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Victor Abbey

Victor Abbey - son Livre ouvert !
 

Questions sur le parcours de Victor Abbey

Dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre, Victor Abbey indique s'être engagé dans les FNFL le 6 février 1941 à Marine Douala (Cameroun) et y être resté jusqu'au 1er janvier 1942. Ce qui ouvre la voie à au moins deux hypothèses :

1. Victor Abbey aurait réussi à quitter Dakar et l'A-OF, qui restèrent sous le contrôle du régime de Vichy jusqu'à la fin de 1942, pour rallier la France libre.

2. Dans sa demande d'admission dans l'AFL (cf. document ci-dessous conservé par la Fondation de la France libre), il indique comme emploi occupé avant l'engagement dans les FFL : « mécanicien ss Cap des Palmes ». Il aurait donc pu se trouver à bord de ce cargo fruitier de la Compagnie Frayssinet, lorsqu'il est tombé aux mains des Forces françaises libres à Libreville (Gabon) le 9 novembre 1940. Après avoir été utilisé à Libreville comme lieu d'internement pour les marins non ralliés, le bâtiment se rendit à Port-Gentil (Gabon) du 19 au 21 novembre pour y transporter 60 marins de l'aviso vichyste Bougainville, qui avait été mis hors de combat à Libreville le 9 novembre par l'aviso FNFL Savorgnan de Brazza. Puis, le 27 novembre, le Cap des Palmes fut conduit à Douala (Cameroun) par son équipage avec une garde armée FFL à bord. Il y fut désarmé le 1er décembre 1940, son équipage fut débarqué et interné à terre. Il est possible qu'après une période d'internement, Victor Abbey ait décidé de rallier la France libre.
[Sur le Cap des Palmes : Hervé CRAS, Xavier MANGIN D'OUINCE, Philippe MASSON, Les Bâtiments de Surface des FNFL, Service Historique de la Marine nationale, 1968, p. 41]

Les indications concernant son parcours ultérieur sont plus problématiques. En effet, Victor Abbey affirme avoir été embarqué sur le « croiseur auxiliaire D'Artagnan » du 1er janvier 1942 au 1er mars 1944. Or le D'Artagnan n'a jamais fait partie de la marine de la France libre ou d'une marine alliée. En juin 1940, le paquebot se trouva bloqué par l'armistice à Saigon et intégra la flotte fidèle à Vichy. Il assura alors la ligne Saigon-Manille-Shanghai et un voyage sur Madagascar. En octobre 1941 il subit un incendie à Shanghai, puis fut immobilisé à Saigon à partir de novembre 1941. Il fut réquisitionné le 2 juin 1942 par les Japonais, qui occupaient l'Indochine. Il fut renommé Teiko Maru et géré par Nihon Yusen Kaisha. Le 2 septembre 1942 il fut transféré à l'armée japonaise comme transport de troupes. Le 22 février 1944 il fut torpillé dans le Pacifique à l'est de Bornéo par le sous-marin américain SS 268 Puffer faisant 199 morts japonais.
[Sur le D'Artagnan : Site Marine Forum  ]

Cet embarquement très hypothétique n'est évidemment pas mentionné dans le Mémorial. Il est possible que la solution de l'énigme se trouve dans le dossier administratif de résistant de Victor Abbey, qui a été homologué au titre des FFL.

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Jacques OMNÈS le dimanche 30 mai 2021 - Demander un contact

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Un homme d'honneur

Mon Père Victor ABBEY était quelqu'un de courageux, il assumait ses responsabilités, il avait un sens aigu de l'honneur.
La vérité, la sincérité, la droiture étaient son cheval de bataille. Je ne le regrette pas aujourd'hui, parce que dans cette éducation reçue de lui, il m'a donné cette envie d'aller de l'avant tout en étant honnête, sérieux et franc vis à vis des autres dans ma vie de tous les jours. Merci cher papa!

Guy Anatey Abbey le dimanche 14 octobre 2012 - Demander un contact

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