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Une résistance franco-suisse : le réseau micromegas
Par Le Progrès - 06 janv. 2019
" Durant la dernière guerre, la Suisse était officiellement neutre, mais craignait d’être traitée par l’Allemagne comme la Belgique et la Hollande, et donc d’être envahie, et pillée. Comme tout pays, elle possédait un service de renseignements, qui était informé, dès 1942, des actes de barbarie et d’extermination massive perpétrés par les nazis à l’encontre des populations discriminées, dans toute l’Europe. Le cœur de la plupart des militaires suisses battait pour les pays opprimés par l’Axe, qui se battaient souterrainement pour recouvrer leur liberté. Les résistants français qui venaient chercher refuge de l’autre côté de la frontière étaient donc traités avec bienveillance. Pour prévenir une attaque contre elle, la Suisse chercha à connaître tous les mouvements de troupes à proximité de ses frontières, et fit profiter de ses informations la résistance française, mais aussi le gouvernement britannique. À partir de 1942 se mettent place des réseaux d’espionnage, pilotés depuis la Suisse par Paul de Saugy, ressortissant helvétique, qui embrigade de nombreux Français, dont Raymond Lévy, dit Brival, et Simon Cotoni. Outre la position des forces allemandes, l’implantation et les plans précis des aérodromes, gares, casernes, ports militaires, rampes de lancement de V1 et autres arsenaux sont, avec les codes radio secrets, les informations les plus recherchées. En janvier 1944, le réseau Micromégas est créé. Il englobe plusieurs structures distinctes, où les agents se connaissent le moins possible, pour des raisons de sécurité. Tous ces agents, alimentés en argent par la Suisse jouèrent un rôle important lors du débarquement et de la reconquête du territoire. Mais ils furent nombreux aussi à être arrêtés par la Gestapo, torturés et déportés. Yves Mathieu, policier français à la retraite, a écrit un ouvrage de fond sur ce sujet, à partir d’archives d’État (françaises et suisses), mais aussi privées (celles des protagonistes). Un zoom sur un aspect méconnu de « la guerre de l’ombre ».
Pratique « Une résistance franco-suisse, le réseau Micromégas » par Yves Mathieu, éditions Cabédita, 224 pages." 
"... En Suisse, on trouve Paul Frossard de Saugy lieutenant dans l'armée suisse, Raymond Lévy dit Brival né en 1913 à Paris, Simon Cotoni ancien commissaire de police, chef de la brigade de surveillance du territoire à Nice. On notera qu’un Allemand antinazi Gérard David rendit de nombreux services en matière de renseignement, pour le compte de ce réseau. Ce réseau subit de terribles coups avec les arrestations et déportations de l'été 1944 dont celle de Jean-Paul Palewski, un Français d’origine polonaise dont on aurait aimé, comme pour beaucoup d’autres, une biographie plus conséquente. Ajoutons personnellement au moins qu’il fut député de Seine-et-Oise puis des Yvelines de 1958 à 1976, date de son décès..."
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GR 16 P 455522 | PALEWSKI ( Jean Paul ) | 1898-07-19 | Paris 9 | Seine | FRANCE | FFc Laurent Laloup le mercredi 10 novembre 2021 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
