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Juste "Rémy Dumoncel, est né de parents catholiques à Romorantin. Son père, Trésorier payeur général occupe différents postes à Gap, Rennes, Vendôme.
Après ses études à la faculté de droit de Paris, il entre aux éditions Jules Tallandier dont il deviendra directeur littéraire.
Mobilisé en 1914, il est blessé cinq fois et fait prisonnier. Son courage et son héroïsme lui valurent plusieurs citations.
En 1919 il épouse Germaine Tallandier, ils auront cinq enfants.
La famille partage son temps entre Avon, à la Villa Bagatelle achetée en 1921, et Paris.
En 1928, il dirige la publication Cinémagazine.
En 1935, il devient maire d'Avon et donne une vive impulsion au commerce et aux initiatives et crée des colonies de vacances.
Le 16 juin 1940, alors qu'Avon est occupée par les Allemands, Rémy Dumoncel, fervent patriote, refuse de démissionner de son poste de maire et entre en résistance dans le réseau Vélites-Thermopyles et décide de ne publier que des auteurs qui ne collaborent pas.
Sa parfaite connaissance de l'allemand va se révéler particulièrement utile.
Avec ses adjoints, Étienne Chalut-Natal, premier adjoint, Aristide Roux, ancien secrétaire de mairie, adjoint au maire, Paul Mathéry, secrétaire de mairie, Louis Guéneau, responsable de la Cantine scolaire, Lucien Canus, chef du ravitaillement communal et Charles Ziegler, interprète, Rémy Dumoncel aida, notamment des écrivains juifs qui ne pouvaient plus publier leurs œuvres, en leur apportant une aide financière, en leur fournissant de faux papiers, en les hébergeant dans une maison qu'il possédait à Douzillac en Dordogne et en organisant leur fuite vers le Sud de la France.
En septembre 1943, son fils aîné, Maurice Dumoncel est alerté de risques d'arrestation pour son père.
Le 15 janvier 1944, la Gestapo arrête le père Jacques* et trois enfants Juifs cachés au couvent des Carmes et inscrits sous des noms d’emprunt. : Hans-Helmut Michel (Jean Bonnet), Jacques-France Halpern (Jacques Dupré) et Maurice Schlosser (Maurice Sabatier) et Paul Mathéry*.
Le 4 mai 1944, il reçoit un coup de téléphone à son bureau parisien, l'avertissant que ses deux adjoints viennent d'être arrêtés par la Gestapo, qu'il est recherché et de ne pas rentrer à Avon.
Il prend la décision de ne pas abandonner ses adjoints et de tout tenter pour les protéger.
En fin de journée, en compagnie de sa fille Marie-France, il rentre à Avon et est arrêté à la gare par deux agents de la Gestapo.
Incarcéré à la prison de Fontainebleau, transféré au camp de Compiègne, il sera déporté sans retour au camp de Neuengamme où il meurt d'épuisement le 15 mars 1945.
En 1946, la commune d'Avon rebaptise la rue Grande, rue Rémy Dumoncel et donne son nom au stade communal rue du Rocher qu'il avait fait aménager."
www.ajpn.org
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Laurent Laloup le mardi 30 octobre 2018 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |