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Cadets de la France libre, l'École militaire / André Casalis " Quatre courageux adeptes du canoë qui ont trouvé le moyen de traverser la Manche par ce moyen inhabituel - Reynold Lefèbvre et ses camarades arrivent à Malvern en fin d'année. Leur exploit leur a valu d'être reçus par Winston Churchill. Ce n'est pas un mince honneur car le premier ministre a d'autres soucis en tête. La seconde section à laquelle ils sont affectés pour la plupart intègre également Jacques Lefèvre, Claude Vaschalde et Robin Wrenacre. Quelques personnalités marquantes figurent dans ses rangs :
« Hainaut est une grande asperge et Boulanger tout petit. Son poids réduit ne l'empêchera pas d'être plus tard un excellent motard : il arrive à démarrer son engin alors que j'en suis incapable. Brault [Alexandre Gallié, fils d'Eliane Brault] est notre bouc émissaire et victime, bien que nous dépendions de lui pour le ravitaillement car sa mère, travaillant à Londres, le maintient en fonds. Nous avons un poste de radio grâce à lui. Chuquet nous distrait avec son violon ; on lui doit beaucoup de musique, « Die Fledermaus » en particulier. Vaschalde, que nous appelons « Pic de la Mirandole » tant sa culture générale est étendue, parle bien l'anglais puisqu'il a séjourné en Grande-Bretagne avant guerre. Il est de ce fait très recherché comme compagnon de sortie. C'est une vie agréable dans l'ensemble, la camaraderie est bonne, encore que les E.A. jouent un peu les aînés et se montrent quelque peu protecteurs à notre égard. Il y a deux chahuteurs : Boulanger dans le dortoir et Hainaut au réfectoire. Nous sommes toujours affamés : il n'y en a jamais assez. Nous allons donc souvent à la NAAFI, manger des sandwiches à trois pennies. Nous n' avons que nos six pence quotidiens plus quelques revenus provenant des émissions de la B.B.C. auxquelles nous participons. Heureusement que Molyneux nous fait don de £ 5 à chacun pour Noël.
Nous sommes frappés par le confort de House N°5. Nous couchons dans des draps. Il y a une pièce consacrée à la chapelle, en face de la bibliothèque. La salle de bain, équipée de quatre baignoires, se prête aux bains collectifs, outre la salle de douche du sous-sol située près du râtelier d'armes et de la salle de chaussures. Fox, en bon sergent britannique, ne quitte jamais son masque à gaz, tout juste pour dormir sans doute, et encore. L. Brandin porte habituellement un béret pour sortir, Rubie a un penchant pour le noeud papillon, Fox et O'Hara fument tous deux la pipe et jouent ensemble aux échecs à chaque occasion.»" Laurent le samedi 02 janvier 2010 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |