Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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" Cette robe a été portée par Jeanne Bouvron au moment de son internement au camp concentrationnaire de Ravensbrück en 1944-1945. « Je laisse dans l’ombre les cris……. » Jeanne Bouvron dans sa lettre à ses petits enfants, juin 1980. Le 21 janvier 1944, à trois heures du matin, Jeanne Bouvron et son époux, Pierre, sont arrêtés à leur domicile de la Barbinière en Vertou par la Gestapo pour faits de résistance. Actifs depuis 1941, les deux époux ont caché des aviateurs Anglais tombés en territoire occupé, transmis des renseignements à Londres sur les mouvements des troupes allemandes, participé à des actes de sabotage contre plusieurs centrales électriques et produit de fausses cartes d’identité. Les interrogatoires se multiplient, des geôles de la Gestapo installées « place Louis XVI » jusqu’à celles de la prison Lafayette. Le 17 février, Jeanne Bouvron est envoyée à la prison de Romainville ; de là elle est déportée vers l’Allemagne. Après deux jours passés à Hambourg, c’est le départ pour Ravensbrück, principal camp de concentration pour femmes. Elle y arrive le 31 mars. Affectée au block 32 NN, elle reçoit le numéro de matricule 32 481. Mise au travail immédiatement dans l’atelier de couture, attendant le jour de son exécution, comme toutes les femmes marquées du signe « Nacht und Nebel » (Nuit et Brouillard), elle endure les horreurs du camp. La mort est partout. La maltraitance, l’épuisement, la famine ont raison d’un nombre infini de ses codétenues. L’extermination de celles qui survivent devient une priorité à l’hiver 1944-1945. Une chambre à gaz est construite au mois de décembre. De janvier à avril 1945, entre 5000 et 6000 femmes y périssent. L’avancée des troupes russes contraint les SS à déplacer les prisonnières NN. En mars, entassées à 75 dans des wagons à bestiaux à destination du camp d’extermination de Mauthausen, nombre d’entre elles meurent. Le voyage dure cinq jours, sans eau et sans nourriture. Les survivantes, affectées au déblaiement de la gare de triage toute proche, sont parquées dans une carrière. L’extermination, au camp de Mauthausen, prend alors une ampleur sans précédant ; le gazage ne suffit plus. La pendaison, la mort par piqûre de benzine, l’exécution en masse deviennent pratiques courantes. Le 22 avril 1945, à la veille d’être pendue, Jeanne Bouvron est libérée par la Croix Rouge Internationale et échangée à la frontière suisse contre des prisonniers politiques allemands. Rentrée en France, elle apprend la mort de son époux, déporté à Mauthausen et retrouve sa fille et son fils. Dans ses bagages, sa robe de déportée, qu’elle conservera toute sa vie. Donnée en 2005 au musée d’histoire de Nantes par sa fille, cette robe témoigne, au-delà du courage et de la dignité de celle a qui elle appartient, du destin des 132 000 femmes et enfants que compta le camp.

Museum label:
Jeanne Bouvron

Arrêtée le 21 janvier 1944 à son domicile de la Barbinière, près de Vertou, Jeanne Bouvron est déportée au camp de Ravensbrück le 1er mars 1945. Sa robe d’internement porte la marque NN – Nacht und Nebel. (Nuit et Brouillard), marque apposée sur les vêtements de ceux qui représentent un danger pour la sécurité de l’armée allemande. Les conditions de vie à Ravensbrück sont insupportables. L’extermination de celles qui survivent devient une priorité pour les SS et en décembre 1944, une chambre à gaz est construite dans le camp. Déplacée au camp de Mauthausen lors de l’avancée des troupes russes, Jeanne Bouvron est libérée le 22 avril 1945 par la Croix-Rouge internationale, à la veille d’être pendue. Échangée à la frontière suisse contre des prisonniers politiques allemands, elle apprend, à son retour en France, que son époux, arrêté en même temps qu’elle, est décédé à Mauthausen."

Laurent Laloup le mardi 17 mars 2020

Contribution au livre ouvert de Jeanne Anne Marie Le Boyer épouse Bouvron

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