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"... Le Congo, pour des raisons historiques, a été très lié à la métropole : Brazzaville, capitale de l’Afrique équatoriale française (AEF) depuis 1910, devint la capitale de la France libre dès octobre 1940. C’est dans ce contexte que Robert Carmet (5), photographe, s’engagea à 17 ans dans la France Libre, en réponse à l’Appel du général de Gaulle. Plus tard, en 1944, il sera détaché de l’Armée de l’air auprès du Gouvernement général de l’AEF. C’est dans l’accomplissement de son office qu’il arrive au Congo, précisément à Brazzaville. En dix ans de présence au Congo, il va dédier son temps à la pratique de la photographie et se lier d’amitié avec un Congolais, Anselme Nganga, né en 1925, à qui il enseignera l’art du cliché. Anselme Nganga va s’initier à la photographie avec un appareil Kodak donné par « Monsieur Robert », comme il aimait à l’appeler affectueusement. « Nous étions trois jeunes apprentis chez Monsieur Robert : un Zaïrois (6), M. Bayidikila Albert, un Centrafricain, M. Mamélébi Jean-Pierre, et moi. Mis à part M. Robert, j’ai bénéficié de l’attention « photographique » de M. Toukas (7) ». Le jeune Anselme Nganga, dit Photo-Lewis (Lewis est le prénom de son fils aîné, Lewis Mahoungou, lui aussi photographe), transmettra ses connaissances à de nombreux photographes, parmi lesquels Pierre Locko, dit Pilo-Photo, décédé il y a quelques années, considéré comme le premier photographe à avoir installé un studio photographique à Brazzaville, notamment à Makélékélé. Pierre Locko, devenu grand commerçant (8) dans les années 1980, a ouvert ses portes à de nombreux photographes des années 1960, entre autres à André Koubemba (Photo-Déckoum)..."
africultures.com Laurent Laloup le mercredi 20 novembre 2019 Contribution au livre ouvert de Robert Raymond Eugène Carmet | |