René Léon Deconninck - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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René Léon Deconninck



Naissance : 28 novembre 1921 - Malo-les-Bains (59)

Activité antérieure : liberal / cadre

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en décembre 1942

Affectation principale : Résistance intérieure / Navarre

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2

Décès à 22 ans - 31 aout 1944 - Dourlers (59)

Mort pour la France

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 163757

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 14046

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René Léon Deconninck - son Livre ouvert !
 

« La seconde guerre mondiale a durement marqué la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC). Le pèlerinage mondial de 1939 qui devait lancer l’internalisation du mouvement de jeunes fondé en 1927 a du être annulé. Interdit par Vichy en 1941, le mouvement a continué sa vie de manière clandestine, protégé par les autorités ecclésiales. De nombreux jocistes, dont le Bienheureux Marcel Callo sont mort assassinés par l’occupant.

Dans le diocèse de Lille, cette période a aussi été marqué par l’émergence d’un groupe de résistants principalement composé de jocistes : les Jeunes Chrétiens Combattants. La stèle commémorative de la mort de l’un d’entre eux, René Deconinck, vient d’être restauré. Un article de Géraldine Beys et Marie-France Maréchal dans le journal « La Voix du Nord » du 30 août 2017 nous partage cette histoire dont vous pouvez lire l’article complet sur le site de la Voix du Nord.

La stèle du résistant René Deconinck, abattu il y a 73 ans, a été restaurée

Impossible de la manquer. En sortant de Dourlers direction Avesnes, l’automobiliste quitte la RN2 et prend le chemin de Semousies. Un peu plus loin sur sa droite, la stèle est là avec, derrière elle, un champ. Au loin on aperçoit l’église de Dourlers. C’est à cet endroit qu’il y a 73 ans s’est joué un drame. Une exécution, celle de René Deconinck. Un jeune homme avide de liberté, de cette liberté qui l’avait vu très tôt refuser le service du travail obligatoire imposé par l’occupant et s’engager dans la Résistance. Parce qu’il est réfractaire au STO et membre du groupe des Jeunes Chrétiens Combattants, René Deconinck se voit conseillé de quitter sa région dunkerquoise en février 1944. Il part rejoindre sa mère à Anor. Mais avant, il a servi sous les ordres du président fédéral de la JOC, Michel Hochart, commandant des FFI. C’est alors qu’il remplit une mission donnée par ce dernier que le jeune homme est arrêté. Le 31 août 1944, René Deconinck est fusillé après, sur injonction de l’ennemi, avoir creusé sa propre fosse. Il a 23 ans.
Un chemin au nom du héros ?
Quand l’annonce de sa mort fut connue, la tristesse fut immense. Parmi ses camarades de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) dont il était le vice-président fédéral. Parmi ses amis résistants. Parmi sa famille et tous ceux qui chérissaient le lieutenant des Forces Françaises de l’Intérieur. Les funérailles de René Deconinck auront lieu plus tard, le lundi 21 juillet 1947 à l’église Saint-Martin de Dunkerque. Beaucoup de monde y assistera. Parmi les présents, Robert Prigent, ministre de la santé publique…

C’est l’Amicale des Patriotes Résistants de l’OCM de Dourlers qui assurera à la famille du lieutenant valeureux qu’une stèle sera édifiée à Dourlers. Celle justement du chemin de Semousies, construite en 1947 mais qui forcément, 70 ans plus tard, avait subi les outrages du temps. Ne voulant pas la voir se dégrader plus encore, trois membres de l’Association pour la rénovation du Patrimoine de Dourlers ont entrepris de la restaurer. Ils lui ont consacré un an, à leur rythme. Le résultat est là. La stèle est désormais bien visible. Reste la question au fil des ans de son entretien et de celui de ses abords. La commune ou l’UNC, association d’anciens combattants, pourraient, pourquoi pas prendre le relais ? Quant au héros René Deconinck, pourquoi ne pas rebaptiser le chemin de Semousies, chemin Deconinck ? … »

Laurent Laloup le mercredi 08 novembre 2023 - Demander un contact

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Démocrates chrétiens de la région du Nord dans la Résistance
André Caudron
Revue du Nord Année 1978 238 pp. 589-628

