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C'était mon grand-oncle ! Etant née en 1954, je n'ai pu échappée à la hiérarchie qui régissait les rapports sociaux de l'époque, qui avait résisté ? Qui avait collaboré ? Qui s'était adonné au marché noir?
Il était tellement évident que toute la société de l'époque tournait en boucle sur ces problématiques qu'il lui fallait un électro-choc qui n'a été autre que mai 68. Peu importe la manière dont les parents s'étaient comportés, les enfants aspiraient à autre chose, enfant dont j'étais. Ce grand-oncle, je connaissais son existence et sa mort en camp de concentration, il m'était pour autant impossible de lui rendre hommage tant le portrait qu'on m'a décrit de lui, ensuite, n'a fait que plaider en sa défaveur.
Il n'empêche, ma vie ne serait pas du tout la même si je n'avais eu la chance que mes grands parents et mes parents, mon père ayant rallié les rangs de la deuxième D.B en 43, n'avaient choisi le bon camp. Je ne peux dire que merci à ce grand-oncle que je n'ai pas connu et dont j'ai hérité cet envie de ne pas renoncer devant l'inacceptable. Moscardi Bernadette le mardi 10 décembre 2019 Contribution au livre ouvert de Théophane Jules Vénien | |