, les Libanais ont été traités de “Bédouins”, et plusieurs paroles blessantes, telles que “sales Libanais”, ont été adressées par les mêmes militaires aux Libanais en général. »
Son camarade Élie Beyrouthi, se fait également le relais de ces humiliations :
« Si je me suis décidé à suivre Médawar, c’est uniquement parce que j’étais maltraité par mes chefs. […] Le lieutenant Duport m’a également menacé plusieurs fois et m’a traité souvent de “Bédouin”. Tous mes camarades libanais de l’unité subissent le même sort que moi. Ils sont même souvent frappés et menacés par des armes. »
Un autre ouvrier de l’atelier, Néjib Maskour, est interrogé dans le cadre de l’enquête. Chargé de faire le plein d’un camion, il confond les bidons de mazout avec les bidons d’essence, ce qu’il signale à un gradé. Pour toute réponse, ce dernier bat alors violemment son subordonné à coups de poings et de pieds, avant qu’un pugilat s’engage entre les deux hommes qui doivent être séparés par les ouvriers de l’atelier lourd. Interrogé par les gendarmes, Maskour leur confie : « C’est la seule fois que j’ai été frappé, mais j’ai remarqué que plusieurs de mes camarades ont subi le même sort. » Aucune suite n’est cependant donnée par la prévôté à ces plaintes, le commandement semblant plus soucieux d’étouffer de telles affaires que de condamner la violence des militaires français. Les ouvriers libanais sont par conséquent nombreux à abandonner leur poste après ces maltraitances impunies, mais aussi parce qu’ils se sentent déconsidérés et négligés, comme en témoignage le libanais Agob Hamboyan, arrêté pour désertion le 5 septembre 1942 : « J’ai quitté ma compagnie parce que j’étais malade et personne ne voulait s’occuper de moi. Je suis parti chez mes parents pour me soigner. »"

Laurent Laloup le dimanche 05 novembre 2017 - Demander un contact

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Réponse :

GR 16 P 401087 | MASKOUR (Nejib) sans autres informations
GR 16 P 3927 | AGOB (Homboyan) sans autres informations

Dernière mise à jour le dimanche 05 novembre 2017

 

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