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A participé à la Bataille de Bir Hakeim " De Gaulle télégraphie à Koenig le 10 juin : "Général Koenig, sachez et dites à vos troupe s que toute la France vous regarde et que vous êtes son orgueil ".
Vers 3 heures de l'après-midi ces phrases sont diffusées à toutes les unités. Faut-il mieux être un héros mort qu'un vaincu vivant ?
Si nous sommes faits prisonniers comment seront- nous traités ? Serons-nous exécutés comme Francs-Tireurs ? S'il nous reste un jour à vivre, vivre un jour de liberté et vendre chèrement notre peau, pensais-je. Si je meurs, au moins les miens sauront que je suis mort pour la liberté et pour mes idées.
Nous ne pouvions plus recevoir de secours, il va falloir tenter la sortie autant que possible d'une façon discrète.
Nos vaillants aumôniers toute la journée passent dans nos rangs.
Le Père Hirlemann le nôtre, saute dans l’observatoire. Nous nous serrons la main. Il sait que je suis protestant.
Il n'y a qu'un seul Dieu lui dis-je, je suis croyant. Je n'ai pas peur devant lui. Nous nous embrassons.
En face de nous la 90e division allemande, la division Trieste appuyées par une vingtaine de batteries et un peu plus d'une centaine de chars sont prêts à donner l'assaut final. Nous sommes nerveux mais effroyablement calmes."
Claude J. CORNUEL, 1er Régiment d’artillerie. Conférence : Souvenirs d'un vétéran de Bir Hakim et El Alamein
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Florence Roumeguere le samedi 15 janvier 2022 Contribution au livre ouvert de Claude Jean François Cornuel | |