|
Max Wucher - son Livre ouvert ! 27.4 Les groupes Wucher et les combats de la libération.
Wucher avait réussi à prendre quatre chars Hotchkiss et une automitrailleuse Somua qui étaient en réparation aux usines Hotchkiss et à les faire remonter. Il s’était également emparé de nombreuses armes, dont le détail sera donné plus loin.
Le 17 août, il lance à ses hommes l’ordre d’insurrection, installe son P.C. dans les locaux de l’École professionnelle de la rue de Paris, à Saint-Ouen, place un nid de mitrailleuses dans les hangars de la compagnie Sita. Les sections Rohy et Max Wucher prennent la garde. Dans la nuit, les gardiens de la paix Thibault et Santucci, affiliés aux groupes Wucher, attaquent une camionnette venant de Paris et montée par des soldats allemands. Un de ceux-ci est blessé.
Le 18 août, Wucher se porte avec le char Vengeur n° 1 et deux voitures montées par des hommes en armes vers le pont de l’île Saint-Denis. Il disperse ainsi un groupe de soldats allemands chargés de faire sauter ce pont. Un autre groupe composé de Thibault, Ancot, Petit et Mirbeau a un accrochage, rue des Buttes-Montmartre, avec un groupe allemand. Une voiture et une motocyclette sont capturées (cette dernière est remise à la Croix Rouge du XVIIIe arrondissement). Un Allemand est fait prisonnier.
Le 19 août, Max Wucher, accompagné du docteur Zenz et de Wolf, directeur des établissements P.E.N., dirige l’occupation de ces établissements. Des armes, 1.200 grenades, des munitions, du carburant sont pris.
Le 20, engagement sur les quais de la Seine, du groupe du sergent Breuil.
Le 21, récupération d’équipements militaires par Étiennette Wucher et la section de Coquelie.
Le 22, un groupe Police, composé de Millebeau, Thibault, Santucci et Brunet, engage un combat à la mairie de Saint-Ouen, avec des soldats ennemis. Deux soldats sont blessés. Un officier est capturé par le gardien Thibault, une mitraillette est prise.
Le 23, Gérard Laurent, aidé du groupe Hubert, s’empare d’un camion allemand sur l’avenue des Champs-Élysées et fait ses occupants prisonniers. Le groupe Police renforcé par Anceau et Petit, armé d’une mitrailleuse Reibel, attaque, près du pont de Clichy, un convoi allemand composé de deux voitures et d’un camion. Le gardien Petit s’empare d’un fusil-mitrailleur. Un vif combat s’engage avec l’aide du groupe du sergent Breuil, sur les quais de la Seine. Manquant de munitions, nos hommes attaquent à l’arme blanche et basculent plusieurs Allemands dans la Seine. Tous les véhicules sont capturés.
Le 24 août, les F.F.I. de Saint-Denis, débordés par l’attaque ennemie sont obligés d’abandonner la barricade de la porte de Paris. Roland Wucher donne l’ordre aux sections Massel et Anceau de renforcer la barricade du pont de Saint-Ouen. Nos hommes neutralisent une mitrailleuse allemande. Ils s’emparent de cette arme, mais manquent d’être faits prisonniers. Wucher les dégage avec ses chars. L’ennemi fut obligé de se replier.
Le 25 août, le groupe Police attaque à la grenade, à la barricade du pont de Saint-Ouen, un convoi allemand de motocyclistes et de cyclistes protégé par trois chars (Anceau, Albertini, Petit, Lecabec, Bertrand, Milbeau). Leur situation est vite critique, les chars ennemis ouvrent le feu. Roland Wucher intervint avec ses chars et engagea la lutte avec eux, soutenu par sa 1e compagnie. Les Allemands s’enfuirent laissant de nombreux morts et blessés. Roland Wucher poursuivit son avance jusqu’au barrage de Saint-Denis, où il fut stoppé par des chars Tigre.
Après l’entrée des troupes régulières à Paris, le groupe continue son action. Max Wucher part en mission rue des Archives pour dégager un officier américain, en voiture avec un chauffeur et un homme (Rohy et Breuil). Ils tombent dans un traquenard. Le chauffeur est tué. Max, blessé, va chercher du renfort et ramène ses camarades à leur base.
Les groupes Wucher participèrent, par la suite, au nettoyage de la forêt de Montmorency avec les blindés de la division Leclerc.
État du matériel et de l’armement récupéré : 4 chars Hotchkiss, 1 auto-mitrailleuse Somua, 15 voitures de tourisme, dont une Buick remise au général Leclerc, 12 camions, 5 canons de 20 mm, 12 mitrailleuses Reibel et 60 chargeurs, 3 mitrailleuses lourdes allemandes, 2 mitrailleuses légères, 9 fusils-mitrailleurs, 75.000 cartouches, 1.300 grenades à manche, 60 grenades F.O., fusils et revolvers, mitraillettes non dénombrés, 12.000 litres d’essence, 2.000 litres d’huile. Laurent Laloup le mercredi 12 juin 2019 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |