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"... Encore faut-il évacuer les militaires vers la Grande-Bretagne. Et dans ce domaine comme dans d'autres, les services secrets britanniques en sont encore à la préparation d'une action systématique sur le continent. Toujours est-il qu'on sait assez vite dans le Nord qu'il existe des possibilités à Marseille. Un évadé du camp de Rexpoède, Marcel Delcroix, petit entrepreneur de Wattrelos, a vaguement entendu parler du Fort Saint-Jean près de Marseille vers lequel on pourrait guider les soldats alliés et d'où, paraît-il, il n'est pas difficile de s'évader (8). De plus, depuis l'automne 1940 fonctionne à Marseille une antenne du M.I.9, le service britannique qui s'occupe d'évasions. C'est par Delcroix, qui connaît Charles Dubar, frère de Joseph, depuis avant la guerre, que Joseph Dubar est mis en rapport avec Cécile Hermey, enseignante à Roubaix qui connaît l'anglais. Pendant les vacances de Noël 1940, elle accompagne deux soldats anglais recueillis à Hem jusque Marseille. Là, par un soldat qu'elle a aidé dans le Nord en 1940, elle est mise en rapport avec le capitaine écossais Murchie de l'Intelligence Corps. Celui-ci est à son tour en rapport avec le capitaine Ian Garrow, qui animera bientôt la filière connue sous le nom de Pat O'Leary, et avec le Pasteur Donald Caskie de la Church of Scotland, qui gère, dans la rue Forbin, la Maison anglo-américaine du Marin. Revenu à Roubaix, Cécile Hermey communique immédiatement ce tuyau à Dubar, qui dispose ainsi d'un « débouché » qu'il utilisera jusqu'en juillet 1941..." Laurent Laloup le samedi 21 juin 2008 Contribution au livre ouvert de Marcel Delcroix | |