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"David SALUCCI : « Ce mois-ci découvrez en la personne de Pierre HAGA, le portrait d’un homme fervent au profil chaleureux. Je le citerai comme un homme passionné qui a voué sa vie aux sports de combats et aux autres… j’ai trouvé les écrits, qu’il a bien voulu nous faire parvenir, très intéressants car ils révèlent aux lecteurs de notre site un homme profond à l’expérience affilée. C’est un récit de sa vie qu’il nous offre pour notre plus grand plaisir et ce, sans langue de bois. Pierre HAGA a des choses à dire et il nous en fait part sans la moindre retenue… » (Texte en 2 parties)
(Partie 1)...
LE FOND
Il est né en 1942 à SOUTHWARK LONDRES (R.U) d’une mère française, Andrée LASSERRE qui habitait une auberge au pays Basque. La famille LASSERRE hébergeait pendant les périodes estivales, les vacanciers dans cette auberge sise route d’Arcangues à BIARRITZ LA NEGRESSE. Il faut dire qu’à cette époque, de Pau jusque sur la côte Basque, cette région était un lieu très prisé par les britanniques. Or, une estivante Londonienne, réservait année après année une des chambres de leur auberge.
Cette très distinguée, Miss, était la sœur du ministre d’agriculture de Grande Bretagne. De fait, elle possédait une immense ferme, avec chevaux de courses, lads et majordome. Elle avait invitée ‘’Miss Andrée’’ à passer quelques jours de vacances à LONDRES et au bout de deux petites semaines elle devait la ramener à ses parents.
Or, un petit, mais teigneux et dangereux paranoïaque à moustache allemand, déclencha la guerre de 1940- 45. Cette guerre a eu pour effet immédiat d’empêcher Miss Andrée de retourner chez ses parents durant… 5 longues années ! Elle devait deux ans plus tard se marier avec un français qui devait travailler en Allemagne (STO), mais qui s’était évadé en cours de route avec deux ou trois compagnons d’infortune. Ils avaient rejoint le général DE GAULE et les forces françaises libres à Londres.
Un jour, le ‘’fusiller marin’’ Auguste HAGA, eut pour mission de ramener du ravitaillement pour l’amirauté de LONDRES. Il arriva à l’immense ferme et connu sur place sa future femme, la mère de Pierrot... Ils eurent (pour commencer) deux enfants avant de pouvoir revenir une fois la guerre terminée en France.
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En plus, de supporter cette injustice, le fait qu’il n’était pas mort sous les bombes allemandes en Angleterre, ça n’en a pas fait un petit héros, mais un ANGLAIS !
- « Mais son père c’est un héros ! et se sont des Français ses parents ?! »
- « Cà ! on le sait mais, c’est pour nous amuser à le faire ch… ! nous on préfère dire que c’est un angliche ! »
Cependant, un des événements historiques révélé dans un sujet d’étude qu’est «l’histoire de France» devait rattraper le petit « angliche »… Cette page d’histoire informait les enfants de la France profonde que les anglais avaient tué Jeanne d’Arc en la brûlant sur la place publique ! Et la blague qui a usé Pierrot durant de nombreuses années se transformait en racisme… et cette même xénophobie en pugilat à un contre plusieurs !
Pierre eut à lutter seul, contre une bonne partie de ses petits copains qui partageaient avec lui les bancs de l’école et ce, pendant de nombreuses années.
Les premiers mois de la rentrée, c’était le cartable en guise de bouclier, le dos aux murs et devait résister aux assauts musclés des petits Français qui « vengeaient Jeanne- d’Arc ! ». (Bien plus tard ce fut un boxeur qui la vengeât). ..." Laloup laurent le jeudi 13 mars 2008 Contribution au livre ouvert de Auguste Marius André Haga | |