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"... Une nouvelle fois les documents manquent pour appréhender les relations que l’attaché militaire a pu entretenir avec son personnel. Seules quelques remarques sur ses deux secrétaires apparaissent dans sa correspondance officielle et/ou personnelle. Henri Morel fait la connaissance de Charles Corsini lorsqu’il arrive à Madrid en août 1936. L’estime que l’officier supérieur va alors porter à son premier secrétaire mérite d’être soulignée. Il intercède du reste très vite en sa faveur en demandant son passage dans le corps des officiers. « J’ai trouvé ici, Dieu merci ; un de vos anciens subordonnés qui a été admirable : l’adjudant Corsini dont il faut faire un officier. Il en est un de fait et je le traite comme tel. Je ne peux dire ce que j’aurais fait sans lui. Si vous pouvez vous employer en sa faveur, faites-le le moment venu. Ne désirant rien pour moi, c’est en sa faveur que je ferai mon effort76 » écrit-il à de Lattre de Tassigny dès l’automne 1936. Inscrit au tableau d’avancement dans les mois qui suivent, Charles Corsini est promu sous-lieutenant en septembre 193777. Morel est certes moins élogieux avec son successeur, l’adjudant Antoine Dargent, mais néanmoins, appréciant ses qualités de sang-froid et d’honnêteté78, il n’hésite pas à le soutenir lorsque l’EMA le relève de son poste au début 1939 en raison d’opinions politiques supposées79. Si les relations qu’il a entretenues avec ses subordonnés semblent avoir été marquées par la simplicité et la cordialité, il en va différemment de ses rapports avec les ambassadeurs successifs..."
Un officier français dans la guerre d’Espagne | Anne-Aurore Inquimbert Laurent Laloup le lundi 18 janvier 2021 Contribution au livre ouvert de Charles Barthélémy Corsini | |