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   Engagé volontaire dans les chasseurs alpins en 1929, rengagé dans la Légion étrangère en 1934, mon père a été nommé sergent-chef au 6ème Régiment étranger d'infanterie le 1er février 1940 et envoyé au camp militaire d'Auvours (72) pour y suivre un cours d'aspirant. Nommé aspirant ler mai 1940, au moment où l'armée allemande déferle sur la France, il est affecté dans l'armée d'armistice au 4e Régiment de tirailleurs tunisiens à Kairouan. En 1942 il démissionne et rentre en France. En mars 1943 il décide de rejoindre les Forces Françaises Libres mais est pris dans une rafle dans le métro parisien alors qu'il se rendait au rendez-vous avec un passeur pour partir en Angleterre via l'Espagne. Ne pouvant justifier aux Allemands de ses occupations il est désigné pour le STO. Dans le train qui l'emmène en Allemagne il découvre que la porte n'est pas fermée et invite ses compagnons de voyage à sauter avec lui. Tous refusent et il saute seul. Cependant il est intercepté par une patrouille allemande le long de la voie ferrée et envoyé au camp de prisonniers de Dresde. Dès son arrivée, il profite d'une corvée de blanchisserie pour s'évader. Repris, il est envoyé au camp de concentration de Dantzig. Il s'évade à nouveau et subit de dures représailles avant d'être envoyé au camp de prisonniers d'Oslo. Il décide alors de rejoindre la Suède, qui était neutre. Il est repris à 3 km de la frontière suédoise et subit ce que les Norvégiens appellent "straff-eksersis" au camp de concentration de Grini. Ceux qui ne peuvent supporter les exercices punitifs sont abattus. Revenu dans son camp, il creuse un tunnel, s'évade et parcours les 80 km à travers les forêts qui séparent le camp, situé en banlieue d'Oslo, de la frontière. Sans nourriture ni aucune aide. Mauvaise surprise ! les Allemands avaient fait ouvrir un no man's land de 200m gardé par des miradors. Il est recouvert de neige et c'est la pleine lune. Il comprend qu'il va mourir de froid et tente le tout pour le tout en courant. Il attend le coup de fusil qui n'est pas venu. Arrivé en Suède, il rejoint la Légation de France et pose sa candidature pour s'engager dans les Forces Françaises Libres. Le temps de reprendre des forces et... de se marier avec une Suédoise, il rejoint le 2ème Régiment de Chasseurs Parachutistes à Londres. Il est nommé lieutenant pour la durée de la guerre et part en opération sur le front ouest de la France de novembre 1944 à la fin de la guerre. Il est en particulier parachuté avec son unité sur Saint-Nazaire en 1945 où les Allemands refusent de capituler.  
La guerre terminée la démobilisation est massive et il est bien content d'être repris avec le grade de sous-lieutenant à la 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère avec laquelle il effectuera 2 séjours de 27 mois en Indochine, d'abord dans le Corps expéditionnaire de Leclerc, ensuite sous les ordres de de Lattre. Nommé capitaine au 110eme Régiment d'Infanterie Motorisé il effectue un premier séjour en Algérie en 1956 et un second au 153ème Régiment d'Infanterie Motorisé comme chef de poste d'Aïn Zana.  
Il prend sa retraite au 71ème Régiment d'Infanterie, en garnison à l'époque à Dinan, en 1962.  
Malade du cœur, il meurt d'un infarctus le 14 septembre 1967. Il est inhumé au cimetière de Pleslin-Trigavou.  
 
Décorations : 
Officier de la Légion d’honneur 
Croix de guerre 39-45 (1 étoile de vermeil, 1 de bronze) 
Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (1 palme, 1 étoile d’agent) 
Croix de la Valeur militaire (1 palme, 1 étoile de vermeil, 1 étoile d’agent) 
Médaille des évadés  
Croix du combattant volontaire 1939-1945  
Croix du combattant 
Médaille coloniale avec agrafe « Extrême-Orient » 
Médaille Commémorative de la Guerre 39-45 avec agrafes « Engagé volontaire, France, Grande-Bretagne, Libération » 
Médaille Commémorative des Services volontaires dans la France Libre 
Médaille Commémorative de la Campagne d’Indochine 
Médaille Commémorative des Opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Afrique du Nord avec agrafes « Maroc, Algérie » 
Croix de la Vaillance (Vietnam) 
Ordre de Nichan el Anouar  
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 Christian de Malleray le mercredi 04 janvier 2023 Contribution au livre ouvert de Jean Miche de Malleray  |  |