" Si le sabotage se ralentit, la diffusion de tracts et l'envoi de renseignements occupent les jeunes résistants. Ils entrent en relation avec le vicaire de Rosendaël, l'abbé René Bonpain, du réseau "Alliance", l'un des premiers fusillés, ainsi qu'avec le maire de Nieppe, Jules Houcke, du mouvement "Voix du Nord", vers la fin de 1941. Il les met en contact avec l'organisation franco-anglaise du capitaine Michel.
Les "Jeunes Patriotes" communiquent ainsi des indications d'ordre militaire sur la zone côtière de Dunkerque, Calais et Boulogne.
Bientôt, les jeunes que les Allemands réquisitionnent pour le travail de défense du littoral, deviennent les meilleurs agents de liaison, au cours de l'année 1941. En même temps, les J.P. préparent la création de petits groupes francs, comprenant cinq personnes, pour le sabotage. Des tonnes de ciment sont exposées à la pluie, des câbles électriques sectionnés. Un mauvais drainage de champs crée des inondations partielles.
Les deux chefs des "Jeunes Patriotes" se sont répartis les tâches : René Deconninck se consacre au renseignement, Michel Hochart est responsable du sabotage et de la propagande. Travaillant alors dans des firmes allemandes, le long de la côte, ce dernier transmet des informations, avec plans à l'appui, à son ami Deconninck, qui les confie ensuite à "un personnage venant de Lifle". Ils s'efforcent désormais de ne plus "compromettre" les mouvements d'action catholique.
C'est pourtant à l'initiative de la J.O.C. qu'une enquête en profondeur est menée parmi les jeunes de différents milieux, afin d'étudier leurs "problèmes de vie". Cette enquête conclut à la nécessité de remuer les sentiments patriotiques, d'empêcher l'influence nazie et de trouver une solution aux menaces de déportation. Un vaste service de faux papiers est alors organisé, en réponse à la "relève" que vante le gouvernement de Vichy. Le lancement de ce service représente l'activité principale de l'année 1942.

Au cours de l'année 1943, Michel Hochart entre en relation avec les membres des C.D.L. du Nord et du Pas-de-Calais : Marcel Henaux, Jules Houcke, Jules Catoire et Joseph Martin. Il est aussi nommé, par le C.N.R., délégué du Comité anti-déportation (C.A.D.) pour la région Nord. Ce comité est l'un des deux services sociaux du C.N.R.
Le service de faux papiers et de cartes de ravitaillement poursuit son extension. Michel Hochart le dirige avec le concours du lieutenant Paul Angelo, de Marcel Dupuy, et de deux jeunes filles, Jacqueline Payen, alias Jackie, et Marthe Garden, qui a pris le surnom de Janine Bart. Celles-ci animent un petit groupe de jeunes filles, chargées d'aider les réfractaires.
Marthe Garden, qui épousera plus tard Michel Hochart, sert depuis 1940 déjà comme agent de liaison. A partir de l'année 1943, elle assure elle-même les contacts avec Paris, dont elle revient en transportant de petites valises qui contiennent un matériel complet de faux cachets de mairie, de préfecture, de commissariat de police et de kommandantur, ainsi que de fausses cartes d'identité, des livrets militaires, des cartes de travail, des certificats de démobilisation, des cartes de ravitaillement, tout aussi faux.
A la fin de juillet 1944, pour les cinq départements septentrionaux, on estime à onze-mille environ le nombre de jeunes qui ont échappé au service obligatoire du travail.
Michel Hochart avait été arrêté par la police française, en 1942, pour situation irrégulière. Ayant manifesté le désir de s'engager dans la relève, il feint de partir en Allemagne, mais s'évade à la frontière belge et travaille ensuite, pendant plusieurs mois, à l'intendance du camp de J.O.C.-Meuse, à Monthermé (Ardennes).
A la même époque, d'autres jeunes chrétiens agissent isolément, comme les frères Duteil, de Boulogne, et leurs camarades. Guy Bataille raconte la geste héroïque de Henri Duteil, jociste de vingt ans, fusillé à Bondues le 10 février 1943 pour avoir commis plusieurs sabotages, en dehors, semble-t-il, de tout mouvement de résistance.
A Ascq, Edouard Le long, cheminot aux ateliers d'Hellemmes, milite dans le groupe local de "la Voix du Nord". Avec l'accord du vicaire, l'abbé Maurice Cousin, il initie les jeunes, pendant les réunions de la J.O.C, au fonctionnement du fusil-mitrailleur. Il participe lui-même à plusieurs actes de sabotage.
A Dunkerque, une militante de la J.I.C., Andrée Herbeaux, qui deviendra Mme Pick, collecte des renseignements transmis par le groupe local du réseau "Alliance". Le chef de ce groupe, dont fait partie l'abbé René Bonpain, n'est autre que son père, Louis Herbeaux, fusillé à Bondues en 1943. Le jeune fille, condamnée à mort, puis graciée, connaîtra la déportation."

