Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Jeanne Vandewalle nous a quittés

Publié le 04/12/2014

Ancienne résistante et déportée, Jeanne Vandewalle, 91 ans, vient de s'éteindre. Sa vie avait basculé en 1939-1945.

Ses amis l'appelaient affectueusement Janie ou Jany. Jeanne Vandewalle, née Bétin à Rennes, vient de mourir à l'âge de 91 ans. Son destin, peu banal, a basculé, comme beaucoup d'autres de sa génération, lors de la seconde guerre mondiale. Déjà, juste avant la guerre, la vie ne l'épargne pas. Jeanne Bétin, 16 ans, perd sa mère en janvier 1939. Le remariage de son père la contraint à quitter la maison. La jeune Jeanne réside alors dans un foyer de jeunes filles.

La guerre éclate, puis vient l'Occupation. Jeanne Bétin travaille à l'Arsenal, puis à... la Kriegsmarine où est entreposé le matériel nécessaire aux Ubots, les sous-marins allemands. Jeanne entre dans la Résistance « par une bande d'amis » et oeuvre dans le renseignement. Elle est arrêtée le 13 septembre 1943. Détenue à la prison Jacques-Cartier de Rennes, Jeanne Bétin est déportée à Ravensbrück. En juin 1944, elle est transférée dans le camp de Holleischen, dans les Sudètes. « L'horreur absolue », nous raconte-t-elle en 2004.

Mais le 5 mai 1945, c'est la délivrance grâce à des résistants polonais. « Les SS étaient partis depuis deux jours. » Quelques semaines plus tard, Jeanne Bétin est de retour dans sa ville, « en habit rayé ». Elle est accueillie au Champ-de-mars par des oeuvres sociales.

Se retrouvant toute seule à Rennes, un couple de Rennais l'oriente vers Laillé et une châtelaine hors du commun, Andrée Récipon. Pendant la guerre, cette dame a pris tous les risques en cachant dans son château des réfractaires au service du travail obligatoire (STO) et des résistants. La guerre finie, elle recueille des déportés pour qu'ils se refassent une santé.

C'est ainsi que Jeanne Bétin rencontre à Laillé un certain René Vandewalle. Réfugié venu de Belgique, le jeune homme avait voulu rejoindre l'Angleterre par l'Espagne, mais avait été arrêté et déporté. D'abord au camp de Sachsenhausen puis à Buchenwald.

Le 23 avril 1946, le destin commence enfin par sourire à Jeanne Bétin, qui devient Mme Vandewalle. Son mari fonde une entreprise de confection. Le couple aura deux enfants.
Bien après son mari, Jeanne Vandewalle décède quelques semaines avant le 70e anniversaire de la Libération des camps.

Éric CHOPIN.

Vendredi 5 décembre, à 14 h 30, les obsèques de Jeanne Vandewalle auront lieu en l'église Saint-Yves à Rennes."

www.ouest-france.fr 

laurent laloup le mercredi 15 août 2018

Contribution au livre ouvert de Jeanne Louise Betin épouse Vandewalle

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