Pierre Colin - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Pierre Colin



Naissance : 11 aout 1900 - Toul (54)

Activité antérieure : liberal / cadre

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en juin 1943

Affectation principale : Résistance intérieure / Mithridate

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P1

Décès à 43 ans - 21 février 1944 - Villeurbanne (69)

Mort pour la France

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 136900

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 11900

Dossier Légion d'Honneur

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"... Ramené de Toulouse à Montpellier-Fréjorgues, le 1/8, qui ne peut, faute d'un rayon suffisant de ses avions, rejoindre l'Afrique du nord, au grand regret de son chef et de son personnel, passe en 1941 sous l'autorité du commandant Bernard Challes, dans le cadre de l'Armée d'Armistice. Eloigné des avions et de ses pilotes, Pierre Colin, affecté à l'État-major du sous-secteur de défense aérienne sud-ouest à Montpellier, souffre beaucoup de la situation où se trouve le pays, lui dont l'enfance a été bercée par le souvenir de l'Alsace annexée et de la grande guerre. Il songe, dès 1940, à rejoindre la France Libre et s'en est ouvert à son frère Jean, en garnison à Clermont-Ferrand, qui l'en a dissuadé : il a une famille et surtout les jeunes, qu'il vient de conduire brillamment au combat, ont encore besoin de lui ; il est plus utile là qu'ailleurs. Sa femme et ses fils, auxquels il s'ouvre largement de ses pensées, seront les témoins attentifs et émus de ce rude combat intérieur qui le ronge. Il ne peut et ne veut rester spectateur. La mélancolie et l'amertume ne durent pas, et déjà l'action le ressaisit. Le choix est fait dans la joie, il faut continuer coûte que coûte, comme officier de l'ombre, la bataille à l'intérieur du pays occupé, avec les pauvres moyens dont on dispose. L'objectif est double : d'un côté, disperser et mettre à l'abri, en vue de l'avenir dont il ne doute pas un instant qu'il sera victorieux, le maximum de spécialistes formés et compétents et de matériels sensibles - armes, munitions, postes radio... - de l'autre, nuire par tous les moyens à l'ennemi. Alors que la zone sud est encore réputée libre, il s'attache à la première de ces tâches, s'occupant tout particulièrement de ses anciens sous-officiers, pilotes ou non navigants spécialistes, dont beaucoup porteront témoignage. Puis dès 1942, il entre en contact avec les réseaux de renseignement, les services de renseignement alliés se préoccupant particulièrement des questions aériennes pour lesquelles il est orfèvre. En novembre 1942, à la suite de l'occupation de la zone libre par les armées allemandes, il se lance dans la résistance active, passant, sous le pseudonyme de Georges Robert (les prénoms de ses frères aînés), dans la clandestinité complète début 1943, suite à une altercation avec un officier allemand.

Son activité, déjà grande, se développe alors considérablement et on le voit beaucoup circuler de Toulouse à Marseille et dans l'arrière-pays languedocien, en moto et en voiture. Dans le domaine du renseignement militaire, il recueille des informations sur les installations et le déploiement de l'aviation allemande, par l'intermédiaire de tous ses anciens sous-officiers qui ont suivi son orientation. Il les transmet par le canal du chef du secteur de Montpellier des réseaux Ajax et Mithridate, avec lequel il est en relation depuis l'été 1941. Parallèlement, et toujours compte tenu de son expérience aéronautique, il participe à l'organisation de l'atterrissage clandestin de nuit d'appareils venus d'Angleterre, amenant et ramenant des agents en mission. Combien de fois rentrera-t-il à Montpellier, le regard brûlant de fatigue, disant presque à regret qu'il aurait pu être à Londres aujourd'hui. Il reprend toujours, avec courage et détermination, le travail obscur entrepris.

Mais tout ceci n'est qu'accessoire, complément, sa préoccupation majeure restant les hommes, qu'il faut, dès 1943, regrouper, cacher, préparer pour la grande revanche, le jour venu. Organisant les regroupements, rassemblant l'armement et les munitions, répartissant les fonds venus de l'extérieur, il est l'âme de la création de l'Armée Secrète dans le département de l'Hérault, au sein de la Région R3 du réseau " Combat " auquel il appartient. Des maquis s'organisent, où il envoie de très nombreux jeunes gens, des groupes de combat se créent, des forces nouvelles se dévoilent, la confiance et l'espoir renaissant sous sa vigoureuse et contagieuse impulsion. Après son arrestation, l'essor donné portera ses fruits. En plus, et toujours avec l'idée bien ancrée de nuire le plus possible à l'ennemi, pensant intensément à ses compatriotes alsaciens, incorporés de force dans la Wehrmacht, il s'intéresse particulièrement aux luxembourgeois qui, il l'a remarqué, sont en nombre significatif dans les troupes d'occupation de la région. Les ayant approchés, il monte une véritable organisation de désertion pour ces étrangers, incorporés de force dans l'Armée allemande. Il réussit ainsi à faire déserter plusieurs groupes de militaires, stationnés à Montpellier, Carnon et Palavas, leur procure des effets civils et les fait héberger chez des sympathisants puis diriger sur des maquis ou des filières d'évasion pour passer la frontière. Cette action est source de graves difficultés pour les autorités allemandes qui redoublent de vigilance. Dans cette période troublée et cette lutte sournoise, le commandant Colin est entouré du commandant Louis Maurel, ingénieur du service des fabrications, du commandant Bernard Challes, du sergent Alphonse Queneler et de l'adjudant Pouponneau, de l'intendance de l'Air. Tous savent les risques encourus et les assument pleinement.

La Gestapo veille, et déjà en juillet 1943, l'étau a failli se resserrer définitivement. Heureusement, une information annonçant l'arrestation de Pierre Colin, la nuit suivante, à son domicile, est parvenue au réseau. Un agent du réseau, polonais réfugié en France, est venu prévenir sa femme, alors qu'il est absent et ne doit rentrer qu'en fin d'après-midi par le train. Moment tragique, il ne faut pas hésiter. Madame Colin, lucide et sereine, envoie son fils aîné Robert prévenir son père à la gare, pendant qu'elle prépare le petit nécessaire pour que Pierre ne rentre pas chez lui, et que son deuxième fils Gabriel remettra à son père sur une avenue de la ville convenue : Il ne doit pas savoir où se cache son père, qui a préparé cette éventualité. La Gestapo viendra la nuit, comme annoncé, et repartira bredouille. Pierre Colin ne reviendra jamais plus chez lui. ..."



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Laurent Laloup le jeudi 28 mai 2020 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le jeudi 28 mai 2020

 

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