Marius Léon Aimé Dorbon - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
Accueil
 
Presentation
Liste des Français Libres
Recherche même nom
Ajout d'un Français libre
Liste du SHD
Liste Chaline
Liste Ecochard
 
Contact
 
 

Un Français Libre parmi 63007
 

Marius Léon Aimé Dorbon



Naissance : 26 mai 1881 - Aumont (39)

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en juillet 1943

Affectation principale : Résistance intérieure / Action

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2

Frère de Fernand Dorbon 

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 189599

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 16034


Contribuez à son livre ouvert !

Ouvert à tous pour exprimer vos sentiments, évoquer vos souvenirs, préciser son parcours, sa vie, poser des questions, citer des livres, des articles, des sites, déposer des documents, photographies, ...

Votre nom Votre e-mail il restera caché

Titre de la contribution

Texte de la contribution

Une image (gif ou jpg) sur votre ordinateur

Et pour prouver que vous n'êtes pas un robot : 2 multiplié par 4 =  ?


Marius Léon Aimé Dorbon - son Livre ouvert !
 

" Vous aussi avez échappez au STO ?

Oui, alors j’ai échappé au STO, d’une façon légale pour commencer, d’abord parce qu’étudiant, j’ai bénéficié d’un sursis de départ puis à partir de juillet-août, j’ai été affecté…juillet… sur l’initiative de Jean Matteoli qui travaillait à la Préfecture, à un chantier qui pressait de la paille et du foin pour le compte des Allemands dans une vieille ferme à Montmuzard. J’ai donc travaillé là pendant quelques jours ou quelques semaines jusqu’au jour où j’ai fait mettre le feu au dépôt par deux de nos gars…qui habitaient dans le quartier et qui, avec mes plans et l’alcool que je leur avais fourni ont été mettre le feu au dépôt.

Ça a très bien réussi, la paille a bien brûlé, et ça a même mieux réussi que nous l’avons espéré car le garage allemand qui était attenant a brûlé lui aussi. Les deux frères Dorbon, que j’avais rencontrés, appartenaient à une organisation dont le chef était le curé de Saulx-le-Duc, l’abbé Grivelet, personnage tout à fait étonnant.

Il avait fait la guerre de 1914 et il avait fini comme officier pilote de l’avion de reconnaissance, il était resté officier de réserve, il avait acquis le grade de commandant, il ne s’était jamais tout à fait consolé de la fin de la guerre de 1914 où il avait vécu avec intensité, et il avait pris la tête d’un mouvement qu’il avait organisé qui était constitué de catholiques de ses paroisses de Tarsul, de Courtivron, de Saulx-le-Duc mais aussi de gens qui n’avaient aucun rapport avec la religion comme les deux frères Dorbon qui étaient parfaitement agnostiques.

Et… le 16 août 1943, les deux frères étaient installés devant la radio et ils attendaient un message, à la radio de Londres bien entendu, et puis tout à coup, le choc, « le corbeau croasse », bah je m’en souviens. Les 2 hommes ont réagi d’un seul coup, « c’est le message, nous aurons un parachutage ce soir ». Mais voilà, la police de Vichy avait effectué une descente quelques jours avant, avait arrêté un petit maquis en constitution à Courtivron, ils comptaient sur cette main d’œuvre pour accueillir le parachutage, ils risquaient de manquer de personnel. J’ai offert ma collaboration, on a bien voulu l’accepter. Vraiment… j’avais participé à la Résistance, en distribuant des journaux clandestins, c’était quand même bien léger, maintenant un avion, un quadrimoteur était venu d’Angleterre, de la libre Angleterre, où ils avaient largué trois parachutistes de la France Libre que nous avions accueilli et où ils répétaient, « maintenant tu fais la guerre à l’Allemagne ».

Puis il y a eu un 2ème parachutage, je n’y étais, pas j’étais à Dijon, au moment où il a eu lieu, sur un autre terrain moins dangereux moins risqué que celui de Poiseul, et les deux frères Dorbon ont été arrêtés par la Gestapo et quelques jours plus tard le curé de Saulx-le-Duc a échappé de quelques minutes à l’arrestation."

Laurent Laloup le vendredi 16 août 2019 - Demander un contact

La page d'origine de cette contribution

Recherche sur cette contribution


" Deux ombres s'approchent du parachute, prononcent le mot de passe convenu. Je réponds. Ouf! On se tombe dans les bras! L'équipe de Christian Longetti, Alain Grivelet et son oncle l'abbé Grivelet nous accueille, nous réunit, nous emmène déjeuner au petit matin chez les frères Dorbon à Tarsul. Fassin part aussitôt pour Lille, en éclaireur. Il nous fera signe dès que ses contacts pourront nous héberger là-bas.
En attendant, nous logeons chez les Dorbon, nous allons dans la forêt "jouer" aux hommes des bois. Faire comme si nous étions bûcherons. Ça n'a l'air de rien, mais quel travail pénible! Celui des Dorbon qui nous accompagne rit de nos efforts maladroits. A nous trois, nous produisons moins de bûches que lui, et le soir nous rentrons fourbus

Les frères Dorbon seront plus tard arrêtés par les Allemands. L'un d'eux se suicidera dans sa cellule."

Laurent Laloup le vendredi 16 août 2019 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution

Dernière mise à jour le vendredi 16 août 2019

 

Vous pouvez à tout moment obtenir la rectification des données, vous concernant, inscrites dans cette base qui est déclarée sous le n° 1137942 auprès de la Commission Nationale Informatique et Liberté





fiche.php PHPisé et MySQLisé par Jacques Ghémard le 28 1 2024  Hébergé par Nuxit  Temps entre début et fin du script : 0.89 s  8 requêtes