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L'Odyssée d'un gaulliste par François Rivet " La journée se passe à accueillir les nouveaux arrivants qui, isolés, ou par petits groupes, arrivent des montagnes qui barrent l'horizon au Nord, ces montagnes qui nous séparent du Liban. Kanezuga, dégrisé, réfléchit ; il se demande ce qu'il est venu faire ici, il ne voit plus le but ; son âme de slave s'en va à la dérive. « Rivet, me dit-il, quel idiot que tu es, tu m'as entrainé dans cette aventure, comment tout cela va-t-il tourner » - « Vieille bourrique lui répliquai-je, tu as le cafard en ce moment, tu regrettes tous les bistrots de Beyrouth où de cinq à neuf tu déambulais en discourant et en buvant de bons coups — Couches-toi et dors, demain cela ira mieux et tu verras peut-être un peu plus clair » - Moi même, je me demande jusqu'à quel point Kanezuga n'a pas raison, mais sans doute est-ce la fatigue qui constraste avec l'exaltation d'hier. Décidément il vaut mieux profiter de cette bonne soupe que nous offrent les Anglais et dormir sans plus réfléchir." L. Laloup le jeudi 08 mai 2008 Contribution au livre ouvert de Paul Maximilien Kanczuga Montrée dans le livre ouvert de 2 François Emile Marie Rivet | |