GR 16 P 72808 | BONPAIN (René) | 1908-10-15 | Dunkerque | Nord | FRANCE | FFc
GR 16 P 289393 | HENAUX (Marcel Henri Lucien) | 1909-06-11 | Fruges | Pas-de-Calais | FRANCE | FFc DIR
GR 16 P 296395 | HOUCKE (Jules René) | 1898-05-20 | Nieppe | Nord | FRANCE | FFc
GR 16 P 111945 | CATOIRE (Jules) | 1899-01-31 | Beaurains | Pas-de-Calais | FRANCE | FFc
GR 16 P 294475 | HOCHART GARDEN épouse BONNET (Marthe Françoise) | 1925-05-03 | Fort-Mardyck | Nord | FRANCE | FFc
GR 16 P 205692 | DUTEIL (Henri) | 1916-01-09 | | | | ?

Laurent Laloup le samedi 14 octobre 2023 - Demander un contact

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www.ghdk-flandre.fr 

" D'autre part, la propagande se faisait ouvertement au sein des mouvements de Jeunesse, plus particulièrement chez la Jeunesse Ouvrière Chrétienne dont nous fûmes d'ailleurs, René Deconninck (fusillé en 1944) et moi, rappelés à l'ordre par Lille, quelques mois après, pour activité "trop dissidente".

Un véritable état d'esprit envahissait la région. Nous étions en relation avec l'Abbé Bonpain, le héros de Dunkerque qui fût l'un des premiers fusillés de notre région.

Vers la fin de 1941, pendant que mon mouvement et ses réseaux commençaient à s'étendre dans les départements Nord et Pas-de-Calais (Hazebrouck, Watten, Bailleul, Armentières, Merville, Saint-Omer, Calais), des contacts furent établis avec une organisation officielle, qui d'après un entretien que j'ai eu avec Monsieur Jules Houcke, Président du C.D.I du Nord, devait être l'O.F.A.C.M. (Organisation Franco Anglaise du Capitaine Michel). Notre activité consista à donner des renseignements militaires concernant la zone côtière du bouclier Dunkerque Calais-Boulogne et préparer l'organisation de petits groupes-francs de sabotage ; ce travail était facilité du fait que, depuis 1940, nous travaillions dans ce sens, par petits groupes de cinq, ayant à leur tête René Deconninck pour le renseignement et moi-même pour le sabotage et la propagande.

Pendant plusieurs mois, j'ai travaillé successivement dans des firmes allemandes le long de la zone côtière, entre autre au champ d'aviation de Dunkerque, port, base sous marine, forts, etc... Avec l'aide de nos agents nous transmettions par l'intermédiaire de René Deconninck tous les renseignements possibles avec plan à l'appui, à un personnage venant de Lille."

GR 16 P 296395 | HOUCKE ( Jules René ) | 1898-05-20 | Nieppe | Nord | FRANCE | FFc
GR 16 P 72807 | BONPAIN ( Paul Marie ) | 1912-05-19 | Dunkerque | Nord | FRANCE | DIR ?

Laurent Laloup le jeudi 06 août 2020 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le mercredi 08 novembre 2023

 

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